• Ayant volontairement perdus nos droits à l’égalité, nous risquerions par voie de conséquence, de perdre certains de nos acquis et avantages tant au plan national qu’européen. Et le « nou kaye foutè yo déwô » qui ne manque pas déjà de polluer l’atmosphère psychologique et sociétale martiniquaise, ne pourrait qu’aggraver les rancoeurs entretenues et les outrances qui s’en suivraient. Où serait la sécurité juridique que l’on nous fait miroiter ?
• Avec moins de moyens, moins de possibilités de développement donc moins de perspectives de créations d’emplois, plus de désillusions pour la jeunesse, plus de risques de violence et de délinquance, comment serait-on plus tranquille et plus heureux de vivre en Martinique ? 3. « Si le 73 était bon, cela se saurait » Argument presque sacrilège vu tous les profits retirés de notre intégration par ceux-là mêmes qui la condamnent aujourd’hui, Oh, ingratitude !
En tout état de cause, la réunion et la Guadeloupe l’apprécient ; Mayotte en rêve et veut prendre notre place ; et tous nos voisins de la Caraïbe qui nous visitent ou qui vivent clandestinement chez nous envient notre sort. Enfin, nous savons ce que nous risquons de perdre si le 73 nous échappe, nous ignorons tout de ce que nous procurerait de positif le 74, pas plus que ceux qui l’encensent. Certains s’attendent à voir leurs chimères se concrétiser par l’octroi de poste de 1er ministre ou vice- premier ministre, de ministres délégués, d’ambassadeurs, de consuls ou de chargés de mission, le peuple, lui, aurait tout à redouter pour demain compte tenu du « régime à portée de calotte » auquel sont soumis les élus du peuple et, à travers eux, le peuple tout entier, ce qui est d’une désolante tristesse, n’est-ce pas ? S’ils croient pouvoir « couillonner » le peuple avec de telles arguties, ils se trompent lourdement.