23h45, dans une salle de cinéma à Madiana en Martinique, au beau milieu de la dernière séance, tout s'arrête, lumière. 11 gendarmes, armes aux poings, surgissent. Direction : le fond de la salle. Là, les jeunes qui occupent les deux derniers rangs sont ni plus ni moins évacués. La raison ? Trop de chahut selon la version officielle. On connaissait les flirts au fond des salles, aujourd'hui le personnel du palais des congrès constate des trafics de drogue. De la violence il y en a aussi devant Madiana où des bandes rivales règlent souvent leurs comptes. Les 20 vigiles qui y travaillent quotidiennement sont parfois submergés. Police et gendarmerie sont donc appelés en renfort. Leur travail : dissuader et réprimer. Une relation donnant-donnant. Samedi dernier les gendarmes ont ainsi pu intercepter plusieurs dealers grâce aux informations du personnel du Palais des Congrès. Résultat en quelques mois la sécurité est devenu l'un des principaux budgets du Palais des Congrès. En plus des vigiles, un système de télésurveillance fonctionne en permanence avec alarmes et caméras. Un dispositif que la direction de Madiana prévoie d?augmenter d'ici la fin de l'année.
Sophie LONETE