Comme elle l’a fait depuis 2016.
Aujourd’hui, les clapets d’élus de la Droite à la Collectivité Territoriale de Martinique claquent à tout va. Comme un bruit de rara, dans une tentative de se donner une posture, une allure, une image….
Kouté pou tann…
A la fin de la première année de mandature de la majorité Gran Sanblé Pou Ba Péyi-a An Chans à la CTM, ceux qui suivent ont espéré une mise à plat. Ils ont espéré et attendu. Il ne s’est rien passé. A la fin de la deuxième année, l’année 2017, il n’y a pas eu non plus de remise en question, d’évaluation. Un jour de décembre, il y a eu une cérémonie de bilan, annoncée à grands cris. Un frémissement gagna ceux qui suivent. Hélas, ce ne fut pas pour tenter de trouver une manière de fonctionner efficace et démocratique. Non non. Rien de tout ça. En grande pompe, chaque conseiller exécutif, accompagné ou pas des présidents de Commission de son secteur, vint se glorifier de son action, de ses réalisations et se féliciter de son travail accompli. Pas un mot sur le fonctionnement politique de l’assemblée, du conseil exécutif et sur les relations inexistantes entre ces deux instances. Rien sur les bizarreries de fonctionnement de la collectivité territoriale, l’absence de démocratie politique, l’inutilité organisée de l’Assemblée, l’hégémonie du Conseil Exécutif, la prépondérance insoutenable de la voix du Président du Conseil Exécutif.
Pas un mot sur l’action pernicieuse du croupion de Cabinet encerclant Alfred Marie-Jeanne, de son sabotage permanent de l’action de l’administration, de ses intrigues pour déstabiliser ou faire déconsidérer les cadres supérieurs qui lui tenaient tête. Du rôle incroyable de la fille du Président. Pas un mot. Et pourtant ça existait…. C’était su de beaucoup et même de tous. Et tous applaudirent et dirent combien la CTM c’était bien, la Droite aussi.
A la fin de 2018 toujours rien. Dans l’année il y avait quelques gonflements de lestonmak, quelques timides prises de position, notamment d’élus de droite pour dire que les choses n’allaient pas comme ils le souhaitaient. Et ceux qui suivent s’étaient mis à espérer que d’autres prendraient aussi le pas pour un début, une étincelle, un germe d’une refondation harmonieuse bénéfique pour le pays…. Comme à l’accoutumée, un simple froncement de sourcil de Marie-Jeanne ici, un « pour qu’il n’y ait pas d’ambigüité » là, ont suffit à calmer tout le monde… Et les réunions politiques n’ont pas changé de format et de déroulement, AMJ mettant régulièrement et systématiquement tout le monde au pas. La Droite compris.
Comme l’année précédente, 2019 s’est terminée comme si tout allait bien. Le bilan a été jugé parfait et applaudit par la Majorité, sans Péyi-a, mais par la Droite aussi.
Pourtant, très tôt dans la mandature, tous les élus qui ont un cerveau, opposition comme majorité, élu à l’assemblée comme conseiller exécutif, à part Daniel Marie-Sainte, indéfectible et imperturbable aveugle dans son soutien à son leader, tous et toutes ont vu qu’il y avait des choses qui n’allaient pas, se plaignant à voix basse, en privé, critiquant ici et là, dessinant ce qui pour eux devraient être….
Pas un, pas une, n’a eu la démarche naturelle et le courage d’aller voir le Président du Conseil Exécutif pour lui dire face à face « manniè-a sa ka alé la-a pas bon. Mi sé kon sa nou lé sa vansé ». Aucun.
Et voilà qu’à l’approche des élections, en voilà qui se sentent venir le courage, se sentent posséder la force, voient brusquement ce qui ne va pas, retrouve enfin la voix. Malhonnêtes créatures va !
Leur passivité, leur ambition morbide, leur peur de perdre le poste ont contribué à la situation réellement compliqué… mais ils n’ont rien dit, rien dénoncé, rien…
Ce ne sont pas les très récentes rodomontades (depuis l’assemblée du 5 mai 2020 précisément) qui vont faire oublier que les élus de Droite fermaient leur bouches. Les retransmissions des assemblées plénières sur You tube, à cet égard, sont sans pitié. Ceux qui suivent y ont vu comment ces élus de la Droite se défilaient par l’abstention sur les dossiers cruciaux, ou plus vicieux encore, laissaient la salle au moment des votes sur des questions sensibles, manière de ne pas valider mais sans voter contre, pour ne pas s’attirer les foudres du Président.
Ils ont profité du système. Ils se sont donnés l’illusion d’être député ou ministre…
Yo tout karé tjou-zot et maintenant vous dénoncez ! Vous découvrez alors ? Vous n’étiez pas là durant toutes ces années ? Vous avez une révélation. Zot fè an rev ?
Belle malpropreté !
photo reseaux sociaux ctm
#ctm2021
