La présidentielle de 2007 est pour le vote français un tournant. Cette fois parmi les candidats et candidates, il n'y a pas de sortant. Tout le monde est frais et ça effraie. Donc quand, les hautes instances prennent leurs précautions, les râles des uns et des autres deviennent inaudibles. C'est le cas de la presse martiniquaise qui devra attendre sauf coup de théatre cinématographique, dimanche 22 avril 14 h pour se mettre en branle. Parce qu'il y a une grosse évidence pour les pointus de la politique française…contrairement à ce que le commun pense, les votes des DOM TOM ont un poids évident.
En 1974, François Mitterrand obtient 50, 80 % des voix sur le territoire hexagonal…et c'est le vote outremer qui donne une victoire dans un madras de poche à VGE garant ici de la droiture de la droite face à la phobie du larguage.
En 2002, le vote identitaire (Taubira Delanon) et la non mobilisation massive des socialistes des îles (dès 14h heure locale) plombe le destin de Lionel Jospin qui laisse sa place en finale à le Pen à cause d'un écart de 116 000 voix. Une goutte d'eau me direz vous…mais une goutte d'eau empreinte de larmes…
Donc personne dans la sphère étatique ne va cautionner le moindre dérapage, la moindre dérive. Sé pa la fèt ka alé la c'est l'avenir de la France qui est en jeu…donc on ne joue pas. Pas question de se lâcher sur internet, bagay MSN , mailing list SMS…les contrevenants savent que l'épée de Damoclès s'appelle 75 000 euros d'amende. Boudoum. Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Aussi, conseil cool, allez voter samedi, dimanche, la playa et repérages pour le lundi de Pentecôte. En attendant le verdict des urnes burnes croisées.
