Avant 2008, trois décharges étaient autorisées en Guadeloupe : La Gabarre, Baillif et Saint-François. Mais, au moins 14 autres décharges sauvages fonctionnaient sans autorisation et deux quais de transfert autorisés furent « spontanément » reconvertis en décharges. Selon les inventaires non exhaustifs du BRGM (1), 14 décharges anciennes sur l’archipel totaliseraient 3,5 millions de m3 de déchets (hors Gabarre).
A l’heure actuelle, les sites de stockage en fonctionnement officiel incluent la décharge de la Gabarre, autorisée par arrêté du 2 août 1973, et le site de Sainte-Rose, ouvert en 1988. Contrairement à Sainte-Rose, la Gabarre présente une gestion aléatoire, les volumes et la nature des déchets étant flous et les conditions de sécurité et d’hygiène précaires. Selon Robin des Bois : « Au regard de la fréquence des incendies sur la Gabarre, on peut considérer qu’un incinérateur sauvage à ciel ouvert est en activité en Guadeloupe depuis 30 ans ». Un projet d’incinérateur d’Ordures Ménagères sur la Gabarre avec récupération d’énergie est en cours d’avancement, bien que sa mise en route ne soit pas attendue avant la mi-2013.
Si la tendance est à l’amélioration, la carence d’infrastructures adéquates de tri et de collecte maintient la Guadeloupe dans sa dépendance à la métropole pour la prise en charge de ses déchets, laquelle génère des coûts importants. Or, « le déchet empruntant préférentiellement le chemin où il y a le moins de contraintes administratives et de frais », les décharges anciennes et les dépôts sauvages n’ont pas déserté le paysage guadeloupéen.
Cécile Cassier
Source : http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4673