Cette démarche relève bien sûr d’une volonté politique forgée au cours d’un long parcours écologique parsemé de combats dont le seul objectif était le respect des équilibres écologiques, au profit du bien être durable des générations actuelles et à venir.Ainsi le combat pour la préservation des zones humides de la Martinique, depuis les lagons en passant par les mangroves et jusqu’aux espaces aquatiques intérieures (les mares,les marais), a été porté par nous à des moments ou les martiniquais dans leur majorité, nemesuraient pas l’importance de ces écosystèmes pour notre existence.Nous nous réjouissons de constater qu’aujourd’hui des associations, des organismes publics et privés, des médias sont nombreux à participer à tous les événements qui contribuent à sauvegarder nos richesses naturelles.
Est-ce là la marque d’un début de mutation dans les consciences et les comportements ? Sans nul doute, cette manifestation, du 2 février 2011 consacrée à une meilleure connaissance des zones humides de Sainte-Anne, est un témoignage de prise de consciencecollective dans la préservation des écosystèmes. Nous tenons à saluer l’initiative du Parc Naturel Régional, de l’Office de l’Eau (ODE), du Conservatoire du Littoral, et de la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL), et des médias qui ont centré leurs efforts sur l’Etang des Salines qui a une reconnaissance Ramsar puisqu’il est depuis Novembre 2008 classé par l’ONU (Organisation des Nations Unis), comme un site Ramsar.
L’Etang des Salines dans son état actuel est le fruit de longues luttes commencées en1981 avec l’ASSAUPASU (Association de Sauvegarde du Sud), devenue ASSAUPAMAR (Association de Sauvegarde du Patrimoine Martiniquais), qui l’a remis en eau après avoir été asséché volontairement pendant près de 20 ans. En 1989, la municipalité de Sainte-Anne a décidé de poursuivre le travail de réhabilitation de cette zone humide unique dans les petites Antilles. Cela s’est fait dans le cadre d’un programme de la protection globale des Salines. Jusqu’en 1998, l’étang était encore propriété privée. Il est devenu propriété publique du Conservatoire du Littoral, qu’à partir de cette date. La forte contribution de la Ville de Sainte-Anne a beaucoup pesé dans cette démarche.
Depuis cette date l’Etang est géré par l’AMEPAS(Association Mémoire Patrimoine de Sainte-Anne), qui joue un rôle central dans la surveillance des Salines en collaboration avec l’ONF et les gardes du littoral de la ville.Lors d’un colloque international organisé en décembre 2007, par le Centre Caribéendu Développement Durable et Solidaire (C2D2S), une résolution a été prise pour demander lacréation d’un site Ramsar en Martinique. Le C2D2S, émanation de l’Agenda 21 de la ville deSainte-Anne, et de l’Agenda 21 Martinique du Conseil Général, a porté le projet. Après une longue procédure suivie par le Conservatoire du Littoral et la ville de Sainte-Anne, l’ONU a décidé de reconnaitre l’Etang comme site Ramsar.La procédure de protection l’Etang s’inscrit dans la préservation des Salines. Cette préservation est portée par la ville dans son Plan de Développement Durable et Solidaire(PDDS) initié depuis 2000 et son Agenda 21. Elle est d’une importance capitale pour les martiniquais et tous les étrangers pour qui les Salines constituent un temple de ressourcement,de bien-être.Au moment où la planète entière cherche à retrouver des marques durables à partird’une dynamique écologique, nous invitons les martiniquais à faire en sorte que cettepréservation soit valorisée. C’est-à-dire que nous arrivions à connaître d’avantage les Salines pour en extraire des richesses à des fins de création d’emplois durables.C’est le chemin que nous empruntons à l’aube de cette nouvelle année 2011