Aujourd?hui comme hier, la mobiwouj a donné de la pédale à tout le monde. Grâce à l?additif spécial qui est ajouté au carburant, rien ni personne ne pourra la battre. Elle monte les Pyrénées, grand balan, entourée de quelques BB, 3 SP et 3 LM gonflées. 200 km à 50 km/heure de moyenne en montant 5 cols, l?additif doit être vraiment spécial. Ce qui est encore plus impressionnant c?est cette espèce de fatalité que l?on discerne dans les propos de ceux qui suivent le tour. Ainsi, chaque jour un coureur, un suiveur, un directeur sportif, un journaliste, un spectateur au bord de la route, ensemble ou à tour de rôle, s?inquiète ou s?extasie devant les moyennes phénoménales que peuvent tenir les coureurs modernes et surtout ceux qui ne sont pas français. Comme le dit Martial Gayant, directeur sportif de « la française des jeux » : « d?habitude, en vélo, quand un équipier fait le travail en montagne, au bout d?un moment il craque. Là, on assiste à une course où ce sont les équipiers d?Armstrong qui font sauter les leaders des autres équipes ». Avant il expliquait : « c?était un enfer pour beaucoup de monde : les coureurs qui n?arrivaient pas à suivre et pour les spectateurs qui doivent se demander ce que tout cela signifie vraiment ». P 38.