J'apprends par un ami qu'il y a sur le site Bondamanjak, pour le moins, une confusion concernant le pseudonyme que je me suis choisi à Oujda au Maroc en 1961. Cette année-là, comme défunt Sonny Rupaire, Roland Thésauros, Aude Ferly, tous Guadeloupéens, et aussi en compagnie de défunt Guy Cabort-Masson, j'ai choisi le refus (insoumission) de revêtir l'uniforme militaire français pour participer à la guerre coloniale exercée alors par la France à l'encontre du peuple algérien. Les responsables du Front de Libération National algérien qui nous ont accueillis m'ayant demandé de choisir un pseudonyme, j'ai choisi celui du leader haïtien Boukman lonnè ek respé anlè'y ! auquel j'ai adjoint mon prénom, Daniel. S'ill est vrai qu'au jour d'aujourd'hui mes paroles et actions n'ont pas atteint la hauteur du talon de ce héros, ma vie n'a pas sali son nom. C'est pourquoi avec ce pseudonyme j'ai écrit et continuerai à écrire pièces de théâtre et poésies en langue créole, en langue française. Pour revenir à la confusion entretenue sur le site Bondamanjak, je n'ai jamais dit, jamais écrit et ne dirai jamais, n'écrirai jamais que dans nos écoles, à l'université, il faille exclure l'apprentissage du tamoul et du hindi au bénéfice du créole. J'estime au contraire que dans nos pays, l'enseignement de ces langues est indispensable, sans en exclure celui des autres langues (anglais, espagnol, français) de notre région caraïbe et pourquoi pas certaines langues africaines. Je sais que je n'ai pas l'exclusivité du pseudonyme Boukman, mais de grâce, me concernant, que ne soient pris en compte ici et ailleurs que les seuls propos signés "Daniel Boukman" et authentifiés comme tels.
Daniel Boukman