Le Conseil général soutient l’activité à travers l’essentiel de ses postes de dépenses.
C’est le cas – on l’oublie souvent – dans le domaine de l’action sociale, cœur de métier de la Collectivité départementale, auquel nous avons consacré au budget primitif 2010, plus de 328 millions d’euros. Une importante contribution au pouvoir d’achat de milliers de Martiniquais en soutenant l’activité et l’emploi, sans parler de l’effort qui s’accentue en matière d’insertion par l’économique et de chantiers d’insertion ; j’ai donné des instructions, en ce sens, à l’Agence Départementale d’Insertion (ADI).
Les élus départementaux soutiennent également l’activité économique grâce au budget d’investissement qui atteste d’une politique volontariste à laquelle j’ai particulièrement tenu.
Nous nous sommes hissés, jusqu’en 2008, au 3ème rang des départements de France de même niveau de population en matière de dépenses d’équipement direct par habitant.
En 2004, nous avons accentué l’effort en faveur de la commande publique, pour près de 180 millions d’euros.
Certes, depuis deux ans, nous ne pouvons plus faire ce que nous avons fait pendant plusieurs années, parce que nous subissons, beaucoup plus encore que les départements de France, l’impact de la crise économique et des finances locales, dans un contexte marqué par l’explosion de la demande sociale.
Ce qui a été fait et que nous poursuivons, ne peut cependant être oublié ou sous-estimé ; la dégradation de la situation aurait pesé plus tôt et de façon plus aiguë sur de plus nombreuses entreprises martiniquaises.
Malgré les difficultés actuelles, nous maintenons nos crédits d’investissement à un niveau encore important – plus de 91 millions d’euros soit plus de 20 % du budget primitif 2010, hors dépenses de RMI-RSO- ce qui est le cas de très peu de conseils généraux de France.
Et nous continuons d’être l’un des principaux donneurs d’ordre public de Martinique.
C’est dans ce contexte que j’ai répondu positivement à l’appel du président de Région.
Lors de notre entrevue sur le plan de relance, je lui ai indiqué que le Conseil général allait
– accentuer sa politique en faveur du logement social (au budget primitif 2010, 8,7 millions d’euros ont été inscrits) ;
– continuer à se battre pour la reconnaissance d’un véritable pôle d’excellence en matière de gestion des catastrophes naturelles – et on sait tout ce que le Conseil général a fait pour cela grâce à la mise en place d’un grand nombre de dispositifs technologiques de pointe ;
– poursuivre ses démarches afin de transformer ce pôle en véritable pôle de compétitivité (nous en demandons le label à l’Etat et nous avons, pour ce faire, déjà adossé notre dispositif au pôle PACA et au pôle Euroméditérranée).
J’ai également indiqué au président de Région que le Conseil général dispose d’un important portefeuille de projets techniquement ficelés ; des projets qui, grâce à la capacité d’ingénierie qui existent au sein des services départementaux (notamment les services techniques), peuvent être lancés rapidement, mais à condition de disposer de financements complémentaires significatifs.
Il s’agit d’opérations concernant des travaux routiers, des traitements de falaises, des réparations d’ouvrages d’art, des travaux d’assainissement d’eau potable ou d’irrigation comme, par exemple, le renforcement des installations du périmètre d’irrigation du sud-est.
Il s’agit aussi de travaux touchant des infrastructures portuaires et maritimes (comme les ports de Case-Pilote ou de Grand-Rivière), des collèges, des équipements culturels (comme le Centre culturel de Fonds-Saint-Jacques à Sainte-Marie) ou encore la construction d’un parc de stationnement à Fort-de-France.
Au total, ce sont près de 59 millions de travaux qui pourraient être mobilisés rapidement au profit des entreprises.
Ces travaux sont nécessaires à la collectivité martiniquaise et il est clair que le montant des contributions financières obtenues conditionnera un phasage annuel ou pluriannuel des réalisations.
Nous sommes, pour notre part, prêts à participer, dans les meilleurs délais, à des réunions techniques partenariales pour favoriser le démarrage de ces projets que nos entrepreneurs attendent.
Nous comptons évidemment sur la Région, mais aussi sur l’Etat pour participer aux plans de financement de ces opérations qui, pour certaines d’entre elles, pouvaient être lancées depuis le mois de juillet.
J’insiste sur la participation de l’Etat qui, si elle ne va pas bien au-delà de ce qui semble prévu actuellement, ne permettra pas d’envisager un réel plan de relance.
Ma conviction, c’est qu’un tel plan suppose tout à la fois un montant suffisamment important de crédits disponibles, un volet de projets prêts à être lancés – j’ai dit à ce sujet ce que peut apporter le Conseil général -, mais aussi la pleine participation de tous les partenaires potentiels. Ce qu’il faut souhaiter, c’est donc la plus large mobilisation pour contribuer à redynamiser l’économie martiniquaise.
Pour relancer l’activité de nos entreprises et stimuler l’emploi. Pour continuer d’engager la Martinique sur la voie du développement durable et pour redonner espoir à la Martinique et tout particulièrement à une jeunesse qui ne demande qu’à participer pleinement à la construction de son propre avenir.