EXPLICATION DE TEXTE
Ce n’est pas que je veuille vous contraindre à faire une explication de texte, chers lecteurs. La classe de quatrième est loin derrière nous. Mais enfin tout de même, vous avez bien lu! Vous avez lu tout comme moi:
- «la morsure de mes mots»
- «vos âmes imbéciles»
- «vos mensonges et vos lâchetés»
- «larbins fiers»
- «petits hypocrites»
- «esclaves et fils d’esclaves»
- «condamnés à vivre avec la stupidité empuantie»
- «âmes de morue»
Ce ne sont pas des injures peut-être?!! Bon, Césaire était un poète de génie, donc cette diatribe adressée au «peuple;» martiniquais passe mieux que mon texte qui est celui d’un prosateur de talent. Je n’ai jamais confondu, pour ma part, le génie et le talent. Mais, enfin, cette considération mise à part, je n’ai fait que répéter exactement la même chose que l’auteur du «Cahier d’un retour au pays natal». EXACTEMENT! Donc quand je vois ces nullards du site-web césairiste «Politiques publiques» (drôle de titre! Ça existe les «Politiques privées»?), entre autres, se livrer à une curée à mon endroit, je mesure à quel point ces gens-là, à quel point les gens du néo-PPM, n’ont jamais lu une seule ligne de Césaire de toute leur vie. A quel point ils utilisent, sans vergogne, son image pour faire avancer leurs misérables ambitions sans même savoir que Césaire a toujours été très dur envers lui-même mais aussi envers le peuple martiniquais.
AMES DE MORUE
Car Césaire a toujours dit son fait au peuple martiniquais!
Croyez-en quelqu’un qui a dû relire toute son œuvre littéraire, lire tous ses discours à l’Assemblée nationale et la plupart des ouvrages consacrés à sa personne tant en français qu’en anglais afin de pouvoir écrire «Aimé Césaire – Une traversée paradoxale du siècle»! Alors, oui, c’est vrai, que probablement contraint par son entourage, il a dû, dans son action politique, souvent baisser la garde, flatter les gens dans le sens du poil, se rétracter, «moratoirer», c’est vrai, mais dans son œuvre intellectuelle, dans ses écrits, il n’a jamais molli: l’expression «âmes de morue» est suffisamment explicite à cet égard.
Aujourd’hui, après le vote honteux du 10 janvier (car aux 80% de «NON», il faut ajouter les abstentionnistes, ceux qui n’ont pas jugé bon de se déplacer pour faire avancer la Martinique de quelques pas, ce qui fait en réalité 99% de «NON»), Césaire ne doit pas se retourner dans sa tombe. Non, il doit simplement se dire: «Heureusement que je ne suis plus de ce monde!».
Je dédie donc ce poème de Césaire à tous ceux qui, par milliers, sur RFO-radio, ATV, Bondamanjak, Politiques Publiques et ailleurs m’ont vilipendé, cloué au pilori, appelé au lynchage physique de ma personne, traité de psychopathe et autre nom d’oiseaux. Quand j’en aurai le temps, je m’expliquerai et mon texte s’intitulera «Quand on vous crache au visage, vous ripostez!».
Pour l’heure, comme j’ai d’autres chats à fouetter, je vous dis un mot que Césaire affectionnait beaucoup: MERDE!