LA REVOLTE GRONDE DANS LA POLICE EN MARTINIQUE …ET LE PREFET VEUT TOUT ETOUFFER !
Aujourd’hui l’heure est grave et le temps de réaction restreint car la police nationale est frappée par 3 maux qui concourent à sa perte : Restrictions Budgétaires, méritocratie et RGPP (Révision généralisée des politiques publiques).
Alors que nous avions cru comprendre que la réduction drastique du nombre de fonctionnaires aurait eu pour effet une amélioration des salaires et conditions de travail, c’est tout à fait le contraire qui est en train de se produire. En effet, depuis plusieurs années, le salaire des policiers, comme celui des autres fonctionnaires, est gelé et ses conditions de travail totalement dégradées. Ainsi, au commissariat de Fort de France, malgré la baisse de fonctionnaires, 3 mutés seulement en 2011, des Policiers sont renvoyés chez eux, faute de véhicules pour pouvoir effectuer leurs missions. Ceux qui travaillent doivent le faire dans des véhicules à l’état d’épaves, jamais désinfectés et dont les contrôles techniques ne sont pas toujours effectués. Quant aux véhicules banalisés (ceux ne portant pas le logo police, ils continuent à être utilisés par certains comme véhicules personnels, avec cartes de carburant Dédiées. La famille de certains venant en vacances bénéficiant des mêmes largesses. Lorsque nos collègues ont le malheur d’endommager une de ces épaves au cours d’une intervention, ils sont immédiatement sanctionnés. Aujourd’hui, on leur promet des sanctions plus graves, voire même le passage en conseil de discipline alors que dans le même temps, on ne trouve rien à redire lorsque ceux-là même qui sont chargés de les sanctionner, endommagent plusieurs fois de suite et plus gravement les véhicules qui sont mis à leur disposition, en allant faire leur emplettes ou autres journées plage.
Cinq ans après notre article, nos collègues, surtout ceux travaillant de nuit, ne disposent toujours pas du minimum, pas de lampes ni du matériel le plus élémentaire leur permettant d’effectuer leurs missions en toute quiétude. Pour justifier ces carences, on nous parle de restriction budgétaire.
Restrictions budgétaires aussi pour expliquer que l’unique fontaine d’eau du commissariat qui ne fonctionne plus depuis plusieurs mois, ne soit pas remplacée, après avoir fonctionné avec un filtre périmé depuis plus de deux ans. Restrictions budgétaires encore pour justifier, en plein plan Vigipirate rouge, que le commissariat de police soit ouvert à tous vents, pas de rideau métallique rue PERRINON, une porte d’entrée qui ne se verrouille pas depuis plus de 2 ans et un interphone en panne depuis aussi longtemps faisant de cet hôtel de police, un vrai moulin à vents ouvert à tous. Il en est de même pour le commissariat de Dillon. Dans le cas de la survenance d’incidents graves, chacun devra assumer ses responsabilités, car nous n’accepterons pas que nos collègues, comme c’est souvent le cas, servent de boucs-émissaires pour pallier les insuffisances de ceux qui sont chargés de garantir leur sécurité au sein même des commissariats où ils travaillent.
Restrictions budgétaires encore et toujours pour justifier, alors qu’ils ont les horaires de travail les plus atypiques, que pas une seule place de stationnement ne soit mis à leur disposition, pour venir accomplir leurs missions, les obligeant à effectuer des kilomètres à pieds, en plein soleil, avec leur tenue d’uniforme sur un cintre pour ne pas la froisser, car la tenue du policier doit toujours être impeccable et sans pli. Lorsque ce problème récurrent à été invoqué en CTPD, la réponse qui nous a été donnée fut la suivante : « Ca leur fera du bien de faire un peu de sport ».
Restrictions budgétaires encore et toujours, pour expliquer que le matériel informatique totalement obsolète soit maintenu en fonction. Quant au système radio qui aurait dû être remplacé depuis plus de 10 ans, comme cela a été le cas en métropole, il est toujours le même et aussi inopérant. Heureusement que les téléphones portables personnels des collègues fonctionnent, sinon ceux-ci se seraient trouvés totalement isolés en certains points de la circonscription.
Malgré toutes ces difficultés qui auraient pu pousser certains au renoncement, nos collègues Policiers continuent à se donner corps et âme, pour tenter d’empêcher que la Martinique ne s’enfonce inexorablement dans les méandres de la délinquance. Une catastrophe naturelle s’abat sur la Martinique, des émeutes éclatent etc. ils se présentent spontanément au service pour prêter main forte à leurs collègues qu’ils savent pas suffisamment nombreux et décemment équipés
Par ailleurs, Plutôt que de les remercier ou de les décorer pour leur dévouement, comme on sait le faire pour des sportifs ou autres chansonniers, on « guette » la moindre faiblesse de leur part, pour pourvoir les « exécuter ». Leur moindre mouvement d’humeur est immédiatement sanctionné par un abaissement de leur notation, par un retard à l’avancement ou par un déplacement d’office, sans tenir aucun compte de leur situation familiale.
Pire même, on a fait d’eux de vrais robots, qui n’ont même pas le droit d’annuler une contravention qu’ils seraient en train de rédiger. Ceux qui osent braver cette interdiction doivent en rendre compte par rapport sinon ils sont sanctionnés. On leur fixe des quotas à atteindre. On va jusqu’à inscrire le résultat de chaque section sur un tableau pour les booster, nous dit-on. Qu’importe la qualité, il faut la quantité. (Cela nous rappelle un certain régime…)
Malheureusement, chaque année, avec la prime au mérite de 500 ou 600 euros, on s’aperçoit que ce sont souvent les mêmes noms qui figurent sur la liste et on comprend très vite que le vrai mérite se mesure selon sa capacité au copinage ou à la délation.
Nous avons l’impression que l’on en veut vraiment au policier de la Martinique de continuer à s’impliquer pleinement malgré ses conditions de travail détestables. Alors, pour lui faire payer son abnégation, on envoie à la tête de la police locale, dans les différents services, des commissaires qui pour la plupart semblent avoir les mêmes « traits caractéristiques » et dont le principal souci ne semble pas être le devenir des martiniquais. Pis encore, ces derniers semblent beaucoup plus enclins à « casser » plutôt que de construire.
Au cours de ces 3 dernières années, nous sommes passés très près de la catastrophe, à cause de certains comportements que nous avons du mal à qualifier. Après avoir observé une certaine réserve, nous pensons que l’heure a sonné de porter ces éléments à la connaissance de tous. Nous allons donc faire une rétrospective que certains considéreront comme tardive, mais il vaut mieux tard que jamais.
Tout d’abord, pendant les évènements de février 2009, nous avons dû intervenir dans les médias, lorsque nous avons appris que le carnaval serait maintenu, surtout avec l’accord du préfet, Monsieur MANCINI. La raison en était simple :
Tant la Préfecture que la direction de la police nationale, avaient des éléments précis émanant du service de renseignements « SDIG », qui prévoyaient les émeutes qui se sont déroulées, dans toute leur chronologie. La décision de maintenir le carnaval était un pari selon lequel ces émeutes mettraient fin à la grève, surtout si les conséquences étaient graves. On n’aurait donc pas hésité à mettre en péril la sécurité de nos concitoyens, pour arriver au résultat escompté. Heureusement, notre détermination a fini par payer. Malheureusement, dans le même temps, on envoyait en renfort à la Martinique, un commissaire venu de Guadeloupe où il était depuis quelques mois afin de prendre la tête du service de renseignements SDIG, en lieu et place du Commandant Fonctionnel (Martiniquais), tout en sachant que ce commissaire n’avait jamais travaillé dans le renseignement et était un profane en la matière.
Visiblement tout laisse à penser que l’on en voulait au commandant pour la précision de ses informations et la qualité de son travail de renseignement.
Après quelques jours de présence dans le département, alors que le conflit tendait vers sa fin, ce commissaire transmettait à la Préfecture, des informations qui laissaient à penser que les membres du collectif (K5F) avaient l’intention d’empêcher la délégation patronale de quitter la Préfecture. Fort de ces informations totalement erronées, le Préfet décidait alors l’usage de la force contre le collectif (K5F).
Toujours sous l’impulsion de ce petit commissaire, le Préfet et le directeur de Police prenaient la décision de « Virer » les policiers du commissariat de Fort de France pour les remplacer par les Gendarmes. Ils craignaient que les policiers Martiniquais refusent d’intervenir contre les manifestants Martiniquais en raison de leur origine identique. (N’est-ce pas méprisant que l’on mette ainsi en doute la conscience professionnelle de nos collègues ?).
Le premier samedi du mois de mars donc, alors qu’il était 13 h 00, nous sommes avisés téléphoniquement du début de la manœuvre.
Immédiatement nous nous sommes rendus au commissariat de police où nous avons pu vérifier la véracité des informations fournies puisqu’en effet, tout le commissariat avait été évacué et les gendarmes y avaient déjà pris place, refusant même l’accès aux policiers qui voulaient y accéder.
Alors qu’il était 19 h 00 à Paris, sous notre impulsion, il a fallu l’intervention de notre Secrétaire Général Nicolas COMTE auprès du Ministre de L’Intérieur, Mme ALLIOT MARIE, et du Directeur central de la Sécurité publique, pour que l’ordre soit donné de réinstaller les policiers à leur place, dans leur commissariat
Nous sommes passés très près d’un désastre car l’usage de la force par les gendarmes gardes mobiles contre les manifestants de 2009 devait être radical. Quant à nous, nous avons pu déjouer l’humiliation que l’on voulait nous faire subir.
Depuis son affectation au SDIG Martinique, ce commissaire y a instauré un climat totalement délétère et son comportement très proche de la voyoucratie semble totalement cautionné par les plus hautes autorités, car après plus de deux ans de présence dans le département et toutes les dénonciations dont-il a fait l’objet, il continue à narguer tout le monde en toute impunité. Pire même, les autres commissaires du département ont créé un comité de soutien à son endroit. Or la liste de ses dérives commence à s’allonger. En voilà un état non exhaustif :
– Tout d’abord, dès son arrivée, il a pris à partie les fonctionnaires de la C.D.I, en les menaçant de briser leur carrière, sous prétexte que ces derniers l’avaient interpellé, alors qu’il circulait à bord de son véhicule personnel, en téléphonant avec son portable et que sa ceinture de sécurité n’était pas bouclée. Dénoncé par rapport, son comportement a été mis sur le compte de la maladresse.
– A chaque fois que nos collègues du SDIG obtenaient une information « sensible », il n’hésitait pas à en informer les chefs d’entreprises et les municipalités concernés, mettant en danger la sécurité de ces collègues, là encore : maladresse.
– Nous avons dénoncé voilà quelques années, le comportement d’un directeur qui n’avait pas hésité à affirmer que si certains voulaient une promotion, ils n’avaient qu’à lui rapporter des langoustes mais que sa préférence allait vers les langoustines.
-Avec ce commissaire du SDIG, c’est une histoire presque similaire. Alors que l’un de nos collègues se rendait dans sa famille en Guyane, celui-ci lui a demandé de ramener 3 kilos de grosses crevettes qu’il allait régler à son retour, ce que notre collègue a fait. Constatant, plusieurs mois après, que ce commissaire ne remboursait pas sa dette, il s’est permis de la lui réclamer. Très mécontent, le commissaire lui a alors déclaré qu’il aurait pu faire un cadeau à son chef. Notre collègue a pensé qu’il s’agissait d’une boutade. Il dû se raviser deux mois plus tard, la veille de son retour en Guyane, lorsque s’adressant à lui, le commissaire a déclaré : « Lorsque vous reviendrez de vacances, vous allez prendre vos fonctions à la DDSP, car je ne vous veux plus dans mon service ». Très surpris par cette décision, notre collègue a voulu en connaitre les raisons. Le commissaire lui a alors rétorqué : « Il n’y aucune raison, c’est une décision personnelle. Par contre, je peux, si vous le voulez, vous rédiger une lettre de motivation pour votre grade supérieur et vous pourrez revenir au SDIG, dès mon retour en métropole ».
– Interloqué par cette décision, notre collègue s’est alors adressé à nous. Nous sommes sortis estomaqués de l’audience que nous avons eue avec ce commissaire. En effet, à la question : « Vous avez écarté tel fonctionnaire de votre service, pouvez-vous nous en donner la raison, a t-il fait quelque chose de mal qui lui vaut cette sentence » ?
Réponse de ce commissaire : « Absolument pas, c’est même un bon fonctionnaire, mais je suis chef de service, je fais ce que je veux, je n’ai de compte à rendre à personne. Personne ne va me désavouer. Si c’était le cas, je préférerais ne plus travailler jusqu’à mon départ pour Métropole ». Plutôt que de désavouer son collègue commissaire, bien que celui-ci soit sous ses ordres, le DDSP a préféré créer un poste pour notre collègue en lui promettant l’avancement au grade supérieur. Celui-ci a fini par accepter. Aujourd’hui, il est toujours au même grade.
– Actuellement, au SDIG Martinique, la situation est invivable, car ce commissaire a divisé ce service en 2 clans. A chaque nouvelle affectation, il convoque les nouveaux arrivants en les sommant de choisir vite un clan, car, leur dit-il, « on est avec moi ou contre moi ». Ceux qui ont l’outrecuidance de dire qu’ils n’avaient pas à choisir de clan, comprennent immédiatement à leurs dépens, que leur vie n’allait pas être rose au sein de ce service. Leur notation est abaissée et la voie de l’avancement totalement obstruée.
– C’est le cas d’une jeune collègue qui après avoir été harcelée de façon éhontée, a été chassée du service car elle a osé dénoncer par rapport, le harcèlement dont-elle était victime. Aujourd’hui elle est opérée à l’estomac, suite au fort stress qu’elle a subi.
Deux enquêtes de commandement ont été menées au SDIG Martinique et ce commissaire continue toujours à anéantir un service de renseignements dont la Martinique à tant besoin. Alors qu’une guerre a été ouverte par ce commissaire contre son adjoint commandant fonctionnel qui a reçu toutes les décorations pour la qualité de son professionnalisme, personne au plus haut niveau de l’Etat ne peut prendre la seule mesure qui s’impose en mettant fin aux agissements de ce fauteur de troubles qui, en arrivant à la Martinique ne s’est pas trompé de lieu, mais d’époque. Comme c’était le cas également de l’un de ses collègues arrivé le 24 avril 2009 comme directeur départemental adjoint, suite aux évènements de 2009. Est-ce le fruit du hasard que ces deux affectations soient intervenues à un moment aussi crucial de l’histoire de la Martinique ? Nous ne le pensons pas !
En effet, le comportement de ce dernier fut tel que dès le 24 octobre 2009, son retour dans l’hexagone a été prononcé. Même si nous n’avons donné aucun écho médiatique aux agissements de celui-ci, pour ne pas jeter un peu plus le discrédit sur la Police Nationale, nous allons néanmoins citer quelques unes de ses frasques.Tout d’abord, ce dernier a entrepris de courtiser l’une des jeunes femmes de ménage qui travaillent au commissariat central de Fort de France, en lui promettant de lui offrir des bijoux si elle acceptait ses avances. Devant les refus répétés de celle-ci, plutôt que de se décourager, il a intensifié son harcèlement. Un jour, alors que cette dernière profitait de son absence pour effectuer le ménage dans son bureau, celui est arrivé et s’est immédiatement défroqué. Choquée, la femme de ménage a voulu quitter le bureau. Il lui a alors intimé l’ordre de rester, ce qu’elle n’a pas fait.
Quelques jours plus tard, il lui proposait de venir à son domicile effectuer le ménage, en ajoutant qu’il était un bon amant et qu’elle ne regretterait pas. Fatiguée par ce harcèlement quotidien, d’autant que progressivement les avances s’effectuaient en présence de ses collègues et même de policiers, cette jeune femme a fini par se confier aux syndicalistes. Certains lui ont conseillé de prendre son mal en patience en ajoutant ce dicton : « Un cafard n’a jamais raison devant une poule ». Elle s’est donc confiée à nous.
Non content d’agir de la sorte, ce commissaire a poursuivi encore plus loin ses dérives. Ainsi, alors qu’il faisait l’intérim du DDSP, nous avons été amenés à téléphoner à son secrétariat, afin d’obtenir une audience. Après quelques minutes d’attente, la secrétaire, visiblement éberluée, a fini par nous déclarer : « Surtout, notez bien que je vous restitue textuellement, comme il m’a demandé de le faire, ce que le DDSP Adjoint vous dit. Il vous fait savoir qu’il ne vous recevra pas tant que vous ne viendrez pas en personne dans son bureau, lui demander pardon pour l’avoir insulté dans un tract. Il vous dit que si vous étiez en Corse, qu’il aurait déjà réglé votre compte autrement. Toutefois, comme nous sommes en Martinique, qu’il le réglera à la Martiniquaise ».
Nous venions d’être victimes de menaces de mort pratiquement explicites.
Un autre jour, ce sont les deux serveurs d’un restaurant qui ont dû le soutenir et le raccompagner au commissariat, son état d’ébriété étant particulièrement avancé, tout ceci devant nos collègues complètement éberlués !
Quelques jours plus tard encore c’est dans une agence bancaire qu’il surgissait en tenue d’uniforme, en vociférant : « C’est un hold-up que personne ne bouge ! », avant de se promener torse nu dans les couloirs du commissariat.
Quotidiennement, pour venir prendre son service, depuis les hauts de la commune de CASE PILOTE, jusqu’à Fort de France, il n’hésitait pas à remonter toute la nationale 2 en circulant sur la partie gauche de la chaussée, sans deux-tons et sans gyrophare et en tenue d’uniforme, enguirlandant même les automobilistes qui ne s’écartaient pas assez vite à son goût. Nous préférons arrêter nos exemples à ce stade, car nous pensons qu’ils sont assez significatifs. Précisons que ce dernier venait de TAHITI.
Cette précision a son importance car, trop souvent nous avons l’impression que les départements d’outre-mer servent de point d’ancrage à des chasseurs de points ou de primes. En effet, le DDSP que nous venons de recevoir sort d’un séjour de 3 ans en GUYANE. La DDSP Adjointe qui était à la Martinique depuis moins d’un an, l’a remplacé en Guyane. L’équipe qui se trouvait à la Martinique jusqu’en 2000 s’est retrouvée à la Réunion. Le DDSP Adjoint qui était à la Martinique jusqu’en 2002 est ensuite devenu DDSP De Mayotte puis DDSP de GUADELOUPE. Monsieur Bernard CATEAU qui a quitté la Martinique en 2007 avait fait un séjour de 4 ans en Guadeloupe. On dépasse même le cadre de la Police Nationale, puisque le précédent Préfet tant décrié en Guyane est devenu préfet de La Martinique jusqu’en 2011 ou il a atteint la limite d’âge. Aujourd’hui, il est chargé de la cellule information de l’Elysée. Il est remplacé par le secrétaire général de la Préfecture qui se trouvait à la Martinique, jusqu’en 2003. Bizarre… vous avez dit bizarre.
Lorsque l’on assiste à pareil comportement et pareil insuffisances, comment comprendre que sur 2223 commissaires en 2002, que seul un commissaire martiniquais ait été révoqué alors qu’il n’y avait que 7 domiens dans ce nombre !
A chaque affectation, nous devons repartir à zéro car chacun de ces protagonistes veut laisser son empreinte en défaisant ce qui a été fait par le prédécesseur, sans même se soucier de savoir si c’était bien ou non, pour le grand malheur de la Martinique, puisque la délinquance ne cesse d’augmenter, malgré la manipulation des chiffres.
Malheureusement, depuis 2002, avec le changement du système de mutation privilégiant l’ancienneté administrative, c’est tout le corps de la Police Nationale qui est touché. Ainsi, alors que plus de 800 Martiniquais espèrent regagner leur région d’origine, à chaque mouvement de mutation, depuis 2002, nous constatons l’arrivée de policiers majoritairement hexagonaux venant en séjour. Cela est-il normal ? Non, mille fois non.
Comment espérer tirer la quintessence de fonctionnaires n’ayant aucune attache dans un département et qui sont plus préoccupés à chercher leur prochaine destination qu’à penser à combattre la délinquance. En outre, comment accepter que nos collègues métropolitains aient la possibilité, sur un coup de tête pour la plupart, de se dépayser pendant 3 ans, alors qu’un policier martiniquais qui voudrait faire la démarche inverse n’en a pas la possibilité. N’est-ce pas discriminatoire dans un pays qui se veut égalitaire ? Sans compter que beaucoup écourtent leur séjour parce qu’ils n’arrivent pas à s’adapter, laissant un vide en effectif puisqu’ils ne sont pas remplacés immédiatement. Cela ne choque personne que dans une même section, 6 ou 7 fonctionnaires soient appelés à faire valoir leurs droits aux congés bonifiés à la même période, alors que nos collègues domiens travaillant en métropole connaissent de plus en plus de difficultés pour obtenir un congé identique.
Le Président de la République, Monsieur Nicolas SARKOZY a déclaré en 2008 : « La fonction publique doit être à l’image de la société dans laquelle elle est implantée ».Or, c’est au contraire que l’on assiste puisque, ces dernières années, la Police Nationale à la Martinique a subi une véritable mutation. Elle est passée de 0,1% de collègues métropolitains dans ses rangs à 30% aujourd’hui, sans compter qu’en plus de la haute hiérarchie, la hiérarchie intermédiaire a également évoluée dans le même sens. Ainsi, alors que le corps des officiers de police ne cesse de décroitre au niveau national, c’est l’inverse qui se produit localement, où l’on assiste à l’arrivée massive d’officiers de police. Quatre officiers de commandement au quart de nuit de Fort de France, un capitaine de police à la BSU du Lamentin, unité composée de 10 fonctionnaires, alors même que le poste n’était pas ouvert à la mutation et qu’il était détenu depuis plusieurs années par un major exceptionnel martiniquais, dont les résultats étaient éloquents.
Nous aurions pu nous taire, mais ce serait faire preuve de lâcheté que de ne pas dire la vérité. La Martinique est devenue une destination pour fonctionnaires en quête d’avancement ou de remerciements pour services rendus. Nous ne donnerons qu’un exemple pour justifier nos affirmations.
Nous avons une compagnie d’intervention (C.D.I) qui a fait ses preuves lors des différents gros évènements qui ont frappé la Martinique. Elle avait à sa tête un capitaine qui faisait l’unanimité et qui pouvait prétendre à l’avancement au grade de Commandant de Police. Plutôt que de le confirmer à son poste, un Commandant y a été affecté. Or, il s’avère que ce dernier n’a aucune technique ni expérience du maintien de l’ordre. En outre, pendant près de 10 ans, il était détaché syndicalement. Dès son arrivée, celui-ci a tenu à s’entourer d’un capitaine et d’un lieutenant de sa connaissance. Résultat, un capitaine vient d’arriver de métropole puis se sera le tour du Lieutenant. Visiblement à ses yeux, il faut croire que les officiers locaux ne sont pas à la hauteur et sont indignes de travailler à ses côtés. Arrivé depuis septembre 2011, ce monsieur revendique déjà le grade supérieur. Grade de Commandant à l’échelon exceptionnel qu’il ne va pas tarder à obtenir puisque la Martinique est devenue un lieu de villégiature et de promotion pour les gradés venus d’ailleurs.
Dans l’article de référence, nous faisions allusion à l’élimination systématique des gradés antillais de tous les postes de direction. Nos affirmations avaient été démenties par le Préfet de l’époque. 5 ans après où en est la situation ?
Il n’y a plus aujourd’hui qu’un seul chef de service Martiniquais, au lieu de 3 en 2005, il est à la tête de la circonscription du Lamentin. Pour combien de temps encore ? Pas pour très longtemps, puisque des bruits circulent sur son éventuel remplacement par un commissaire de police. Or, à ce jour, avec 9 commissaires pour à peine 670 policiers, tous corps confondus, la Martinique est le département le mieux pourvu de France avec un ratio (Commissaire/gardiens de la paix) de 1 pour 70. Ce chiffre est faramineux lorsque l’on sait que le corps des commissaires est passé de 2250 à 1600 en 5 ans. Inutile de dire que l’élimination du seul chef de service martiniquais provoquerait une nouvelle flambée de la délinquance car il faut près de 3 ans pour que quelqu’un commence à bien comprendre et à maitriser les spécificités d’un lieu. Or au moment où ce dernier commence à appréhender les rouages et le fonctionnement de son secteur d’activité, il faut qu’il parte et ainsi de suite. (Un turn-over bien huilé) Jusqu’à ce jour, tant bien que mal, la dégradation, en terme de délinquance en l’occurrence, était maintenue car ces Commissaires pouvaient s’appuyer sur des Commandants de Police Martiniquais, ce qui ne sera plus le cas dans un futur proche, car comme nous venons de le dénoncer, les Commandants et Capitaines de Police promus sont de plus en plus des métropolitains… de passage.
Parce que nous osons parler aussi ouvertement, nous sommes taxés de racisme voire même de xénophobie, ce qui n’est point le cas. Mais ignorer la réalité c’est se moquer totalement du devenir de notre île. Il y a des évidences que l’on ne peut nier.
Aujourd’hui, la quasi totalité de la hiérarchie est composée de fonctionnaires en séjour. Le corps de gardien de la paix a été porté en moins de 9 ans, à 30% de collègues en séjour qui, pour la plupart se soucient plus de leurs bateaux de plaisance que des délinquants à interpeller et l’on s’étonne de la montée de la délinquance.Quand on sait par ailleurs que, 99 % des gendarmes sont métropolitains, également en séjour, comment être surpris par les résultats désastreux qui nous frappent ?
De plus, alors que nous envoyons en métropole, dans les différentes fonctions publiques, la quintessence de notre peuple, à savoir notre jeunesse, qui aujourd’hui subie les pires affronts, blocage de 5 voir 8 ans avant de pouvoir solliciter une mutation dans leur département d’origine, interdiction dans certains services de discuter entre domiens, limitation de leur nombre dans la plupart des commissariats, sauf bien entendu dans ceux des secteurs chauds de la Région Parisienne. Dans certains services, le racisme est pratiqué en plein jour, ex : le CIC 93.
A la Martinique au contraire, on favorise les regroupements de nos collègues métropolitains, dans les mêmes services où communes où ils se côtoient quotidiennement en groupuscules organisés. Le tutoiement est de rigueur entre tous grades confondus (gardiens de la paix, Officiers et Commissaires de police).
On assiste également à des aberrations insupportables : tels ces fonctionnaires exempts de voie publique ou dispensés de service à 80% que l’on a du mal à placer. Nous sommes également outrés que notre administration flatte nos collègues en séjour pour qu’ils acceptent de prolonger d’un an leur contrat. La Martinique n’a pas besoin de cela, elle a besoin de gens qui l’aiment et qui ont envie de s’investir. C’est pour cette raison que nous exigeons le retour à l’ancien système de mutation qui privilégiait l’ancienneté de la demande, dans lequel nos collègues métropolitains qui souhaitent vraiment notre destination auraient toute leur place. La destination Martinique ne doit plus être un choix effectué par dépit, parce que ça ne va pas avec sa femme ou son mari ou que l’on a un problème avec un chef de service ou simplement parce que l’on souhaite se dépayser pour un temps.
Que dire de ces collègues qui se mettent en maladie, jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur retour dans l’hexagone et qui finissent par avoir satisfaction ?
Que dire encore de ceux qui après un premier séjour de 4 ans au cours duquel ils se sont arrêtés pendant deux ans en maladie, pour qui un avis défavorable a été émis pour une année de prolongation et qui finissent par bénéficier d’un second séjour, un an plus tard puis après 3 mois de présence dans le département, évoquent une opération suite à une blessure en service vieille de plusieurs années pour retourner en Métropole se faire opérer tout en conservant les 40% de vie chère. Excellent calcul n’est-ce pas ?
Mais pendant ce temps, ce sont autant de fonctionnaires qui sont comptés dans les effectifs de la Martinique alors qu’ils ne sont pas physiquement présents sur la voie publique de notre belle Martinique à traquer les crimes et délits pour le bien être de tous, comme leurs collègues Martiniquais.
A l’heure où l’on nous parle de problèmes budgétaires pour justifier tous les manquements, comment comprendre que l’on indemnise certains gradés arrivés en fin de séjour, en leur payant des frais de transport et de déménagement pour femme et enfants qui n’ont jamais séjournés dans le département ? Nous aimerions bien avoir des réponses à cette interrogation.
Alors que l’on évoque également des raisons budgétaires pour expliquer le non respect de la parole donnée concernant la construction d’un hôtel de Police à Fort de France, comment comprendre que dans le même temps, des sommes colossales soient dépensées pour faire de la Résidence Préfectorale un petit palace et de la Préfecture un petit Versailles.
Il a fallu les déclarations inacceptables de Monsieur Yves DESPOINTES sur « le bien fondé de l’esclavage » pour que la population apprenne que le Préfet était logé chez ce dernier, dans une location coûtant 14 000 euros mensuel au contribuable. Comme nous le disions supra, alors que des centaines de jeunes martiniquais attendent en métropole une hypothétique mutation, l’administration tente, aidée en cela par l’organisation syndicale ALLIANCE POLICE NATIONALE, de pérenniser le corps des adjoints de sécurité, afin de disposer d’une police au rabais, qui sera malléable et corvéable à souhait. Indubitablement, la création de ce corps aura pour effet d’obstruer totalement la voie du retour au pays. Or actuellement, nos services souffrent déjà terriblement de la mutation qui s’est opérée faisant que dans la plupart des secteurs, un gardien de la paix se retrouve seul en compagnie de 3 ADS, sachant que les textes limitent l’action de ces derniers. Il ne faudra pas être surpris si dans les mois à venir, d’autres policiers viennent gonfler la liste des 50 suicidés que nous connaissons annuellement dans la Police Nationale !
Nous comprenons la colère légitime de certains de ne concitoyens qui parfois se plaignent de la lenteur des services de police sur certaines interventions.
Toutefois, ce qu’il faut savoir, c’est que nos collègues font de leur mieux car dans le même temps que l’on diminue de façon drastique leur nombre on accroit de façon exponentielle leurs missions. Ainsi, avec la réforme de la Garde à vue, les véhicules de police se retrouvent fréquemment implantés à l’hôpital, pendant des heures, pour la conduite d’un gardé à vue, car les médecins qui se plaignent de ne pas être payés, refusent de plus en plus de se présenter au commissariat.De la même manière, les difficultés rencontrées dans la gestion des malades mentaux sont aujourd’hui insupportables. En effet, alors que le code de la santé publique dispose qu’un malade mental n’est pas un GAV et qu’il ne doit donc pas séjourner dans un poste de police, il nous arrive d’en garder certains pendant plus de 36 heures, pour obtenir un arrêté du maire puis pour avoir l’assistance d’une ambulance. Le week-end c’est à un véritable parcours du combattant auquel nos collègues doivent se livrer.
On entend ça et là, affirmer qu’il faudra interpeller et conduire au poste tous les jeunes qui se trouvent au pied des immeubles. Très beau discours. Néanmoins, il faut savoir que lorsque nous avons un jeune dans nos services, que nous devons le garder pendant des heures car de plus en plus, les familles refusent catégoriquement de venir les chercher. Parfois, il faut les raccompagner à plus de 50 kilomètres de notre circonscription, sinon ils séjourneraient au commissariat pendant plusieurs jours, en toute illégalité. Mais pendant ce temps, la sécurité ne peut pas être pleinement assurée.
Nous ne parlerons même pas des heures pendant lesquelles nos collègues sont contraints d’attendre sur les lieux d’un accident de la circulation, pour qu’un remorqueur daigne intervenir.
Après avoir dressé un tableau sans concession, mais encore en deçà de la réalité, de la situation de la Police Nationale à la Martinique, nous allons maintenant peindre celui de la délinquance et de la Justice locale.
SITUATION DE LA DELINQUANCE ET DE LA JUSTICE A LA MARTINIQUE
Nous avons terminé notre article paru en 2005 en disant dans le dernier paraphe : « Si rien n’est fait sans délai, c’est un ouragan de force 6 qui risque de s’abattre sur la Martinique ».Beaucoup alors ont estimé que nous faisions preuve de catastrophisme, nous étions des oiseaux de mauvais augure pour d’autres et la direction de la Police Nationale nous présentaient même comme des indépendantistes dont le but était de pousser le peuple à la révolte.
Or, nous étions encore très loin de la réalité. En effet aujourd’hui, nos jeunes s’entretuent ou se font tuer, sur la voie publique, aux abords des écoles, dans les boîtes de nuit, sur les plages. Nos enfants et nos aînés sont agressés en tous lieux, la drogue circule dans nos quartiers, dans nos cités dans nos communes.
La Martinique a atteint, voire dépassé en proportion, les quartiers les plus criminogènes de métropole ou même des Etats-Unis.
20 jeunes morts l’année dernière et quasiment le même nombre cette année, alors qu’elle n’est pas achevée, sans compter les blessés.
Et à chaque mort, le même cinéma, la même gesticulation dans les médias, de nos élus qui soudain semblent se réveiller de leur longue léthargie, pour venir nous expliquer que tout sera mis en œuvre pour créer des emplois ou des associations, etc. C’est également le ballet de tous nos « Pseudo logues » (Sociologues ; Criminologues ; Politologues etc.) qui viennent également nous expliquer le pourquoi du comment, avant d’évoquer, pour tenter de justifier toutes ces déviances, LA CRISE, elle a bon dos ; le chômage, le manque de repère et autres « gnangnan ».
Personne n’ose évoquer les vraies raisons de cette gabegie, personne n’ose assumer pleinement ses responsabilités, c’est toujours la faute de l’autre….
Et bien nous, nous allons briser ces barrières, nous allons oser rompre ce silence.
Nous accusons nos élus locaux de complicité de génocide par substitution !
Nous accusons nos élus locaux de non assistance à population en danger !
Nous accusons nos élus locaux de nombrilisme !
Nous accusons nos élus locaux de mise en danger de la vie d’autrui !
Nous accusons nos élus locaux de manquements graves à leurs responsabilités !
Nous accusons nos élus locaux d’aveuglement et de silence coupable !
La encore, la gravité de la situation n’appelle aucune lâcheté aucune concession et aucun renoncement de notre part, car nous n’avons eu de cesse d’attirer l’attention de ces derniers sur ce qui allait arriver. Sur la volonté manifeste de laisser plonger la Martinique dans les méandres de la délinquance, afin de couper court toute velléité indépendantiste. Malheureusement, ceux-ci ont fait fi de l’adage « un homme averti en vaut deux ».
Ce qui arrive à la Martinique aujourd’hui, n’est pas une fatalité, c’est au contraire la conjonction de plusieurs facteurs prévisibles qui ont été totalement négligés. Si aujourd’hui, nos communes, nos campagnes, nos plages, ne sont plus que des cloaques dans lesquels fourmillent toutes sortes de petits trafiquants et de petits délinquants, est-ce le fruit du hasard ? Absolument pas, c’est simplement dû au fait qu’il est plus aisé de trouver des gendarmes, dans les ronds-points ou à l’intersection de deux routes, en train de guetter l’automobiliste en infraction, plutôt que patrouillant aux abords des écoles, des plages ou dans les centres-villes.
A quoi est dû cet acharnement à traquer l’automobiliste ? Simplement pour tronquer les chiffres de la délinquance ! En effet, c’est le résultat de la course effrénée aux statistiques. Ainsi, en interpellant les auteurs de conduite en état d’ivresse ou sous l’empire d’un état alcoolique ou d’un autre délit routier, cela permet de faire coup double d’abord en interpellant l’auteur d’un délit puis à fausser le chiffre des faits élucidés. Tout le monde est donc content même si l’on sait que ce n’est nullement le reflet de la délinquance générale. En conclusion, plus les faits délictueux augmentent, plus les contrôles routiers vont donc s’intensifier. In fine, on aura l’illusion que la délinquance est stabilisée alors qu’en réalité elle aura augmenté.
Loin de nous l’idée de dire qu’il ne faut pas de contrôles routiers, mais nous disons vertement, qu’il s’agit d’un matraquage insupportable qui n’est que la preuve irréfutable que notre société marche à verlan.
Alors que le législateur a établi une classification tripartite des infractions, à savoir : les contraventions pour les infractions les moins graves, les délits pour les infractions un peu plus graves et les crimes pour les infractions les plus graves, on s’aperçoit au contraire que la sanction s’amenuise à mesure que l’infraction s’aggrave. Ainsi, un automobiliste qui a son permis et qui conduit un véhicule depuis plus de 40 ans sans commettre la moindre infraction, est sanctionné au même titre qu’un autre qui est coutumier du fait. Par contre un délinquant multirécidiviste bénéficie de la plus large clémence avant qu’il ne soit enfin condamné. C’est là, l’une des principales causes de la flambée de la délinquance.
Aujourd’hui, les radars fleurissent sur le bord de nos routes, on en annonce encore d’autres dans les mois à venir. On nous affirme que c’est pour protéger la vie de nos concitoyens. Nous ne pouvons qu’apprécier autant de sollicitude. On aime tellement ces automobilistes que l’on nous informe que les panneaux annonçant ces radars, seront bientôt supprimés. En conclusion, beaucoup plus d’infractions seront commises, de gens blessés puisque les automobilistes qui seront surpris par la présence d’un radar qu’ils n’attendaient pas, ne vont pas hésiter à freiner brusquement, risquant de provoquer ou provoquant des accidents. Or, puisque tout cela est fait par amour et non par cupidité, pourquoi ne pas prendre la seule mesure qui a nos yeux pourrait faire chuter considérablement le nombre de morts sur les routes, à savoir le bridage des véhicules à 160 km/h maximum. En effet, comment accepter, alors que la vitesse maximale autorisée en France est 130km/h et que l’on affirme vouloir protéger des vies, que l’on autorise la vente de bolides pouvant atteindre les 300km/h ? N’est-ce pas là une incitation à l’infraction ou une mise en danger de la vie d’autrui qui aurait du faire l’objet de poursuites judiciaires à l’encontre des décideurs ?
D’aucuns diront qu’en démocratie on doit pouvoir faire des choix, ou encore que ce serait une privation de liberté etc. Ce à quoi nous répondons : Puisqu’il en est ainsi, alors libérons la vente des armes à feu puisqu’elles font moins de morts que les véhicules, de plus on peut très bien en acheter une sans avoir un esprit criminel ! A moins qu’une arme ne soit pas aussi rentable qu’un véhicule ?
Nous irons même encore plus loin, Puisque la santé publique semble être la priorité des priorités, ne faudrait-il pas rendre illégale la vente de cigarettes puisque tout le monde sait qu’elles font plus de morts que le cannabis. Car en augmentant ainsi les prix d’un paquet de cigarettes, cela sert de terreau à une nouvelle délinquance qui ne fera qu’amplifier les difficultés actuelles que l’on a déjà du mal à contenir. Sauf si d’autres motifs économiques venaient à justifier que l’on mette en péril la vie humaine !
L’espoir d’une vie meilleure à la Martinique s’envole chaque jour un peu plus, car là encore, nos élus s’emblent totalement effacés devant ce qui se passe. Pas un mot sur le comportement de la justice locale dont les décisions sont plutôt sujettes à caution. Les exemples que nous allons donner n’étant pas exhaustifs.
-Qu’est-il advenu du Gendarme auteur de cambriolage dans les bureaux de l’OCRTIS et dont le procureur de la République a permis le départ dans l’hexagone ?
-Qu’est-il advenu des deux travailleuses de la Société DASSAULT qui après s’être rendues coupables de refus d’obtempérer, de menace de rétorsion et d’outrage à l’égard de nos collègues du Lamentin et qui le jour de leur départ ont répondu librement aux questions des journalistes, devant l’aéroport ?
-Qu’est-il advenu du Colonel de Gendarmerie qui a fait l’objet d’une plainte pour séquestration et violences conjugales. La victime se faisant même menacée par écrit, par le Procureur de la République ?
-Pourquoi, des fonctionnaires de police victimes de violences, ne sont-ils pas traités de la même manière que les gendarmes ?
Il y aurait-il une justice pour les locaux et une autre pour les hexagonaux, une justice pour les Policiers et une autre pour les Gendarmes ? On est en droit de se poser ces questions ?
Un exemple peut parfaitement illustrer nos propos.
Au mois de juillet, un individu a été présenté au parquet pour outrage et violences volontaires sur dépositaires de l’ordre public, 3 fonctionnaires étaient blessés. L’agresseur de nos collègues a été relaxé, alors que juste pour un juron à l’égard d’un substitut, au cours de la même séance, un individu a été incarcéré. C’est cela l’égalité des droits au parquet de Fort de France. On peut se demander, pourquoi, après 7 ans de présence dans le département, le Procureur de la République y est toujours maintenu, alors que la délinquance n’a de cesse d’augmenter.
Accepterait-on de maintenir en place, l’entraineur d’une équipe de Football dont les résultats sont aussi calamiteux ? Nous ne le croyons pas ! Nous affirmons même que dans tout autre département de France, hormis en outre mer, il aurait déjà été déplacé sous la pression des élus. A moins qu’il y ait des accointances qui nous échappent !
Un jeune commissaire qui avait foi dans ce qu’il faisait a connu à ses dépens, la signification du mot « Justice » à la Martinique, en effet, alors qu’il s’est étonné auprès du Procureur de la République, que des affaires criminelles datant de plusieurs années, n’avaient fait l’objet d’aucune investigation, ce procureur lui a répondu sur un ton lapidaire : « N’oubliez surtout pas que vous êtes ici à la Martinique, que vous êtes jeune commissaire, alors je vais briser votre carrière ! ».Quelques mois plus tard, comme par hasard, ce commissaire se trouvait mêlé dans une affaire assez trouble et faisait l’objet d’un article 25 à savoir : déplacement d’office !
Quelques mois plus tard encore, les gendarmes de SCHOELCHER intervenaient, sous les ordres dudit Procureur, au domicile des parents d’un syndicaliste policier gênant qui a osé contester son autorité. 14 Gendarmes encagoulés, armés de fusils à pompe internaient donc au domicile des parents de ce syndicaliste où sa mère était mise en joue dans sa salle de bain. Raison de cette intervention, une agression commise la veille, sans blessé et dont un signalement reçu verbalement par les gendarmes faisaient apparaitre que le neveu de ce syndicaliste aurait pu en être l’auteur.
Sans aucun repérage ou autre enquête de voisinage, l’occasion d’humilier ce syndicaliste étant trop belle, les gendarmes se sont trompés de demeure, comme ça leur arrive fréquemment, en toute impunité. Toutefois là où la situation devient particulièrement grave, c’est que cette intervention s’est déroulée à 16 h 30, heure de la sortie des écoles qui se situent en amont et en aval de la maison concernée. Des centaines d’enfants et de parents se trouvaient donc dans les rues. On peut aisément imaginer les conséquences dramatiques, s’il y avait eu dérapage. C’est vraie que la vie d’un petit nègre n’a peut-être pas la même valeur qu’une autre, d’autant que nous sommes sous les tropiques, tout est donc permis….
Il est bon de savoir qu’il y a moins de 20% d’avocats métropolitains inscrits au barreau de Fort de France et que ces 20% s’occupent de plus de 80% des grosses affaires. Est-ce du à leur talent ? Non, simplement parce que les jugements et autres décisions se prennent au cours de réunions privées connues de tous. La Martinique va mal, très mal, elle risque d’exploser si cela continue, car aujourd’hui, toutes les autorités semblent avoir capitulé : La famille, l’Education Nationale faute de moyen, les politiques faute d’ambition et plus particulièrement la justice.
Des parents se sont saignés à blanc, pour que leurs enfants fassent des études supérieures, parce qu’on affirmait qu’en réussissant à l’école, on avait plus de chance de réussir sa vie professionnelle. Malheureusement il y a actuellement plus de 1000 étudiants titulaires d’un bac +5 et plus sur le carreau, faute d’emplois. Les seules offres que l’on trouve dans les médias, ce sont des propositions de vente par correspondance ou par démarchage de dessous féminins et autres parfums dégriffés. Toutes les offres de cadres étant attribuées aux époux ou épouses des fonctionnaires arrivant en séjour dans le département. Les appels d’offres se faisant directement en métropole au boulevard Rochechouart dans le 18ème Arrondissement de Paris.
Est-ce normal dans un département qui compte plus de 40% de chômeurs et 20% de précaires ?
Nous sommes conscients que cette importante dénonciation sera de nature à provoquer pas mal d’interrogations dans beaucoup d’esprits. Beaucoup se demanderont si la Martinique à un avenir ou tout du moins une chance, même infime, de s’en sortir ?
Même si notre pessimisme est à son paroxysme, nous pensons qu’elle a encore la possibilité de réagir, pourvu qu’il y ait la conjugaison de tous les talents, de toutes les bonnes volontés et une implication totale de tous.
Forts de l’expérience qui est la notre, nous allons tenter d’apporter dans la dernière partie de cet article, les solutions qui nous semblent indispensables pour qu’une évolution favorable soit constatée. L’heure n’étant plus à la tergiversation, chacun doit prendre avant tout conscience de l’urgence qu’il y a à s’unir. Même si nous avons peur qu’il ne soit trop tard, nous allons nous engager pleinement, au risque là encore de choquer.
LES SOLUTIONS QUI NOUS SEMBLENT INDISPENSABLES :
Comme nous venons de le dire, avant d’appliquer les solutions, il faut être d’accord sur le constat.
Tout d’abord, il faut admettre qu’au cours de ces 30 dernières années, que la Martinique a subi une mutation totale, caractérisée par la perte de valeurs qui faisaient d’elle un département totalement à part. Admettre également que les mentalités ont évoluées dans un sens qui n’est pas favorable, du essentiellement aux échanges de plus en plus fréquents avec les îles voisines où fourmillent les délinquants de toutes sortes et la métropole. Cette évolution négative est due également à l’apathie de nos élus locaux qui n’ont pas su mesurer l’importance de la charge qui leur incombait.
Toutefois, au premier rang de ce constat, nous pensons qu’il y a l’ETAT dont le rôle nous semble de plus en plus ambigu. Pour justifier nos propos, nous allons citer les déclarations d’un ancien Préfet de Martinique qui a reçu, à Paris, une délégation de notre organisation syndicale composée des représentants de tous les départements et territoires d’outre mer accompagnés de notre secrétaire national. Nous le citons :
« Vous avez raison sur tout ce que vous dénoncez. Mais j’étais l’ETAT à la Martinique, pensez vous que j’aurais pu désavouer un DDSP devant vous ? Vous savez, lorsque je recevais un Commissaire de Police à son arrivée dans le département, la première question que je lui posais, c’était de savoir s’il était content d’être là. Lorsqu’il me répondait OUI, je lui disais qu’il ne devrait pas l’être, car ici ce n’est pas seulement la mer, les plages et le soleil, il y a un peuple avec sa misère, ses difficultés etc. Mais ils s’en foutent tous, tout ce qui les intéresse, c’est leur déroulement de carrière. Je n’ai jamais ressenti pareil mépris à l’égard de l’Outre-mer que depuis que je suis à Paris. Lorsque je vais dans un ministère au nom de l’Outre-mer, même moi qui suis blanc, on me dit : si vous n’êtes pas content, vous n’avez qu’à retourner sous vos cocotiers. Je n’ai qu’une envie, c’est de me barrer d’ici. A la Martinique, j’ai fait la connaissance d’un peuple admirable. Vous pouvez être fiers de lui » !
Que penser encore des déclarations de ce capitaine en fin de séjour, lorsqu’il nous déclare ce qui suit, nous le citons :
« Il a fallu que je vienne à la Martinique pour voir et entendre ce que j’ai entendu et vu. On parle d’abolition de l’esclavage, je pense qu’on en est encore loin et je n’ose même pas répéter les propos que j’ai entendus sur les noirs. Je me suis fait traiter de blanc à nègres parce que j’osais prendre votre défense. J’ai alors répondu à ceux qui tenaient ces propos, que j’étais fier de moi, car cela prouvait au moins que je n’ai pas été un con. Vous savez, on ne vous aime pas dans le milieu des blancs. Je vous demande simplement de continuer l’action que vous menez car vraiment la situation est plus grave qu’on ne peut l’imaginer ! »
Que dire encore de la réaction d’un chef de service qui, prenant connaissance d’un rapport adressé par la voie hiérarchique au Ministre de l’Intérieur dénonçant les propos racistes tenus par un commissaire : « demain on va sauter ces nègres, si je suis venu à la Martinique, c’est pour bouffer du nègre », convoque la rédactrice de ce rapport, l’auditionne, puis, sans rien lui dire la traduit en conseil de discipline où elle est exclue de fonction pour deux ans, en évitant bien entendu de transmettre son rapport au Ministre concerné. Il a fallu la décision du tribunal administratif pour qu’elle soit rétablie dans ses droits. Bien entendu, au moment où elle s’est présentée en conseil de discipline, le commissaire en cause avait déjà mis fin à son séjour.
Tous ces comportements qui concourent à la dégradation de la situation ne sont pas isolés, car partout où il y a un responsable martiniquais, ce dernier subi les pires brimades, de façon plus ou moins sournoise. Puis il est massacré dans sa notation et son nom circule dans toutes les directions qui sont également dirigées par des Métropolitains, justice, impôts etc. Rendant ensuite impossible toute évolution. Cela ne sert à rien de saisir le Tribunal Administratif puisque l’interconnexion entre les différents responsables locaux joue pleinement.
Si nos politiciens locaux se sentaient plus impliqués dans le devenir de leur département, ils comprendraient la nécessité qu’il y a à réagir sans délai, car c’est une des causes essentielles de la dégradation.
Prenons encore un exemple bien simple. Tout le monde était ravi d’apprendre que le créole était une langue qui pouvait être enseignée à l’école. Que s’est-il passé après ? Et bien on a assisté impuissants, à l’affectation massive d’enseignants en séjour. Allez étudier le créole dans ces conditions !
Néanmoins, comme nous le disions supra, nous ne pouvons pas faire endosser aux autres, tous nos échecs ni toutes nos lacunes. Pour avancer, nous nous devons de faire notre propre introspection.
La famille martiniquaise qui jadis était louée pour sa solidarité, n’est plus aujourd’hui qu’une caricature. C’est le principal échec de la génération des 40/50 ans qui n’a pas voulu reproduire l’éducation qu’elle a reçue au prétexte qu’elle était trop dure. Malheureusement les résultats ne se sont pas fait attendre. Des jeunes livrés à eux-mêmes qui n’acceptent au dessus d’eux, aucune autorité. Qui ne tolèrent pas qu’on leur refuse quelque chose.
Des jeunes qui sont prêts à tout pour obtenir ce qu’ils veulent et qui vont même jusqu’à frapper leurs parents. Qui n’hésitent pas à se lancer dans toutes sortes de trafics illicites, pourvu que cela leur permette de gagner de l’argent facilement et rapidement. Qui vont jusqu’à l’agression de plus en plus violente pour arriver à leurs fins.
Lorsqu’ils sont arrêtés, les mêmes adultes qui n’arrêtent pas de dénoncer leurs comportements déviants, sont les premiers à leur trouver des justifications. Cela doit cesser, on ne peut plus, on a plus le droit de leur trouver des excuses. On doit les appeler par leurs noms : Voyous, délinquants, criminels, etc. Pour ceux qui le sont.On ne peut accepter de voir des jeunes, pénétrer dans l’enceinte d’un établissement scolaire avec des locks ou autres piercings. Il doit y avoir des règles à respecter. Si certains parents ont capitulé, la société doit assumer pleinement son rôle. Certains vous diront que l’habit ne fait pas le moine. Mais il n’y a pas de moine sans habit. S’il est vrai que tous les porteurs de locks ne sont pas des délinquants, il n’est pas moins vrai que quasiment tous les délinquants sont porteurs de locks. C’est une réalité.
Pour justifier tous ces comportement asociaux, toute cette violence, on évoque les films ou autres séries qui sont projetés au cinéma ou à la télévision. Balivernes, car jadis, les westerns et autres films de karaté étaient la base de note quotidien. De plus, puisque l’on attribue un rôle aussi important à ces médias, comment comprendre alors la faiblesse actuelle de notre niveau sportif, alors qu’il n’y a jamais eu autant d’événements sportifs retransmis ?
Aujourd’hui la seule autorité qui ose encore se dresser sur la route des jeunes voyous, c’est la Police Nationale. Malheureusement tout est fait pour décourager le policier. Il est attaqué dans sa vie professionnelle, dans son honneur, dans sa vie familiale et malgré tout cela, il résiste encore contre vents et marées, mais jusqu’à quand ?
Très souvent, lorsque l’on entend les débats, nous avons l’impression que se sont les Policiers qui ont besoin d’être éduqués. C’est une grossière erreur, car cela sert d’alibi à ces jeunes voyous pour intensifier leurs exactions.
De plus en plus, ils voudraient que des pans entiers de nos communes deviennent des zones de non droit où ils pourraient accomplir leurs méfaits en toute impunité. Nous nous y opposons totalement. Mais jusqu’à quand ?
Beaucoup se sont étonnés de la réaction des syndicats de Policiers, lors des émeutes du mois dernier dans le quartier de Sainte Thérèse. Notre réaction ne se basait pas sur le fond de l’affaire mais sur la forme. Car à cette occasion, nous avons eu la preuve évidente de ce que nous dénonçons, à savoir la capitulation de l’Etat face à la rue, face à de jeunes voyous.
En effet, après avoir mis 5 mois pour prendre un arrêté de fermeture administrative d’un petit commerce pour vente non autorisée d’alcool mais surtout pour troubles à l’ordre public, voilà qu’en moins de 24 heures, le Préfet prenait un nouvel arrêté de réouverture suite à des troubles à l’ordre public beaucoup plus importants. Pour justifier cette capitulation dictée par la rue, on nous explique qu’il y a eu l’étude d’un recours gracieux. Or en matière de fermeture pour troubles à l’ordre public, seul le Tribunal Administratif était compétent pour statuer. A cette occasion, nous avons pu mesurer les limites de l’ETAT à la Martinique. Nous aurions espéré que le Préfet s’exprime en affirmant clairement qu’il maintenait la sanction initiale car quelque soit le bien fondé ou non de la décision initiale, on ne pouvait accepter que la rue dicte sa loi. Que se passera t-il à l’avenir si à chaque décision prise, la rue venait à manifester dans la violence. Va-t-on céder ? Nous attendons de voir.
On entend çà et là de plus en plus de politiciens s’exprimer en faveur de la répression des primo-délinquants. Nous partageons leur position. Néanmoins, dans l’immédiat, ce qui nous parait essentiel, c’est d’accentuer la répression sur les récidivistes. A la Martinique, 80% des faits délictueux sont perpétrés par des multirécidivistes qui jouissent d’une impunité presque totale. Certains ne sont pas incarcérés, alors qu’ils sont en état de récidive légale et souvent sous l’effet d’un sursis. Cela ne peut plus durer. L’arsenal judiciaire dont nous disposons est largement suffisant pour appliquer les sanctions qui s’imposent.
Il y a de cela à peine une centaine d’années, des personnes étaient condamnées au bagne, voir à la peine de mort pour des faits mineurs. Aujourd’hui, surtout à la Martinique, on pourrait même parler de complaisance, à la vue des sanctions qui sont prises pour certaines infractions majeures.
La solution incontournable pour mettre fin à ce système est la suivante : Redonner à la peine ses vraies vertus. Comment ?
Vu que plus de 50% des détenus dans les prisons de France sont des condamnés à des courtes peines, ( moins d’un an) , vu que ces prisons ne sont pas extensibles et qu’il est de plus en plus difficile de convaincre les municipalités d’accepter la construction d’une prison sur le territoire de leur commune, il nous semble opportun de prendre la décision de remettre en liberté tous les détenus qui n’ont plus que 6 mois d’enfermement à supporter. En prenant le soin au préalable de les informer qu’à la prochaine récidive, ils seront condamnés au maximum de la peine prévue pour la nouvelle infraction qu’ils auront commise. S’il s’agit par exemple d’un vol aggravé prévoyant 7 ans d’emprisonnement, qu’ils écoperont des 7 ans, sans aucune possibilité de réduction de peine et ainsi de suite.
En agissant ainsi, nous avons la conviction que les amis de ces délinquants qui seraient tentés de les suivre, réfléchiront plus d’une fois avant de le faire, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. En effet, Comment peut-on limiter la délinquance, lorsque des jeunes constatent que leurs amis qui ont par exemple cassé une bijouterie, ne sont condamnés qu’à 1 ou 2 mois de prison et que dès leur sortie, ils peuvent jouir du butin qu’ils ont dérobé en toute quiétude, alors que celui-ci s’élève parfois à des milliers d’Euros. Qu’est-ce que 2 mois, lorsque l’on constate que des pêcheurs vont en mer pendant plusieurs mois, pour ne gagner que le SMIC.
Pour appliquer cette mesure, il faut établir un seuil à partir duquel la réaction de la société doit s’exprimer dans toute sa vigueur. Nous pensons donc que cette mesure doit-être appliquée à partir de 10 condamnations définitives en partant de la minorité et 5 à partir de la majorité. Ce chiffre pouvant être modulé.
En plus de cette mesure indispensable, nous croyons également que les individus qui rentrent dans ce cadre, ne doivent plus bénéficier de l’anonymat actuel qui leur permet de circuler librement et de répéter leurs méfaits en toute tranquillité. Il faut que chaque citoyen sache, dès leur arrivée dans un quartier, que tel ou tel individu est : soit un pédophile, soit un agresseur, soit un voleur, afin de se préserver de toute atteinte future.
Nous entendons déjà toutes les jérémiades, toutes les plaintes, de tous les donneurs de leçons, les moralisateurs, les « pseudos-logues » qui à la lecture de ces propositions vont tenter de nous expliquer que ceci ou cela n’est pas constitutionnel, tant que l’un de leurs amis ou un de leurs proches n’est pas touché, d’autant qu’ils se taisent lorsque de plus en plus souvent, l’honneur d’un honnête homme est jeté en pâture aux chiens, avant même que l’on ait établi la preuve de sa culpabilité. Là il s’agit de multirécidivistes, de parasites qui ont fait un choix de vie et qui doivent en assumer les conséquences dans l’intérêt de notre société.
Nous entendons également les plaintes de nos magistrats qui vont estimer qu’on leur enlève leur liberté de décisions. Alors, pour ne pas froisser trop de susceptibilités, la dernière mesure que nous allons proposer est incontournable.
Il s’agit de la responsabilisation des magistrats, principalement des juges d’instruction. En effet, à la lumière d’erreurs qui se produisent de plus en plus fréquemment, il n’est pas acceptable que des hommes, puisqu’il s’agit bien d’humains, puissent échapper à une règle supportée par tous, à savoir la possibilité de répondre de ses actes.
Par un chirurgien, alors que l’on sait que la médecine n’est pas une science exacte, par un policier, par un politique ou tout autre professionnel de notre société qui peut faire l’objet de poursuites pour une erreur commise dans le cadre de ses fonctions.
Ces magistrats disposeront donc du choix de ne pas appliquer les directives qui leur seront données, en sachant que dans le cas d’erreur de jugement ayant entrainé des récidives, ils pourront être poursuivis et condamnés comme tous les autres professionnels. De quoi ont-ils donc peur, puisqu’ils seront jugés par leurs pairs qui tout comme eux sont infaillibles, ils n’ont donc aucune crainte à avoir !
En conclusion :
Nous avons peint un tableau qui va peut-être effrayer certains et contrarier d’autres. Nous avons pris des risques que nous estimons nécessaires car la situation de la Martinique est calamiteuse. Nous ne pouvions accepter de voir notre si belle île sombrer totalement dans la délinquance, sans attirer une nouvelle fois l’attention de tous nos décideurs, il y va de la pérennité de notre société. Nous mesurons pleinement les conséquences qui peuvent en découler pour nous, mais encore une fois, la gravité de la situation n’appelle aucune retenue, aucune lâcheté et aucun renoncement ! Que chacun comprenne ce qu’il y a à faire si nous voulons avoir une chance de nous en sortir ! La sécurité a un prix qui doit-être payé, si nous ne voulons pas qu’à la Martinique s’installe l’autodéfense, les milices privées et autres systèmes de protection qui nous entraineraient vers le chaos. Nous appelons également les citoyens à plus de réactivité face à ces petits délinquants, en n’hésitant pas à les dénoncer à chaque fois que faire se peut.
Nous nous battons depuis des années pour que la Martinique soit classée en zone difficile, ce qui lui permettrait de disposer de plus de moyens pour assurer la Sécurité. Cette démarche est systématiquement rejetée au motif que notre situation est toujours gérable. Or, dans le même temps, nous apprenons que le poste de DDSP Adjoint vient d’être classé en poste difficile. Ce qui va entraîner pour le commissaire concerné, un accroissement de ses primes. L’argent existe donc, mais il ne profite qu’à certains !
Dieu que nous aurions aimé que notre Justice soit toujours aussi efficiente qu’elle l’a été pour Pierre JUSTE MARNY !
Le bureau Régional du syndicat
UNITE/SGP-FO Police