Par Jean L. TRUDO.
La 10 ème édition de la prestigieuse Route du #Rhum-Destination #Guadeloupe a connu son épilogue avec l’arrivée de Vincent #LANTIN, à la barre de son CLASS 40 « VANETYS-Le slip Français « , en 30 jours 14h et 35 ‘, soit 23 jours après le vainqueur de la classe ULTIME, Loïc #PEYRON sur son « MAXI SOLO BANQUE POPULAIRE VII » qui a mis 7 jours, 15h, 8′ et 32 » pour traverser l’Atlantique .
« La Route du Rhum » ou « Les Routes du Rhum ».
En effet cette magnifique Transat rassemble des jeunes ( 19 ans ) des moins jeunes(Sir Robin KNOX JOHNSON a 75 ans et a promis de revenir en 2018), des « pauvres » ( sans sponsors ou avec des budgets de 50.000 € pour des voiliers de 11 m )et des « riches » (Sponsors : BANQUE POPULAIRE, Edmond de ROTHCHILD – des budgets s’élevant à 5 millions d’euros à l’année…. , des « mahousse voiliers » (SPINDRIFT 2 est un trimaran de 40 m de long 23 m de large exhibant un mât de 40 m de haut); elle permet à des professionnels ( Loïc PEYRON ,Yann GUICHARD, entre autres…. de côtoyer sur le ponton des amateurs tels le Martiniquais d’adoption Daniel ECALARD, ou mon ami Guadeloupéen aux locks Rodolphe #SEPHO ( prêt à repartir en mer sitôt arrivé en Guadeloupe), ou encore le Saintois Nicolas THOMAS talentueux espoir de la voile guadeloupéenne.
Quand je parle de ponton, je fais référence à ce qui se passe sur ledit ponton de St Malo, car une fois le départ donné , ces téméraires régatiers , qui dépassent la notion d’hommes pour devenir des surhommes, des dieux de la mer, tous en quête de défi , le premier étant de se surpasser en permanence ces téméraires régatiers, dis-je, ne se voient plus car ils régatent dans des catégories différentes (5 en tout).
La plus « déséquilibrée » , à mon sens , étant la classe RHUM, celle de nos Antillais Willy #BISSAINTE, Daniel #ECALARD et Luc #COQUELIN qui mettait en compétition des multicoques et des monocoques !!!
La course a évolué depuis l’époque où elle n’avait pas été acceptée lorsqu’ elle fut présentée à la Martinique en 1976. Un essai avait bien été tenté : faire virer une bouée en baie de Fort de France afin de permettre au public de voir les « monstres des mers » (en 1982 les journaux titraient : « Le Géant des Mers » en parlant du vainqueur ELF AQUITAINE , catamaran de 18 m de long) et récompenser le bateau le plus rapide entre Fort de France et Pointe à Pitre d’un prix de 100.000 Francs en ce temps-là
Nos voisins et amis de l’ile sœur n’avaient pas aimé et d’année en année les Collectivités et Comité de Tourisme de Karukéra ont mis le paquet afin de garder cet inestimable joyau que représente « Le Rhum » , tel que l’appellent les régatiers , jusqu’à arriver à la dixième édition, où sous l’impulsion du président de la Région Guadeloupe, les guadeloupéens, (qui en avaient certainement assez d’être « battus » en voile, football , Handball et donc craignaient de se faire « chiper » cette exceptionnelle Transat) , tous unis :élus, socio professionnels, régatiers , grand public, ont fait corps afin de s’approprier l’évènement.
La participation de huit bateaux sous la bannière GWADA ,dont cinq voiliers financés à hauteur de 50.000 € chacun par la Région Guadeloupe plus le Class 40 de Nicolas THOMAS financé à 100 % par l’entremise de GUADELOUPE GRAND LARGE ,la filière nautique du Conseil Régional , a certainement quelque chose à voir dans l’engouement exceptionnel sur le plan d’eau du Gosier à l’arrivée des régatiers et dans la foule présente dans la darse de Pointe à Pitre, quelle que soit l’heure !
Sur 91 engagés , 90 ont pris le départ le dimanche 2 mai et l’histoire se souviendra : que Loïc PEYRON à la barre de BANQUE POPULAIRE VII a franchi la ligne d’arrivée 7 jours et 15 h après le départ de St MALO, que 25 concurrents ont du abandonner, qu’ à St MALO plus de 2 millions et demi de personnes ont arpenté les quais pendant plusieurs jours.
Les questions que l’on peut poser ( ou ne pas poser ):
Lieu d’Arrivée de la Route du Rhum ?
Réponse : GWADA toujours : Les responsables Guadeloupéens ainsi que la société PENDUICK ont réaffirmé à plusieurs reprises que la Route du Rhum EST ET RESTERA Guadeloupéenne.
Ecarts entre le premier et le dernier ?
Les éléments qui font le succès de la course – une seule ligne, un seul départ, un seul parcours incluant monocoques et multicoques de taille différentes, donc naviguant à vitesses différentes , skippers amateurs et skippers professionnels disposant de budgets différents – pourraient à terme poser poser problème.
• Selon la société #PENDUICK qui souhaite rester dans l’esprit d’origine de la course ,on pourrait élargir la ligne, mais le passage de la bouée du Cap Fréhel quelques heures après le départ de St MALO serait rendu encore plus compliqué.
• L’écart entre le premier et le dernier – Loïc PEYRON/BANQUE POPULAIRE( 31,50 m de long ) traversée record en 7 jours 15 h 8 min. et 32 sec pour parcourir 4199 miles marins à la vitesse moyenne de 22,93 nœuds , Vincent LANTIN à la barre de son CLASS 40 de 12,19 qui a mis 30 jours ,14 h,35 min. pour sa traversée – illustre parfaitement cette problématique.
• Tous ces éléments font que la promotion de la course , donc de la DESTINATION GUADELOUPE est remise en cause ; en effet sitôt l’arrivée des premiers voiliers, les journalistes délaissent la ligne d’arrivée à Pointe à Pitre, se désintéressent des résultats et donc du suivi des autres arrivées , à la seule exception de CANAL 10 qui a couvert toutes les arrivées en direct ou en léger différé.
Quid des distances parcourues ?
Le parcours théorique est de 3542 miles , la Route orthodromique (la plus courte distance) 4073 miles , mais les concurrents ont souvent pris la route la plus rapide , celles des alizés avec un maximum de vents portants, soit 5178 miles
Les retombées économiques ?
La ville de St MALO qui a investi 1,4 million d’euros a capitalisé plutôt sur « l’avant- départ » ; en effet pendant 10 jours , soit depuis le 26 octobre date d’ouverture du Village de la Course jusqu’au départ le 2 novembre, elle a ainsi rentabilisé son investissement par une activité économique considérable.
2,5 millions de personnes, soit autant que pendant toute la saison touristique, ont séjourné à St Malo et dans les environs pendant 10 jours.
Hôtels, cafés ,restaurants ont été pris d’assaut et les entreprise spécialisées dans le nautisme ( vente de matériels , locations de bateaux, etc…)ont vu leurs chiffres d’affaires exploser.
Le Conseil Régional de la Guadeloupe qui lui a investi près de 6 millions d’euros, mise sur l’avenir par la promotion de la Destination Guadeloupe, le développement de sa filière nautique et la mise en valeur du rhum Guadeloupéen.
La portée médiatique (TV-Radio, Presse écrite plus les sites internet, applications mobile, comptes Twitter, Facebook,Instagram ) de cet évènement est en train d’être évaluée , mais on peut considérer que le retour sur investissement est considérable !
Que gagnent ils , ces fous des mers à traverser l’ Atlantique sur ces drôles de machines ?
« L E RHUM » (au lieu de La Route du Rhum), ainsi que l’appellent les régatiers est une véritable aventure humaine ,avec un constant dépassement de soi , et une complète affirmation des valeurs que représente la Voile.
Les gains des premiers sont raisonnables : Pour les Ultime: c’est 50 000€, les Imoca :20 000€, les Multi 50 : 12 000€, les Class 40 : 8 000€, et la classe Rhum : 6 000€.
Pour info : 50.000 € représentent les 50.000€ le droit d’inscription d’un ULTIME (sont compris dans cette somme le marquage , une balise de sécurité, toute la logistique de sécurité).
Et la #Martinique dans « tout ça « ?
Il faut remercier la Collectivité Régionale, le CMT et quelques entreprises Martiniquaises (trop nombreuses pour être citées ici) , qui ont tous aidé Daniel ECALARD à boucler un budget de 200.000 € et l’ont soutenu , afin que le « Défi MARTINIQUE » participe à cette prestigieuse régate.
* ** ULTIME Multicoques (8) LHT ≥ 60 pieds sans limitation de taille- MULTI50 (11) Multicoques en conformité avec les règles Multi50- IMOCA ( 9 ) Monocoques en conformité avec les règles IMOCA , CLASS 40 ( 43 )Monocoques en conformité avec les règles Class40 , RHUM (20) Multicoques LHT ≥ 39 pieds et < 60 pieds et ne pouvant entrer dans une classe définie ci-dessus et Monocoques LHT ≥ 39 pieds et ne pouvant entrer dans une classe définie ci-dessus. Jean L. TRUDO -05-12-2014