L’Autorité de la concurrence sanctionne la Société Nouvelle des Yaourts de Littée d’une amende de 1,6 million d’euros.
Tous les coups ne sont pas permis dans la guerre du yaourt. L’Autorité de la concurrence a sanctionné hier d’une amende de 1,6 million d’euros la Société Nouvelle des Yaourts de #Littée (#SNYL) pour abus de position dominante. Il lui est reproché d’avoir dénigré les yaourts Malo en #Martinique et en #Guadeloupe.
L’autorité estime qu’ « entre décembre 2007 et décembre 2009, la SNYL a diffusé un discours jetant le discrédit sur la qualité sanitaire des produits Malo ». Elle explique que la remise en cause par le leader du marché #antillais (avec environ 65 % de parts de marché) de la qualité des produits de la laiterie de Saint-Malo était double.
Des produits conformes à la réglementation
Tout d’abord, la société qui commercialisait des yaourts sous la marque Caresse antillaise ou pour le compte de Yoplait « a fait réaliser des études bactériologiques sur les yaourts et fromage frais Malo qui ont conclu à un manque de fraîcheur ». Sauf que l’Autorité considère que ces produits étaient conformes à la réglementation car la SNYL a « appliqué aux fromages blancs les critères relatifs aux yaourts ».
L’autorité relève que la SNYL a également instillé un douteen mettant en cause « la pratique de la double date limite de consommation appliquée par la Laiterie de Saint-Malo à ses produits laitiers ». Sauf que jusqu’en 2013, aucun texte n’interdisait cette pratique selon le lieu de destination des produits vendus (en métropole ou territoire ultra-marins).
Déréférencement de points de vente dans le doute
Les conséquences pour les produits Saint Malo ont été le déréférencement de plusieurs points de vente. L’autorité précise que les distributeurs étant tenus à une obligation de résultat pour la sécurité alimentaire, « dans le doute ils ont fait le choix de protéger la santé des consommateurs et par ricochet leur image ».
L’autorité de la Concurrence s’est auto-saisie suite à des indices transmis par la DGCCRF. Ironie de l’histoire, celle-ci avait été saisie par la SNYL afin de contrecarrer les pratiques de la Laiterie Saint-Malo !
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