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L’affaire des diplômes de Rachida Dati devant la justice

Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Saint-Pierre-de-la Réunion a été cité à comparaître le 25 septembre 2008 pour diffamation envers la ministre de la Justice. Lors d’une audience, Me Georges-André Hoarau avait lancé : "je me demande quelle peine serait requise contre Rachida Dati (…) qui a produit un faux document justifiant un diplôme", faisant référence à des révélations dans la presse selon lesquelles Rachida Dati aurait mentionné l’obtention d’un MBA européen, ce que la garde des Sceaux avait nié. Une affaire qui provoque la colère des avocats.

 

La Caf se met à poursuivre des gens qui produisent des faux pour des allocations. Je ne sais pas si un autre procès aura lieu – je ne le souhaite pas – mais je me demande quelle peine serait requise contre Rachida Dati, notre ministre de la Justice, qui a produit un faux document justifiant un diplôme" avait lancé Me Georges-André Hoarau le 15 mai dernier alors qu’il défendait une prévenue poursuivie pour avoir perçu indûment des allocations. Pour ces propos, le bâtonnier de l'ordre des avocats de Saint-Pierre-de-la Réunion a été cité à comparaître le 25 septembre pour diffamation envers la ministre de la Justice. Une convocation au tribunal faite à la demande du parquet.

A l’origine de cette polémique autour des diplômes de Rachida Dati, se trouvent des révélations dans la presse. L'Express et le Canard Enchaîné avaient affirmé que la ministre avait présenté un dossier pour intégrer l'Ecole nationale de la magistrature mentionnant "l'obtention d'un MBA européen du groupe HEC-ISA". La Chancellerie avait alors démenti, indiquant que Rachida Dati n'avait "jamais prétendu être diplômée d'un MBA européen". Ces informations de presse n’avaient pas fait l’objet de poursuites.

Les avocats, scandalisés par cette affaire, mettent en avant le fait que selon le Code pénal, ils peuvent tout dire sir leurs propos ont un lien avec le dossier défendu. Pour Rachida Dati au contraire, "on ne peut pas tout se permettre" lors des plaidoiries. Me Georges-André Hoarau est lui prêt à aller jusque devant la Cour européenne des Droits de l’homme.