Des missionnés par Nicolas Sarkozy, préconisent dans leur rapport, que le Nouvel Observateur s’est procuré, la création d’une « Agence du médicament ». Philippe Even et Bernard Debré en appellent à un nouvel « état d’esprit » : en quarante ans le système aura favorisé l’apparition de 2.000 molécules sous 4.500 marques et présentations différentes, dont une majorité inutile. 28 % de ces molécules sont classées « majeures » ou » importantes » ; des autres, on pourrait se passer. Les auteurs expliquent cette dérive en retraçant l’histoire du médicament. L’essentiel de la pharmacopée ayant été découverte entre 1945 et 1985, l’industrie pharmaceutique est entrée, depuis, dans ses « années grises ». Elle va de semi succès en échecs, ce qui contraste avec l’immense succès financier basé sur le lobbying politique, le marketing, les demi-mensonges. Les professeurs n’hésitent pas à mettre en cause des acteurs jusqu’à ce jour oubliés. Le Vidal, le dictionnaire soi disant fiable des médicaments, est plein d’erreurs et d’ « oublis » gravissimes. Le Quotidien du médecin, financé par l’industrie pharmaceutique et pourtant source principale d' »information » des généralistes, a participé à la désinformation des soignants – « endoctrinement », disent les auteurs. Source : Nouvel Obs