Agés de 28 ans, son père ouvrier et sa mère, une femme au foyer, ont eu quatre autres enfants. "C'est une décision sage, rendue dans la sérénité. Il a reconnu ne pas l'avoir repoussée, cela constitue une atteinte (sexuelle, ndlr)", a estimé à l'issue du procès l'avocate du prévenu Me Isabelle Pauwels, en précisant que son client n'avait pas l'intention de faire appel. Au début de l'audience, les parents de la jeune fille, avaient demandé par la voie de leur avocate Me Bachira Hamani que les faits soient requalifiés et renvoyés devant la cour d'assises du Pas-de-Calais. "Je considère comme ma cliente qu'il s'agit d'un viol, je ne pense pas qu'un sentiment amoureux puisse aller jusqu'à une relation sexuelle consentie quand on a onze ans", avait expliqué hors-audience Me Hamani. Le tribunal ne l'a pas suivie, estimant que la contrainte n'a pas été établie. "C'est une victime", "pas une jeune fille frivole", a estimé Me Hamani, qui a précisé que la jeune fille, placée dans un premier temps dans un foyer était vivre avec son enfant chez ses parents et "assum(ait) sa maternité". Connu de la famille, le jeune homme avait rapidement mis fin à leur relation naissante. Il s'était engagé quelques mois plus tard dans l'armée et été affecté à Mourmelon (Marne), n'apprenant sa paternité qu'à l'issue d'un test ADN auquel les policiers l'avaient soumis. Selon son avocate, il souhaite depuis "rencontrer son enfant", mais a-t-elle ajouté: "le temps doit faire son oeuvre".
Source/AFP