L’association de fonctionnaires de police GPX Outremer n’a eu de cesse, depuis sa création, d’interpeller la classe politique sur la nécessité de demander un renfort de policiers en outremer, et particulièrement en #Martinique et en #Guadeloupe, afin de juguler le cycle infernal de violence chez les jeunes et le trafic d’armes à feux prépondérant dans les îles sœurs.
Les évènements qui se sont déroulés en Martinique, ce dimanche 6 décembre2015, lors d’une soirée au « Paparazzi » et qui ont donné lieu à la mort de trois jeunes, mettent encore une fois en évidence les carences en matière de contrôle et de sécurité en outremer, alors même que la prolongation de l’état d’urgence établie sur le territoire national est étendue à l’outremer.
Si la reconduction régulière de l’opération intitulée «Déposez les armes » rencontre un certain succès auprès de personnes volontaires, il n’en demeure pas moins que la prépondérance des armes qui restent en circulation est alarmante et manifeste les limites de cette initiative, notamment en Martinique.
Le 8 novembre 2013, un certain nombre de parlementaires ultramarins de différentes appartenances politiques, dont certains collaborent régulièrement avec l’association GPX Outremer, ont déposé une proposition de résolution portant sur les «Détention, usage et trafic des armes à feu en Martinique et en Guadeloupe ». Force est de constater que malgré la gravité du phénomène, cette proposition n’a pas trouvé son épilogue.
Aussi, il incombe à l’Etat et à la Préfecture de Martinique, d’assurer leur missions régaliennes en prenant toute la mesure de la situation et en appliquant les dispositions qui s’imposent pour mettre un terme à cette hémorragie qui endeuille quasi quotidiennement des familles et qui instille un profond sentiment d’insécurité au sein de la population.
Ainsi, l’association GPX outremer demande pour la Martinique et la Guadeloupe :
-Un renfort des forces de l’ordre ;
-Des contrôles inopinés de véhicules ;
-Des perquisitions administratives, principalement au domicile des individus qui font déjà l’objet d’un signalement ou d’une condamnation, et ce, en vue de saisir armes, argent liquide et substances illicites ;
-Un contrôle des entreprises de sécurité, ainsi que des agents de sécurité opérant dans le milieu de la nuit ou sur les sites des manifestations de grande envergure, en vue de s’assurer qu’ils exercent dans le respect de la règlementation qui les subordonne à la détention d’une carte professionnelle délivrée par la préfecture et qui leur prohibe le port de certaines armes.
Jimmy TERRINE
Président de l’association GPX Outremer