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L’Association RASINE KAF réclame 828581 euros à la marque #Pardon

Dans la rubrique « Padon paka Djéri bos » c’est au tour de l’Association RASINE KAF de monter au créneau contre le #Racisme véhiculé par la marque #Pardon dans une missive adressée au Procureur de la République à l’île de La Réunion.
à
Monsieur le Procureur de la République
Tribunal de Grande Instance de Saint-Denis
5, Avenue André Malraux BP 338
97494 Sainte Clotilde Cedex
Monsieur le Procureur
L’association RASINE KAF s’insurge contre l’impression sur les tee-shirts de la société Pardon des nominations à caractère nettement discriminatoires et racistes concernant les différentes composantes culturelles de la Réunion.
En effet, en collant deux à deux les différentes composantes culturelles de la réunion, la société PARDON produit une nomination totalement dégradante et disqualifiante pour les groupes concernés.
C’est ainsi que selon PARDON : « CAFRE+MALBAR=CAFAR, ZOREIL+MAURICIEN=ZOMAU, ZARAB+MALBAR=ZAMAL, MALGACHE+CHINOI=GACHI, MALBAR+ZOREY=BARZO »
Nous dénonçons fermement ce procédé qui dénote une manque de respect total pour l’histoire et le peuple réunionnais et qui porte en lui une connotation purement raciste.
C’est pourquoi, nous avons décidé de porter plainte contre la société Pardon.
Nous demandons une indemnisation d’1 euro symbolique au profit de chaque Réunionnais victime de cette disqualification de son identité et de sa personne soit un total de 828581 euros pour l’ensemble de la population (Nombre d’habitants au1janvier 2014).
Si la société Pardon ne peut pas payer cette somme eh bien qu’elle ferme sa boutique, la Réunion et les Réunionnais n’ont pas besoin de ces caricatures à répétition concernant nos valeurs fondamentales, notre éthique, notre mode d’exister.
Par ailleurs, nous attirons votre attention, Monsieur le Procureur de la République sur l’étiquette de cette marque qui représente deux femmes de type africaine qui portent une chaise à porteur sur lequel est assis un type somme toute bizarre qui ressemble plutôt à un loup, à un diable dit-on traversant une allée de cocotiers, ce monsieur serait-il nostalgique du temps la colonisation ou encore de l’esclavage ? En tout cas ce genre de représentation est on ne peut plus tendancieux et dégradant pour l’image de la femme, c’est pourquoi nous souhaitons que la société Pardon retire cette étiquette.

La Présidente Mme Ghislaine BESSIERE