Par Mireille Fanon Mendes France
Fondation Frantz Fanon
Experte ONU.
Le mois des dates engageant à se souvenir de ce que fut la mise en esclavage arrive, avec le 10 mai choisi par l’État comme date de référence. Chaque année, cette période charrie son lot de commémorations, de déclarations, de prises de décisions.
Cette année 2016 n’échappe pas à ce besoin de mettre des mots sur des maux et des souffrances inextinguibles puisque l’idéologie qui a mené à ce plus grand crime contre l’humanité n’a jamais été remise en cause ; ne s’exprime t elle pas aujourd’hui sous la forme d’une globalisation financière et militaire qui traite les peuples et les populations comme des variables d’ajustement structurel ?
Ce crime contre l’humanité, inauguré par la traite transatlantique, a arraché par la force un nombre jamais égalé d’hommes, de femmes et d’enfants à leur village, leur ville, leur continent. Il s’est déroulé sur le plus long temps historique, de l’éclosion du siècle des lumières à l’entrée dans la modernité industrielle, et a concerné l’ensemble des continents ; avec lui s’est légalisée la déshumanisation de millions d’êtres humains, la colonisation qui, a, ensuite permis l’instauration du colonialisme comme moyen de piller un contient entier, du sud au nord.
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