En même temps, le cardinal Hummes prétend que la pédophilie n’a rien à voir avec la question du célibat, ce qui est bien plus discutable en fait. En effet, même s’il est difficile d’imaginer que quelqu’un puisse passer à des actes pédophiles sans une tendance qui l’habite, au moins à l’état latent (et subconscient) il ne fait aucun doute qu’une mauvaise gestion de l’affectivité et de la sexualité ne peut que favoriser des déviances en germe.
Par contre, on peut concéder que l’ordre de cause à effet pourrait être différent dans un certain nombre de cas. Autrement dit, d’aucuns choisiraient précisément cette voie comme une couverture très commode, plus ou moins consciemment d’ailleurs. Ce n’est pas le célibat ecclésiastique qui provoquerait des déviances. C’est au contraire une psychologie déviante qui pousserait certains individus à l’embrasser. L’excuse n’absout guère. Et n’empêche pas le conditionnement clérical d’aggraver par la suite un problème initial. Avec toutes les conséquences que l’on sait. et qui peuvent être effrayantes.
Le réflexe de l’institution catholique a toujours été le déni des problèmes. Ce qui, à l’évidence, n’arrange rien et aggrave tout. Aujourd’hui, suite à la multiplication des affaires et des révélations, cela n’est plus possible. Tant mieux.
http://www.golias.fr/spip.php?article3028