Le 23 décembre 2005, on se posait la question. "Patrick Karam roule-t-il pour Sarkozy ? ". Cette interrogation empreinte de réponse évidente avait à l'époque déclenché une montée de bouclier des naïfs réunis au sein de l'association Collectifdom. On criait haro sur le baudet… La dimension pigmentaire de celui qui a pu se faire notamment passer pour un cubain faisait de moi un raciste primaire et primé. 16 mois plus tard, celui qui disait que ce Collectif était apolitique est le président, le porte étendard du Comité de Soutien à Nicolas Sarkozy parmi les originaires d'Outre-Mer. Ouf. Le masque visqueux est tombé. Pour la énième fois , la communauté antillo tout ce qu'on veut de France a servi de rampe de lancement à un opportuniste. Un de plus. Aussi, on comprend mieux sa rage rare quand, Harry Roselmack avait signifié au grand jour son petit jeu lors de la cérémonie des "Césaires de la Musique". Ceux qui étaient en retard d'un esprit vif n'ont pas pu remettre les pendules à leurres. Le Collectifdom poursuivait sa démarche démocratique et apolitique avec l'arrivée "bananière" de Claude Ribbe qui renvoya à son micro-onde une femme qui voulait mener la barque. Ca ne vous rappelle rien ? Michelle Alliot -Marie doit encore avoir accroché à la luette le goût d'un boc fait par Nicolas Sarkozy quand elle a voulu se risquer au jeu de la candidature à l'intérieur de l'UMP. Apolitique vous avez dit…? Aujourd'hui le Collectifdom va servir aux ambitions d'un président qui se veut de la future ex-UDF (vouloir n'est pas pour l'instant pouvoir dit-on) et qui nourrit l'envie de régner sur la cosmopolite Sarcelles…
En attendant , Patrick Karam a pour mission de décrocher un symbole noir : Lilian Thuram.
Mais l'homme n'est pas un Ben Johnson ou un Mike Tyson qu'on peut faire facilement tomber de son sommet… Alors on use de l'argument pigmentaire (tiens, ça me rappelle quelque chose) encore une ficelle pathétique pour un adepte de la filouterie intellectuelle… apolitique.
Voilà la dernière c… apolitique du sieur…
Le comité de soutien à Nicolas Sarkozy parmi les originaires d'Outre-mer a accusé lundi le footballeur Lilian Thuram de tenir "un discours haineux" contre le candidat de l'UMP à la présidentielle, lui reprochant d'avoir "l'indignation sélective".
Dans un communiqué à l'AFP, Patrick Karam, président de ce comité, a dénoncé "la tournure nauséabonde" de la campagne électorale, estimant que "le parti socialiste a lancé, avec l'aide de médias complaisants (…) et de Lilian Thuram, une campagne honteuse de diabolisation de Nicolas Sarkozy".
Selon M. Karam, "Lilian Thuram, qui soutient en sous-main Ségolène Royal" et qui estime que Nicolas Sarkozy a "une vision raciste de la société", "développe ce thème jusqu'à la nausée".
A la mi-avril, dans les colonnes du quotidien espagnol El Mundo, le défenseur central de l'équipe de France et du FC Barcelone, d'origine guadeloupéenne, avait accusé le candidat de l'UMP d'avoir "un discours raciste".
Il a réitéré ses accusations lundi dans Libération, estimant que "M. Sarkozy éveillait le racisme latent des gens". "M. Thuram a l'indignation sélective", affirme Patrick Karam, selon qui le footballeur n'a pas réagi lorsque le président socialiste de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, avait qualifié les harkis de "sous hommes", ou lorsque le même élu socialiste a regretté le trop grand nombre de +noirs+ en équipe de France.
Contrairement aux affirmations de M. Karam, Lilian Thuram avait qualifié le discours de M. Frêche de "malsain", et ce dès le lendemain de la publication de ses propos, en novembre. Et il avait demandé son exclusion du PS dans une lettre ouverte cosignée avec Pascal Blanchard, historien et chercheur au CNRS, spécialiste de l'histoire coloniale. Cette exclusion a été décidée par le parti socialiste le 27 janvier.