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LE CHOMAGE C’EST LA SANS T RIEN FAIRE C’EST LA CONSERVER

A dix jours du premier tour des municipales, le gouvernement se retrouve confronté à une brusque détérioration du marché de l'emploi.
Selon les données communiquées par le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, le nombre de chômeurs de catégorie 1 (personnes sans emploi immédiatement disponibles, tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée indéterminée à temps plein) a augmenté de 0,7% (+13.200 personnes). Il s'est établi à 1.910.500 personnes, et est ainsi repassé au-dessus du seuil de 1,9 million enfoncé en décembre 2007.

Le nombre des demandeurs d'emploi des catégories 1 à 6, qui correspondent à une définition plus large et plus conforme à celle utilisée au niveau européen, a, quant à lui, augmenté de 1,4% en janvier à 2.379.200 personnes. Sur un an, son recul revient à 6,3%.

L'emploi salarié dans les secteurs marchands a progressé de 0,4% au quatrième trimestre 2007 correspondant à 59.900 emplois, le nombre de salariés dans ces secteurs ressortant à 16.027.100, selon les données provisoires publiées par l'Insee le 15 février.
Les chiffres publiés ne comprennent pas d'estimation du taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT), conformément à la décision prise par l'Insee de ne plus publier de série mensuelle du chômage au sens du BIT sur la base des conclusions d'un rapport commandé par le gouvernement en juin 2007 pour trouver une issue à une polémique sur la fiabilité des chiffres du chômage.

Le chômage à 8,3%, selon l'Insee L'Insee a en revanche fait état d'un taux de chômage à 8,3% de la population active (7,9% pour la France métropolitaine) au troisième
trimestre 2007 sur la base d'une nouvelle méthode d'estimation à
partir d'une enquête de terrain, l'enquête Emploi.

Depuis mi 2005, le nombre de demandeurs d'emplois s'inscrit dans une tendance baissière ponctuée de rares hausses mensuelles, la dernière en date remontant à août 2007 (+0,6% et 11.800 personnes).

Le nombre de demandeurs d'emploi avait marqué des baisses de 0,5% en décembre, de 0,7% en novembre, de 1,2% en octobre et de 1,4% en septembre.

La remontée du nombre de demandeurs d'emploi en janvier relève-t-elle d'une contre-performance qui sera vite corrigée ou marque-t-elle une inflexion de tendance sur le marché de l'emploi ?

Elle contraste en tout cas avec la poursuite de l'embellie du marché du travail en Allemagne depuis le début de l'année. Le nombre de demandeurs d'emploi au sein de la première économie de la zone euro a baissé de 75.000 en février pour s'établir à 3,336 millions.

"Il est possible que nous connaissions une inflexion de tendance au moins pour quelques mois", prévient Nicolas Bouzou, économiste du bureau d'analyse indépendant Asterès. "Compte tenu d'une évolution
plutôt favorable de la population active, il faut une croissance de 1,8% à 2% pour faire baisser le chômage en France", rappelle-t-il.

"Le croissance en rythme annualisé a été de 1,2% au quatrième trimestre 2007 et cela ne devrait pas s'améliorer sur les trois
premiers mois de cette année. Ce n'est pas suffisant pour créer des
emplois", ajoute-t-il.

"Il faut aussi tenir compte des anticipations des chefs d'entreprise
confrontés à un climat politique dégradé, aux conséquences de la crise
des subprime et à un ralentissement de la croissance mondiale. Tout
cela les incite plutôt à replier la voile", poursuit Nicolas Bouzou
qui table sur une alternance de stabilisation et de remontée du nombre
des demandeurs d'emploi dans les prochains mois.

Le chiffre du quatrième trimestre sera publié le 6 mars. Selon la
dernière enquête mensuelle de l'Insee sur le moral des ménages, les
français s'attendent à une dégradation du marché du travail au cours
des prochains mois.

En février, la confiance des ménages est tombée au plus bas depuis la
création de cette statistique en janvier 1987.

(Avec Reuters)

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