, L’ARS (Mr Ursulet),le Directeur Mr Riam, les présidents des conseils de surveillance des différents hôpitaux, sans oubliés les directeurs finances publiques et Caisse de Sécurité Sociale , trois présidents de CME et plusieurs autres. Ceux qui sont attaqués dans le tract distribué Lundi 12 novembre 2012 (jour douloureux au CHMV) comme étant les préfigurateurs. Ce même tract qui nous apprend que ces gens percevraient des primes pour cette mission. En ces temps de dèche publique, où le personnel soignant court pour trouver une aiguille, un scalpel, un drap si cette information est réelle, ils devraient tous reverser ces primes indues.
Demandez à tous ceux qui bossent si on leur paye leurs heures supp, s’ils peuvent récupérer effectivement les heures que l’administration leur doit, cela m’étonnerait et je sais que non.
Depuis deux ans, on avance de réunion en réunion, vide de sens, car entre le sabotage des syndicats, le peu d’agents qui se déplacent, les interviews dans les médias, les déclarations fracassantes des uns et des autres, les décisions prises en urgence, les épreuves qu’ont eues à traverser les services d’Urgence je pense au Samu (crash) et tout récemment le décès d’une infirmière au sein de son service. Je tiens à préciser aux membres du SMAS que j’ai été heurtée par le premier encart de votre tract, raccourci réducteur, accusateur, j’ai nourri à sa lecture un profond sentiment d’empathie envers Sandra, sa famille, ses collègues. Aujourd’hui force est de constater que rien n’est prêt, rien n’est acté.
Un personnel soignant en souffrance, pris en otage, entre le marteau et l’enclume, une montée de la violence, des agressions. Et toujours une baisse des moyens, une baisse des effectifs, une baisse de formation, une faible prise en charge de la souffrance au travail. Jamais vu d’article sur les conditions de travail des agents de la blanchisserie, digne de Zola entre pénibilité et produits toxiques.
Au bout du bout, car la situation du CHU est le reflet de notre société, je retiendrais la misère des conditions de travail de certains, les avantages et primes versées à des gens qui nous emmènent dans le mur. Juste bons à jouer le rôle de fusibles lors du grand conflit qui ne saurait tarder. Mais, je ne pleure pas pour eux : au frais de la princesse, ils ont parcourus la Caraïbe, de colloques en conférences, ils sont régulièrement là-bas pour réaliser leur immense tâche, leurs comptes en banque sont bien garnis et la retraite à portée de main.
Nous sommes bien loin de la mission de santé publique. Tous parlent des patients mais comment prendre soin quand on est soi-même en souffrance ?
Tous vous connaissez plusieurs personnes qui ont eu affaire à l’hôpital et qui ont des anecdotes plus effrayantes les unes que les autres. Il est temps de libérer la parole des soignants et des usagers, ce débat doit être le nôtre, celui des patients, des contribuables que nous sommes et qui n’attendons rien d’autre que de pouvoir être pris en charge dignement et correctement par un personnel soignant qui aurait tous les moyens pour mener sa tâche à bien. De Colson, au CHU, au CHMV jusqu’à Trinité que l’on ne vienne pas me dire que c’est déjà le cas. Il faudrait tout juste être sourd et aveugle pour croire une blague pareille.
Sé paran nou, gran paran nou ich nou ki la an nou doubout pour wouè an CHRUM obidjul. Que cela soit une réussite que l’Etat fasse tout pour que chacun prenne et assume ses responsabilités.