Le cimetière des Africains, esclaves et affranchis, de New-York, redécouvert dans le sud de Manhattan il y a 15 ans, a été déclaré monument national par le président américain George W. Bush, a annoncé mardi la secrétaire à l'Intérieur Gale Norton. "En tant que Nation, nous n'oublierons pas les mères et les filles, les pères et les fils enterrés ici. En tant que Nation, nous donnons aux personnes d'origine africaine un lieu pour se reconnecter à leurs origines, leurs ancêtres, leur culture et leur histoire", a dit Mme Norton, dans un communiqué. Le titre de monument national, le plus prestigieux qui puisse être accordé à un monument historique, vise à préserver et protéger le site. Le cimetière vieux de plus de trois siècles, situé au sud de Manhattan et contenant les restes de quelque 15.000 personnes, avait été mis au jour en 1991, à l'occasion d'un chantier. La découverte avait été suivie d'années de controverses quant au sort de l'endroit. Les constructeurs et maîtres d'oeuvre souhaitaient poursuivre le chantier, au grand dam des défenseurs des droits des afro-américains. Finalement, les fondations avaient été revues et le projet de parking souterrain supprimé, afin de préserver les lieux. En 2003, les restes de quelque 400 personnes, prélevés à des fins d'étude, avaient été réenterrés au cours d'une poignante cérémonie.