Aujourd’hui, la banane et d’autres espèces sont touchées par la maladie de la cercosporiose noire, dont la survenance sur la planète remonte à 1960, la Martinique en 2010, la Dominique et la Guadeloupe fin 2011, ont été les derniers points à découvrir cette maladie.
MAIS QUE FAIRE ?
Il existe différents produits qui sont utilisés pour mettre en échec cette maladie, décevante, persistante et récidivante. Certains sont très agressifs et posent problème à l’homme en termes de cancer et à la nature en termes de grande pollution.
Un produit, du nom de Banole est enfin trouvé en 1999 par Total, pour y faire face. Il a été testé au niveau toxicologique pour avoir son homologation C.E. Il est utilisé en Martinique depuis 2002, n’a fait l’objet d’aucune contestation, ni de la médecine du travail, ni de la CGSS, ni même des médecins suivant le monde agricole.
Faire le choix de ne pas la traiter comme à Sainte-Lucie, conduit à la disparition pure et simple de la production de la banane. Maintenir cette dernière oblige à passer au traitement avec des produits qui ne présentent pas de risque sanitaire, écologique et économique.
Sans attendre d’ordre des « y a qu’a » , toujours enseignants, donc spécialistes de la théorie et du verbe, les professionnels se sont attelés pour tenter de trouver un début de solution, car ce n’est pas simple, ça ne se décrète pas assis dans son fauteuil avec un bon stock de vin et de champagne truffé de pesticides les plus dangereux. Il y 27 ans que les chercheurs du CIRAD travaillent sur une espèce résistante à cette maladie, malheureusement le fruit ne parvient pas à être exporté du fait de son mûrissement trop rapide.
Depuis quelque temps, n’ayant plus rien à se mettre sous la dent, nos indépendantistes sautent sur une opportunité que leur offre le législateur pour actionner leur mouvement politicien. Le bal des mensonges est ouvert : la loi interdit l’épandage aérien. Faux, premier mensonge, car il est aussi dit : sauf pour la culture du maïs, du riz, de la vigne et de la « banane… »
Enfin du grain à moudre l’antibéké primaire resurgit, il faut interdire cet épandage, stopper la production de banane. On s’en fout des pertes de salariés, l’économie ne passe pas avant la santé des Martiniquais, chiche sont-ils prêts à mettre dans le pot commun les 40% de leur salaire garanti par leur état de fonctionnaires pour faire face aux premières victimes.
La perte de temps de cette diarrhée verbale permanente de nos enseignants dirigeants de toutes ces organisations nous conduit à faire les mêmes erreurs que pour l’affaire de la chlordécone.
Nous qui avons dénoncé avec force cette molécule, puis le témic, le Coounter 10G, le Paraquat, que nous avons déféré devant les tribunaux et qui a été retiré en 24 heures de la Martinique, nous n’avons pas fait autant de chichis et de gesticulations.
Vous avez toutes les preuves scientifiques que la Banole donne des cancers qu’il est dangereux pour l’environnement et bien d’autres faits connus que par vous, soyez courageux, allez-y devant les tribunaux pour faire condamner Total pour empoisonnement.
Alors fous que nous sommes, nous avons dénoncé tous ces produits dangereux et pour celui-là, nous avons vendu notre âme. Mais rassurez-vous, la population sait qui trompe qui.
Elle a pu voir comment nous avons fait ce qu’il faut pour trouver les toxicologues qui ont travaillé sur la validation de ce produit dont l’innocuité est plus qu’avérée, sans oublier les différents services qui confirment la même chose.
Elle a pu voir aussi, comment nous mettons tout en œuvre pour préserver ces emplois tout en participant positivement aux travaux de la Région Martinique initiés par son Président. Actuellement c’est la seule région de France qui a mis en place ce type de travail alors que les indépendantistes pouvaient le faire durant les 12 ans de gestion qu’ils ont eu.
Nous sommes témoins de ce qui s’est dit sur le terrain lors des différentes visites, où tout le monde a été unanime, mais la très grande lâcheté dont certains ne peuvent se départir, s’est révélée lors de la plénière à la Région, sur la position à prendre. Mais quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise, ne pas traiter, c’est la mort de la banane et le licenciement de plus de 10.000 salariés. Qui est prêt à prendre ce risque à part nos irresponsables qui nous somment d’arrêter cette production ?
Comment les petits planteurs pourront-ils faire pour payer ce « chenillard » qui n’est pas encore au point ? Finalement, quand on y pense, que voulez-vous très exactement ?
Nous demandons avec insistance que soit nommé un bureau d’étude pour faire l’évaluation chiffrée et sociale du scénario des conséquences du non-traitement de la cercosporiose noire. Sommes-nous prêts à accepter notre réalité et à nous mettre ensemble, Pour Une Martinique Autrement.
Pour l’association écologique PUMA le Président
Florent Grabin