Ce jour, 18 h, dans l'enceinte du Conseil Général de la Martinique, la pression monte d'un cran. " On n’attend plus que Président" est la phrase la plus usitée par les ComWomen de la structure.
Le point presse initié par Claude Lise est le pic médiatique qui devrait faire la lumière sur ce qu'on appelle l'affaire Fanon. Le terrain de jeu se trouve au troisième étage. La presse locale est présente en nombre. Il manque quelques pontes, docteur es-politique mais on dit souvent que les absents ont tort.
19 h, la salle dédiée à ce point presse de crise est bombée comme un vol vacances, Claude Lise lui vient tout juste de toucher le tarmac de l'aéroport Aimé Césaire. Il est en tenue de combat…
Il a jeté la veste et montre une belle chemise gris anthracite très tendance. Frédérique Fanon, la Directrice générale des Services du conseil Général, ex-directrice de Cabinet du même Claude Lise, est assise à sa gauche. L'actuel Directeur de Cabinet campe à sa droite. Des élus (es) sont présents (es) solidaires comme un seul homme. Tous venus pour défendre une femme avec un grand F. F comme Fanon.
Le président Lise lit un discours écrit à la main. Le sénateur n'a pas du regarder le film dans l'avion… Le texte est une défense claire empreinte de transparence. Presque un CV vivant. Le corbeau, ce drôle d'oiseau, n'est pas clairement identifié mais on devine et on suppute tellement que ca paraît évident.
Claude Lise s'appuie également sur un document qui semble vouloir transformer l'affaire du siècle en un soufflé au fromage.
Ce texte est extrait des délibérations d'une commission permanente du 11 février 1999. Il traite du logement par nécessité absolue de service du Directeur général des services départementaux. Les articles lus par Lise font dans la mort qui tait.
La phrase qui tue est la suivante " compte tenu des dimensions de la résidence « Cote de Grace » et de son caractère ancien, deux agents départementaux sont affectes à son entretien et à sa surveillance". Boudoum. Next.
Et Quid de Frédérique Fanon-Alexandre me direz vous ? Clean avec néanmoins des yeux fatigués par l'épreuve vile mais capitale pour comprendre que l'avenir politique de la Martinique ne fera pas au rythme de " We are the world we are the children".
Et quand une journaliste brisera le silence pour avoir son sentiment FFA, mettra son verbe au service du sujet en garantissant une émotion que tous les férus de dynamisme politique sauront apprécier… dans une Martinique qui devrait plus se pencher sur ses priorités.