Le 17 janvier 2010, les électeurs de Martinique et de Guyane seront appelés à se prononcer, par référendum, sur l’évolution politique de leurs départements. Ces ultramarins se verront ainsi proposer le passage vers un régime d’autonomie encadrée, comme en Polynésie.
L’annonce en a été faite le 7 octobre 2009 par les présidents des exécutifs des deux départements-régions à l’issue de leur entretien avec Nicolas Sarkozy.
Les électeurs de ces départements, régis depuis 1946 selon l’article 73 de la Constitution, se verront proposer un passage au régime prévu par l’article 74 de la Constitution qui accorde une certaine autonomie aux collectivités d’Outre-mer, comme en Polynésie.En cas de rejet, une autre consultation serait alors organisée dans la foulée, le 24 janvier, sur la question d’une fusion, dans une assemblée unique, des conseils généraux et régionaux. Un projet qui, en 2003, avait été rejeté par 50,48 % des Martiniquais et 72,98 % des Guadeloupéens. Alors, qu’en sera-t-il cette fois ?
Si l’annonce de cette consultation a été accueillie avec satisfaction par les élus des deux départements, l’éventualité d’une autonomie dite partielle, dans un climat économique dégradé, est loin d’apparaître prioritaire pour la population. En Guyane, où 20 % de la population est au chômage et 44 % a moins de 20 ans, l’éducation, la formation et l’avenir de ces enfants occupent les esprits.