Les planteurs des Antilles perçoivent 15.000 euros par hectare de banane, 30 fois plus que la moyenne des aides par hectare reçues par les agriculteurs français.
15.000 euros par hectare de banane: voici le montant exorbitant des aides agricoles perçues par les planteurs des Antilles. C’est 30 fois plus que la moyenne des aides par hectare reçues par les agriculteurs français. Or comme le dénonce la Cour des comptes, cette politique n’a pas empêché la chute des effectifs dans les plantations de bananes (-47 % en Guadeloupe et – 38 % en Martinique de 2000 à 2007).
En outre, l’utilisation d’un pesticide très toxique dans les plantations a conduit à fermer la moitié des exploitations aquacoles des Antilles ! Autre dégât, les subventions massives accordées à la banane et la canne à sucre n’ont pas aidé au développement des cultures vivrières. Résultat, pour les départements d’outre-mer, les exportations de produits agricoles et alimentaires ne couvrent que 20 % du montant des importations. Pourtant, les aides publiques ont représenté 28,6 % de la production agricole outre-mer, soit deux fois plus qu’en Métropole…
La Cour alerte aussi sur le système de santé de Polynésie, en lourd déficit et qui absorbe 48,7 % du budget de la collectivité territoriale. Les ménages polynésiens contribuent très peu à son financement (6 %, contre 23,2 %, en métropole).
Enfin la Cour pointe les défaillances dans le contrôle des arrivées d’immigrés et l’insuffisance de la protection face aux risques naturels outre-mer (les bâtiments publics n’étant même pas tous aux normes antisismiques)
Source : Cécile Crouzel /lefigaro.fr