S’exprimant au conseil régional d’Ile-de-France, à l’invitation des radicaux de gauche, M. Letchimy a expliqué que l’avantage de l’article 74 de la Constitution, qui s’applique aux collectivités d’outre-mer (Polynésie ou Saint-Pierre-et-Miquelon par exemple), « c’est d’aller vers l’autonomie ».
« Le seul problème de l’article 74, c’est que aujourd’hui, l’autonomie n’est pas du tout définie », a-t-il ajouté.
« A partir du moment où vous basculez dans l’article 74, vous perdez le principe de l’application de l’égalité des droits. Toutes les politiques nationales ne sont pas applicables automatiquement, sauf si vous laissez à l’Etat des volets précis que vous ne prenez pas en responsabilité propre » (exemple: politique sociale), a poursuivi M. Letchimy.
« Le PPM demande la modification de la Constitution pour permettre que le fait que vous demandiez l’expression de la différence, c’est à dire l’autonomie, ne vous fasse pas perdre le principe de l’égalité des lois », a-t-il affirmé.
Le député a rejeté un statu quo pour le statut de l’île. « Le statu quo c’est très mauvais », ce serait « suicider le peuple martiniquais, l’économie », a-t-il dit.
M. Sarkozy doit recevoir prochainement les exécutifs de Martinique et de Guyane, où les élections régionales sont prévues en mars, comme en métropole.
Le congrès des élus guyanais du 20 juin 2008 avait délibéré à l’unanimité afin de relancer le débat sur l’évolution statutaire stoppé depuis 2003.
Source AFP