En vieux français, "François" signifie "Français". Et chose étonnante, en Martinique, c'est la ville du François qui pose la première pierre de ce qu'on appellerait le bilinguisme nécessaire. En effet, la langue créole vit un odieux paradoxe. Elle est dans l'île parlée et comprise par une grande majorité de la population, mais elle souffre d'un déficit de signifiants concrets évidents par rapport à "l'officielle" langue française. Le français est la langue qu'on voit sur le papier, le créole est la langue anba fey…
Aussi, ça fait du bien de voir sur les panneaux indiquant les quartiers et autres lieux dits de la ville du François la cohabitation des deux langues impulsée par la cité francisquaine.
Quatre croisées est "kat kwazé" par exemple, Saint Laurent est "Sen Loran". Et ça aide à l'imagerie et à l'acceptation de la graphie créole. Et la route bien que longue montre la voie. Il reste une trentaine de commune qui devrait faire dans un mimétisme constructifpour que ce bilinguisme soit effectif.La balle est dans le camp des maires, dans le camp de tous ceux qui disent 24h sur 24h qu'ils sont des martiniquais soucieux d'identité…