Plusieurs grands patrons français pourraient bientôt se retrouver sur le banc des accusés aux côtés de Jean-Marie Messier, dans l’affaire Vivendi. Maître Frédérik-Karel Canoy s’apprête à assigner, d’ici à la fin de cette semaine, l’ensemble des administrateurs du groupe pour « diffusion d’informations mensongères et trompeuses » sur la période 2000-2002.
Parmi eux, Bernard Arnault (LVMH (MC)), Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain), Serge Tchuruk (ex Alcatel), Marc Vienot (ex Société Générale), Henri Lachman (Schneider), Jean-Marc Espalioux (ex Accor (AC)), ainsi que les milliardaires américains Edgar Bronfman père et fils.
« En tant que membres du conseil d’administration, ils ne pouvaient ignorer l’état d’endettement très grave de Vivendi, qui a entraîné l’effondrement du cours de Bourse en 2002 », explique l’avocat, qui réclame 170 euros par action en dédommagement pour les 300 petits porteurs qu’il représente.
Ce nouveau rebondissement devrait retarder le jugement de l’affaire, qui devait passer devant le Tribunal de grande instance de Paris en janvier.
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