Le secrétaire de l’union départementale des syndicats Force ouvrière en Guadeloupe et co-fondateur du LKP, Max Evariste a réclamé ce mardi à Paris l’extension de l’accord salarial Bino, signé par des organisations patronales minoritaires. Cet accord, qui a permis de mettre fin à la grève générale en Guadeloupe prévoit des hausses de 200 euros pour les salaires allant jusqu’à 1,4 SMIC. L’Etat prendra 100 euros à sa charge pendant trois ans et les collectivités locales paieront 50 euros par salarié pour les salaires de 1 à 1,4 SMIC pendant un an.
Le revenu supplémentaire temporaire d’activité de 100 euros payé par l’Etat cèdera ensuite la place au revenu de solidarité active (RSA) et les entreprises auront à verser de quoi atteindre les 200 euros. « La suppression ou la modification de cette clause dite de convertibilité est de nature à engendrer de fortes disparités sociales au sein de la société guadeloupéenne », a déclaré M. Evariste au cours d’une conférence de presse. L’extension à toutes les entreprises de l’accord salarial reste en suspens, le Medef et la FNSEA s’étant coalisés pour la retarder. Brice Hortefeux a annoncé vendredi qu’il allait réunir à nouveau les partenaires sociaux le vendredi 3 avril 2009.