L’audience concernant le redressement de Groupimo (la
société cotée en bourse possédant les agences regroupées sous l’enseigne du « marché
de l’immobilier ») a été ajournée ce jour au tribunal de commerce de Fort-de-France en Martinique. Petit soulagement pour eux, dans leurs chemises bleues, gros désarroi
pour ceux qui attendent avec impatience que les agissements douteux du groupe
cesse.
Plusieurs possibilités :
Le groupe essaie de négocier directement avec la CGSS (à 81
cents l’action ça risque d’être difficile) car sans nul doute, les différents accords
pris précédemment n’ont pas abouti.
Plus probablement, le groupe cherche à gagner du temps pour
trouver une autre caisse de garantie kamikaze pour couvrir les fonds de leurs
clients, puisque la FNAIM, enfin consciente des risques qu’ils encouraient avec ces gens a signifié par annonce légale du France Antilles que leur garantie
cessait à la fin de l’année 2008. Et un redressement sans caisse de garantie aurait forcément
pris les allures d’une liquidation, puisque sans possibilité de créer de
chiffre d’affaire n’ayant plus d’autorisation d’exercer (pas de bras, pas de
chocolat…)
Troisième possibilité entendue au détour de couloirs, le quatrième individu, qui a vendu pour un peu moins de 2M€ ses actions à ses trois associés il
y a quelques mois (210 000 actionsqui étaient alors à 8,38 € pièce) aurait acquitté
en tout ou partie la CGSS (la somme dûe est d’environ 1M€). Mais pourquoi ce
geste suicidaire ? Entrons dans le burlesque : Alain Mongnot (le dit
associé) s’est retiré des affaires. A temps… Quoique : il a apposé sa
signature pour être caution du prêt de ses trois ex associés (Plaissy, Kault et
Nicolaï) qui lui rachetaient ses parts… Souplesse qui lui permet de se mordre
la queue.
Enfin peut être que quelque banquier ayant aussi généreusement
que maladroitement soutenu les activités du groupe viendrait a la rescousse,
essayant de limiter ses pertes sèches à moins d’un mois de la clôture des
comptes annuels pour éviter de faire désordre dans un contexte économique
difficile.
A suivre…