En cas d’agression caractérisée, il est humain d’apporter soutien moral et psychologique aux victimes. L’entendement l’exige, le cœur le réclame et le droit l’exprime !
Le Parti Pirate a pu constater comme tou-tes les Francais-es, qu’une personnalité politique de premier plan : Christiane #Taubira, a fait l’objet d’attaques racistes récurrentes sans que cela ne suscite beaucoup d’émotion y compris dans son propre parti. Le Parti Pirate apporte publiquement son soutien à la victime et cela nonobstant le fait qu’il ne la connaisse pas directement et qu’il ne partage pas les mêmes options politiques.
Depuis 2006, Le Parti Pirate lutte pour la liberté et le respect de la personne humaine, il soutient en toute logique Christiane Taubira, récemment victime de plusieurs agressions dont le caractère raciste est indiscutable.
En effet, les attaques racistes répétées dont la Garde des Sceaux a été l’objet ces derniers jours ne peuvent, ni ne doivent être passées par pertes et profits au motif irrecevable que l’exercice « décomplexé » de la démocratie justifierait une violence de plus en plus intense.
Les multiples agressions dont madame Taubira a été l’objet ces derniers jours ne peuvent, ni ne doivent rester impunies. Le Parti Pirate estime en outre que l’impunité serait un signal de tolérance implicite envoyé aux négateurs de l’égalité, qui ont ajouté à l’odieux une lâcheté spécifique. Leurs auteurs se sont en effet crus autorisés, soit par l’effet de leur jeunesse (cas de la mineure distributrice de bananes, que l’on peut sans crainte affirmer instrumentalisée par des adultes manipulateurs), soit par leur fonction sacerdotale (prêtre de la Fraternité Saint Pie X), soit enfin par l’illusion produite par le prétexte d’un combat politique (candidate FN), à agiter les ressorts d’une haine raciste dont l’évocation reste à elle seule un motif de souffrance dans l’Europe entière.
La gradation de la violence qui va de la « comparaison » spéciste (à l’aide d’un pauvre « photomontage ») à l’action directe de nourrissage symbolique au moyen de bananes nous concerne tous, en ce qu’elle nous rappelle les étapes analogues à l’œuvre dans une mécanique funeste qui a trouvé les moyens de s’exercer par le passé. Son dernier stade correspondrait à l’enfermement de la victime comme prélude à son élimination physique. le Parti Pirate affirme cette époque révolue ! Hélas, la concrétisation ces derniers jours de deux premiers stades de cette menace représente un symptôme dont le Parti Pirate n’admet l’expression ni publique, ni privée, puisqu’aussi bien ces deux formes convergent irrémédiablement en raison des mésusages de l’Internet.
Tant que les françaises et les français n’ont pas collectivement et avec l’aide du Parti Pirate favorisé l’avénement d’un nouveau régime, il est inquiétant que la qualité ministérielle de la victime n’ait pas augmenté l’écho accordé à la portée et au sens de ces délits et rendu le silence de ses pairs politiciens encore plus assourdissant.
Le désaveu de l’ex-candidate frontiste est la moindre des choses et cela sans préjudice d’éventuelles poursuites pénales. La convocation des parents de l’enfant raciste s’avère également nécessaire, mais, au delà, le Parti Pirate s’interroge sur le silence politique qui entoure les faits. Nous, Pirates, voudrions savoir si les intérêts électoraux à venir – qui semblent tant préoccuper le microcosme politique – sont de nature à ce que le sauvetage du régime présidentiel se fasse au prix d’un régime de bananes ?
Le Parti Pirate espère qu’avec autant d’ingrédients douteux au menu, les Françaises et les Français ne se voient pas offrir le dessert par les apprentis marmitons des extrêmes ! Il est urgent que le « chef de partie » en titre et en charge de la partition politique réaffirme qu’il n’y a pas de place pour une telle cuisine électorale, et que rien ne saurait justifier un renoncement à des poursuites exemplaires.
Le racisme n’est pas une opinion, mais un délit punissable par la loi. Nous, membres du Parti Pirate, assurons Madame Taubira, ainsi que toutes les personnes discriminées en France (et ailleurs), de notre entier soutien dans les épreuves difficiles qu’elle traverse seule aujourd’hui.