Bondamanjak

Le PKLS appelle au boycott des » élections coloniales »

Le PKLS (PATI KOMINIS POU LENDEPANDANS EK SOSYALIZM) appelle au boycott en Martinique des élections municipales et cantonales de mars 2008. Les propos sont cinglants et se déchaînent sans gland.

Ils sont nombreux, ils sont tous là, les candidats de tous bords à la chasse aux voix pour un fauteuil ou un strapontin dans les salons du colonialisme. Y en a-t-il jamais eu autant ?
Le pouvoir colonial se réjouit de voir tous ces candidats se draper dans le drapeau de la France pour se déchirer entre eux et transformer la Martinique en 34 pitts. Certes la tradition du combat de coqs est très forte chez nous, mais il ne s’agit pas de savoir si le zépon de celui-ci est plus filé que l’autre ou lequel des candidats est plus djok, ou plus makak même sans queue, quand la Martinique meurt comme victime d’un cancer généralisé.
Elus qu’ils le veuillent ou non ils seront les représentants du premier magistrat de France en l’occurrence le raciste impudent, colonialiste méprisant, fasciste nostalgique, soldat de la haute finance, fouineur des bas fonds du show bizz qui dirige aujourd’hui la France. Ils vont parader en bleu blanc rouge avec médailles et palmes pour valoriser la reconnaissance du système de l’oppresseur qui sévit depuis 4 siècles dans notre pays.
Certains étaient déjà là, de nouveaux arrivent, d’anciens reviennent, tous ils savent qu’avec eux ou sans eux, la situation ne s’améliore pas du tout.
 La pollution est chaque jour plus forte, les terres agricoles diminuent, la spéculation sur le foncier est de plus en plus forte, les droits des travailleurs sont bafoués tous les jours, le chômage est une maladie chronique, le nombre de mal logés ne diminue pas, la santé coûte de plus en plus chère, les prix qui ne cessent d’augmenter donnent le tournis au porte monnaie des travailleurs, des retraités, de tous ceux qui ont des difficultés à finir les mois, la misère est une réalité quotidienne, l’école est malade, le nombre de jeunes qui se retrouvent en marge de la
Martiniquais et ceux qui veulent continuer à errer dans le giron colonial
pour ramasser les miettes et se remplir les poches.

Contre la politique de l’Etat Français et les divisions alimentées par les
élections coloniales, soyons unis dans le refus de voter, faisons en sorte
que dans chaque population municipale s’entende la voix de la patrie,
celle de la résistance, celle du refus de voter.

S’il n’est pas encore trop tard, essayons de faire quelque chose pou sové
péyi a. Soyons des combattants de la nation martiniquaise.

Peuple Martiniquais sortons des visions bornées, et regardons l’intérêt à
long terme, au nom de ta souveraineté agissons pour construire la
Martinique de demain.

An sèl larèl sé pa voté !

Fort de France le 13  février 2008
Pour le PKLS

J.P. ETILE