De même, la baisse en valeur des dotations versées aux collectivités locales ainsi que la diminution drastique du nombre total de contrats aidés (- 60 000 dès l’an prochain, – 130 000 puis – 200 000 les deux années suivantes par rapport à 2010), la suppression de 16 000 postes dans l’enseignement, la remise en cause des dispositifs en faveur de l’autonomie des jeunes ou encore de l’augmentation de l’allocation adulte handicapé, frapperont d’autant plus durement les régions les plus pauvres comme le sont celles outre-mer.
De plus, la discussion budgétaire se révèlera très dure pour les dispositifs spécifiques de soutien aux économies d’outre-mer comme en témoigne l’audition de la ministre de l’outre-mer par la commission des finances du Sénat. Outre la volonté annoncée de rogner encore davantage les dispositifs de défiscalisation des investissements, de la TVA NPR ou encore des exonérations de charge, la majorité sénatoriale semble aussi vouloir s’attaquer à la réduction d’impôts sur le revenu des personnes physiques outre-mer.
Il y a fort à craindre que la capacité de persuasion du ministère de l’outre-mer qui a perdu, de l’aveu même de la ministre, la moitié de ses effectifs, soit insuffisante pour éviter une berezina budgétaire dans nos régions. Victorin LUREL compte cependant sur les engagements forts pris par la Ministre de l’outre-mer pendant la campagne électorale pour défendre les outre-mer dont elle est originaire et de son influence auprès du Président de la République pour éviter que le coup de rabot général sur la dépense publique ne se transforme en coup de massue contre les outre-mers.