Mme la Rectrice nous a fait parvenir le communiqué suivant.
Madame, Monsieur,
Depuis le séisme du 29 novembre, des secousses sismiques sont ressenties en Martinique : ces répliques sont un phénomène normal. La plupart d'entre vous a eu pendant le séisme du jeudi 29 novembre, un comportement exemplaire. La raison et le contrôle de soi ont permis aux personnes de bien maîtriser peur, danger d'une dérive émotionnelle et phénomène de panique.
C'est ainsi, dans de telles circonstances, que le fonctionnaire montre qu'il est homme ou femme au service de l'Etat, c'est à dire des autres.
Je vous renouvelle ma gratitude pour cette attitude responsable qu'attend de nous la société, notamment les parents quand ils nous confient leurs enfants. J'ai témoigné de votre savoir faire au ministre Xavier Darcos qui a tenu à saluer chacun pour son comportement. Il vient de vous écrire un courrier. A l'Education nous sommes personnes de raison : restons vigilants par rapport aux risques réels, sans prêter oreille aux divagations scientifiquement infondées.
La meilleure prévention est l’application des consignes et la mise en pratique des bons gestes. Je vous rappelle donc, que toute secousse, dès qu'elle est ressentie, doit déclencher aussitôt :
– une mise en protection pendant la secousse (sous les tables, dans l’encadrement d’une porte, si l’on est à l’intérieur, loin des bâtiments si on est à l’extérieur),
– puis une évacuation dans le calme en s'assurant du chemin à prendre,
– une attente de 30 minutes à 40 minutes en zone de protection,
– si la secousse ressentie n’est pas très forte, on peut envisager une observation prudente des bâtiments à équipe limitée :
– si de nouvelles fissures ne sont pas constatées, faire le retour dans les classes et bureaux.
– si des fissures nouvelles apparaissent en dehors des cloisons simples, faire évacuer les élèves de l'école ou l’établissement selon la procédure.
Nos collègues de Guadeloupe ont connu cette situation pendant plusieurs mois à la suite du séisme des Saintes en novembre 2004. Nous ressentirons d’autres secousses pendant encore quelques temps. Mettre en oeuvre ces consignes contribue à l’entraînement de tous.
Rien n’est pire que la panique parce qu’elle est contagieuse et dangereuse. Rester maître de soi, contrôler la situation est le meilleur gage de sécurité pour vous et pour les élèves.
Chacun est acteur de sa propre sécurité dans une île où il faut vivre avec le risque sismique.
Marie REYNIER, Rectrice de l’Académie.