Le rôle du politique qui s’engage devient alors clair,
Comment aider les citoyens à évoluer vers ce bien être social eu égard aux contingences qui pèsent lourdement sur la société :
- chômage endémique sans perspectives d’évolution véritable à court terme,
- consommation effrénée, entrainant une augmentation considérable des déchets de toute sorte qui polluent l’environnement,
- maladie chronique en augmentation liée à la « mal bouffe » et qui fait croitre considérablement les dépenses de santé dont on ne se sent même pas responsable,
- perte des repères sociétaux, engendrant une violence croissante et un sentiment d’insécurité…
Quelques principes fondamentaux devraient engager l’homme politique à la recherche de suffrages
Tout d’abord celui du débat public, qui fait des candidats, peut être des adversaires, mais certainement pas des ennemis, car en l’occurrence la violence que l’on veut endiguer se retrouve au cœur du débat public, portée par ceux qui la condamne !
Ensuite, l’idée de construire une démocratie, c’est-à-dire un lieu de débats où réside alternance et contre pouvoir. Une société devrait s’engager derrière le programme qui semble le plus correspondre à ses aspirations, vers ce qu’elle perçoit comme étant une évolution. Ce projet peut être incarné par un homme, certes, tout en sachant qu’il n’existe pas d’homme providentiel !
il y a besoin pour cela d’une majorité d’homme derrière ce programme pour que celui-ci soit efficient. Mais il doit aussi y avoir une opposition qui se structure derrière d’autres alternatives et qui se prépare pour l’alternance lors de prochaines élections si les premiers n’ont pas correspondus aux attentes, ni répondus aux besoins profonds.
Car il ne fait pas bon que des hommes s’installent dans un pouvoir sans fin, ils finissent tôt ou tard par s’identifier tellement à ce pouvoir qu’ils en deviennent ivres et par la même incontrôlables !
Ne serait-il pas d’ailleurs souhaitable pour la Martinique que les hommes politiques optent, dans le cadre de la nouvelle collectivité pour une limitation du nombre de leur mandat ce qui permettrait de ne pas cristalliser la chose politique sur des hommes mais plutôt sur un projet ?
Une société saine doit accepter l’alternance du pouvoir, garante de démocratie, comme une capacité permanente de repenser le socle de ses valeurs.
Concernant la Martinique, il est temps que nous sortions de ce combat de coq sans fin entre prétendants au pouvoir politique, fruit d’égo démesurés, et donc lourd de tensions et de violence contenue, pour rentrer dans une société où le jeu politique consiste à rechercher dans une volonté de servir, et de servir seulement, les options les plus efficientes pour donner à chacun de nos concitoyens et surtout les plus fragiles d’entre eux, non pas seulement l’espoir, mais de vrais opportunités de vivre ensemble dans un mieux être partagé, et une société pacifiée !
Pour cela l’ensemble de la société doit être interpellée, en amont des élections pour être éclairée sur des vrais choix de vie qu’elle devra ensuite entériner.
Doit-on aller vers plus de croissance, donc plus de consommation, plus de menaces pour notre environnement et pas forcement plus d’emplois, car plus de croissance renforce un processus capitaliste qui rejette encore plus de personnes sur le bord de la route !
Doit on aller vers une réorganisation complète de notre société qui à terme à coté de cette croissance capitaliste dont on ne sortira pas de si tôt, (car elle flatte chez nous les désirs de consommation les plus profonds), envisage une évolution vers de plus saines habitudes de vie, moins dispendieuses en énergie, moins génératrice de violence sociale, comme,
- Une alimentation centrée sur notre production locale, favorisant la culture biologique, les petits agriculteurs et les marchés de proximité,
- Sur le plan social, un accompagnement des familles (qui restent le socle de la société) que la vie a déstructurée, afin qu’elles réinvestissent dans l’éducation et l’avenir de leurs enfants,
- Sur le plan de la formation et de l’éducation, une reprise en main de système éducatif du primaire afin de construire des individus ancrés dans leur environnement, à l’esprit critique aiguisé et près à devenir des citoyens conscients et participatifs, maitrisant parfaitement toutes les nouvelles technologies dès le plus jeune âge.
- Sur le plan économique, la valorisation des petites entreprises développant des savoirs faire originaux, en particulier dans le recyclage de nos déchets de toutes sortes appelé à devenir un enjeu planétaire demain !
- Sur le plan de l’énergie, la production individuelle d’énergie propre, avec réduction de nos dépenses énergétiques (climatiseurs…) sous toutes ses formes (il s’agit de vrais choix de société), diminuant les besoins en énergie fossile, en lieux et place de ces fermes photovoltaïques, qui outre le faite d’occuper improprement le peu de terre qui nous reste, correspondent à une exploitation capitalistique sans retombée réelles pour la population.
Les pistes sont nombreuses, et les enjeux aussi ! De telles options transformatrices de la société et de ses valeurs demanderont lutte et vigilance, débats et engagements !
C’est sur ce terrain là que j’aimerais retrouver nos candidats, et les élus de demain, qu’ils soient d’une majorité que j’appelle de mes vœux , où de l’opposition, dans un débat engageant l’ensemble de notre société sur un projet de vie, et non pas sur des positionnements stériles confortant des politiques autocratiques et vénéneuses !
En tant que citoyen, j’ai fait le choix d’accompagner mon pays en marche, ce sera en toute lucidité sans allégeance et sans compromission.
Serge CHALONS