Ces premières conclusions révélées dans la presse étalent en effet au grand jour le scandale de la fixation des prix du carburant en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane que dénonce Victorin LUREL depuis près de 5 ans pour son opacité, pour sa non-régulation par l’Etat et pour la spoliation des ménages antillo-guyanais par la SARA, l’entreprise filiale de TOTAL qui jouit du monopole d’approvisionnement en carburant de ces trois territoires ultramarins.
De nombreux points soulevés par le pré-rapport confirment les études déjà effectuées en Guadeloupe par le Conseil économique et social régional, en particulier :
* l’impossibilité pour les services de l’Etat de justifier les bases de calculs sur lesquels repose l’évaluation du prix administré des carburants ;
* l’opacité sur le coût réel des approvisionnements de la SARA, notamment en matière de répartition entre les importations de pétrole brut et de pétrole déjà raffiné ;
* le caractère « fantaisiste », pour le moins, de plusieurs composantes du prix telles que le « passage en dépôt », le coût du transport vers la Guadeloupe ou les coûts salariaux.
« Si l’on ajoute à ce constat accablant d’autres éléments dont nous disposons sur des « frais de siège » indus, sur l’effet « dilatation » des carburants en fonction de la température ambiante et sur la taxe de récupération des huiles usées pour un service jamais rendu, c’est effectivement la crédibilité même du système de fixation du prix des carburants qui est totalement remise en cause dans nos territoires », affirme Victorin LUREL.
Le député réclame du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves JÉGO, qu’il aille au bout de ses intentions d’obtenir réparation du préjudice auprès des tribunaux ».