On entend beaucoup, on écoute très peu. Cet après-midi, j’ai voulu inverser cette facile tendance qui elle aussi me tente au quotidien. Je suis allé à une séance de lecture de l’écrivain haïtien Dany Laferrière à l’ancien plais de justice à Fort-de-France en Martinique. Et je ne savais pas qu’un écrivain pouvait bien lire. Alors, symboliquement accroché à ses lèvres, à ses mots maux, j’ai écouté toutes ces portes qu’il ouvrait sur un beau mélange d’imaginaire et d’imagerie dont il a le secret. Deux heures plus tard j’ai échangé juste deux mots avec lui un peu moins que sur la Croisette il y a 20 ans.
Dany Laferrière ce jour : » Les enfants sont des révolutionnaires », « Moins on possède des objets, plus on est libre »