Bondamanjak

Législatives 2022 à l’île de La Réunion : Gaël Velleyen pond la plus belle profession de foi de France

La profession de foi de l’artiste Gaël Velleyen, candidat sur la 7ème circonscription de l’île La Réunion, est belle. Pire, elle est sûrement la plus vraie, la plus proche du coeur et de l’âme, la plus sincère, sur une territoire où les requins sortent souvent l’océan indien pour apprendre à marcher.

Koman i lé mon band’ ! Bonjour à toutes et à tous !

Je vais vous parler, humblement, à coeur ouvert , comme un enfant du péi parle à sa famille de coeur. Vous êtes, comme moi, sans illusion face à la politique. Nous constatons ensemble la corruption, les mensonges, et les condamnations de la classe politique.
Il faut pourtant réenchanter la politique, tourner la page des escrocs, des vendeurs de cendres et cultiver l’espoir d’un monde plus juste pour chaque âme qui vit dans notre société.  Je ne vais pas vous promettre la lune, mais je peux m’engager à batailler ferme pour le bien commun. Shakèn in bout, in par pou tout. 

Je suis marié depuis maintenant 12 ans, j’ai un enfant. Je suis moi-même le dernier enfant d’une famille nombreuse de 12 enfants.  J’y ai appris les valeurs de la famille, de la convivialité, du partage et de la culture créole. J’y ai puisé une élévation de l’âme, une sensibilité aux autres, une ouverture au monde et une révolte.  C’est trop facile de parler d’humanisme de bon aloi, sans être capable de donner la main à son voisin, sans écouter la parole de l’autre, sans s’ouvrir à la culture non-officielle qui est pourtant endémique, généreuse et arc-en-ciel .  On a tous à y gagner. Shakèn in bout, in par pou tout ! 

pas soumis aux partis faire plaisir au système, ni pour me remplir les poches. 

Je ne vais pas en politique pour faire plaisir au système, je ne suis soumis à aucun parti. Je suis têtu et téméraire. Je ne vais pas pour me remplir les poches. J’ai toujours refusé de courir après l’argent et je m’engage solennellement à reverser 50% des mes indemnités de député aux personnes qui en ont besoin. On ne peut pas comprendre le peuple, si on est affalé dans un confort qui nous endort. Alon pran kouraz pou ral sharèt la ensemb’. Shakèn in bout, in par pou tout.

Je veux défendre une société créole historiquement inclusive, bien que ça n’a pas été sans douleur, une société où nous serions à notre place, pas forcé.e.s de quitter notre île sans espoir de retour. Je suis partisan d’une mobilité retour gagnant, partisan de la prise en compte de la langue et de la culture réunionnaise dans les métiers de terrain ou de contact (enseignement, social, justice, police, éducation, tourisme, santé…). C’est du bon sens. Faire reconnaître notre plus-value culturelle, garantirait des emplois aux personnes qui ont vocation à vivre ici et qui sont le plus exposées au chômage. Ça éviterait de faire du travail hors-sol, par des gens de passage, déconnectés de la réalité réunionnaise. Notre culture se perd de génération en génération, en causant des dégâts humains importants (illetrisme, alcoolisme, perte d’estime de soi, perte des valeurs créoles, délinquance). Nous avons cette culture en partage, en héritage. Anpar zarlor péi la, anou gardien volkan la ! Shakèn in bout, in par pou tout.
 

Je veux croire. J’y crois. Je suis un idéaliste, perfectionniste, et à travers l’art et l’éducation, je travaille chaque jour à bâtir une société sans hiérarchie de race, de langue ou de culture, une ronde humaine et inspirante. 

J’avance, Coeur clair, et avec la phrase philosophique de maman : Shakèn in bout, in par pou tout.
                                                                               

                                                             Gaël, pou in shemin galizé