11. L’association des maires de Guadeloupe s’engage à sensibiliser les maires à l’amélioration de l’adressage afin d’élargir l’assiette de l’imposition.
12. La création d’un salaire minimum guadeloupéen sera examinée dans le cadre des cycles de négociations collectives interprofessionnelles dont l’Etat propose qu’ils se déroulent tout au long de l’année 2009.
2. Baisse des prix des produits de première nécessité
13.L’Etat et la Région soutiendront les initiatives de la grande et moyenne distribution et des importateurs grossistes visant à établir avant la fin du mois de mars 2009, en liaison avec les associations agréées de consommateurs regroupées au sein du LKP ou non, une liste de produits de première nécessité les plus vendus au sein de 100 familles de produits, par enseigne, repérables par les consommateurs, qui seront commercialisés à des prix les plus proches de ceux de l’hexagone. Aucun produit de cette liste ne devra concurrencer les productions locales (produits agricoles, produits d’agro-transformation, produits de la mer…). Une première rencontre entre les parties a eu lieu le lundi 2 mars 2009.
A ce « chariot de la ménagère » , il sera ajouté une liste de 50 produits usuels choisis dans les catégories suivantes : appareillage pour personnes handicapées, fournitures scolaires, électroménager, matériaux de construction et pièces automobiles…
Les produits du « chariot de la ménagère » devront être accessibles aux petits commerces de proximité, en particulier dans les zones rurales, à Marie-Galante, aux Saintes et à la Désirade.
La liste du « chariot de la ménagère » indiquera, d’une part, les prix des produits TTC à la sortie de la douane et, d’autre part, les prix des mêmes produits à la vente en magasin.
14. La Région s’engage à baisser de 28% à 100% l’octroi de mer sur la liste de produits de première nécessité jointe en annexe.
15. Les signataires prennent acte des engagements de la grande et moyenne distribution à répercuter immédiatement dans le prix de vente toute baisse de taxes.
16. Les signataires prennent acte des engagements des importateurs grossistes de produits alimentaires à appliquer sans délai au prix de vente pratiqué, tout rabais obtenu des fournisseurs ou toute baisse de taxes.
17. Dans le cadre du conflit en cours, l’Etat, la Région, le conseil général et la fédération de la boulangerie ont signé le 4 février 2009 une charte sur le gel en 2009 du prix de la baguette de pain de 250 grammes.
18. L’Etat ouvrira des négociations avec la fédération de la boulangerie, les GMA, la Région et le collectif LKP sur le prix du pain. La première rencontre entre les parties est prévue le mercredi 04 mars 2009.
19. L’Etat demandera à l’Observatoire de mesurer le niveau des prix dans la grande et moyenne distribution. L’Observatoire bénéficiera du concours de la DRCCRF et/ou des associations agréées de consommateurs, qui seront chargées d’effectuer les relevés de prix dans chaque enseigne présente sur la place. L’Observatoire élaborera un indicateur de l’évolution des prix fondé sur les relevés de prix de 50 produits d’un « chariot-type » distinct du « chariot de la ménagère » évoqué supra. Cet indicateur sera actualisé et porté à la connaissance du grand public tous les 15 jours.
20. L’Etat s’engage à restructurer la DDCCRF et à augmenter le nombre des inspecteurs et contrôleurs de la concurrence et de la répression des fraudes pour créer une brigade de contrôle des prix. Cette brigade pourra intervenir à la demande des associations représentatives de consommateurs mais également à la demande de simples consommateurs (mise en place d’un numéro vert) et sanctionner les dérives. Chaque enquête fera l’objet d’une synthèse explicative fournie à l’Observatoire des prix. L’Etat s’engage à prendre en compte les premiers résultats de l’audit des prix mené à sa demande conjointement par le contrôle général économique et financier et l’inspection générale des finances, en missionnant en particulier l’INSEE pour publier dans les meilleurs délais une étude d’ensernble sur les prix à la consommation.
21. La Région et le conseil général accompagneront, à hauteur de 50 000Euros chacun, la création d’un « bureau d’études ouvrières » , à condition que celui-ci associe les associations agréées de consommateurs et que ses travaux soient accessibles aux deux financeurs.
22. L’Etat apportera une subvention d’investissement de 100 000 Euros pour aider à la mise en place de ce « bureau d’études ouvrières » .
3. Baisse des tarifs des services bancaires
24. L’Etat s’engage à faire réaliser par I’IEDOM, en partenariat avec le CESR, une étude sur le coût des services bancaires. Il assurera la publicité la plus large possible des résultats de cette étude avant la fin 2009.
25. Dans le cadre du conflit en cours, l’Etat, la Région, le conseil général et les banques ont signé le 4 février 2009 une charte relative à la baisse de 5 à 10% des tarifs bancaires applicables à trois produits courants par banque (voir annexe du présent protocole). Les signataires prennent acte des conclusions de la rencontre du 3 mars 2009 entre le LKP et les établissements bancaires de Guadeloupe, en présence de l’Etat et de la Région portant sur l’annulation des agios et des frais bancaires, les interdictions bancaires ainsi que sur de nouvelles propositions de réduction durable des frais sur trois produits jointe en annexe).
26. Avant fin 2009, l’Etat mettra en place par l’intermédiaire de la DRCCRF une évaluation des coûts des services bancaires et établira un tableau comparatif des offres de chaque établissement de la place. Ce tableau sera actualisé au début de chaque semestre.
27. L’Etat vérifiera par l’intermédiaire de la DRCCRF que les établissements de crédit communiqueront à leurs clients, dès l’année 2009, un récapitulatif des sommes perçues au cours de l’année précédente.
4. Baisse du prix des carburants
28. Les signataires prennent acte que dans le cadre du conflit en cours, une baisse prix des carburants de 6 centimes a été effectuée le lundi 9 février.
29. L’Etat a procédé, entre le 1er décembre 2008 et le 12 février 2009, à quatre baisses successives des prix des carburants, représentant une baisse totale cumulée de 43 centimes pour l’essence sans plomb et de 40 centimes pour le gazole.
30. L’Etat soutiendra la mise en place, en concertation avec les acteurs concernés, d’un nouveau dispositif de gestion des carburants qui assurera une plus grande transparence de la structure des prix, qui permettra une répercussion plus rapide des baisses du cours mondial du pétrole sur les prix des carburants à la pompe et qui tiendra compte de la problématique des emplois dans les stations-service.
31. L’Etat s’engage à suspendre immédiatement dans la structure des prix des carburants la taxe sur la collecte des huiles usagées et à répercuter son montant sur le prix des carburants à la plus prochaine révision de prix de carburant.
32. L’Etat étudiera, en fonction des conclusions du rapport de la mission d’inspection générale, l’opportunité de la suppression du prélèvement pour « passage en dépôt » .
33. L’Etat s’engage à étudier les dispositifs législatifs ou réglementaires pour que les taxes soient collectées sur les volumes réels de carburants livrés aux distributeurs (prise en compte de l’effet température dans la structure des prix des carburants).
5. Baisse du prix de l’eau
34. Les structures de production et de distribution d’eau potable (CCSBT, SISCSV, régie de Vieux-Fort, SIAEAG, SIEPA Pointe-à-Pitre/Abymes, régie de Sainte-Rose, régie du Lamentin et régie de Trois-Rivières) acceptent de baisser le prix de l’eau, avant la fin du 1er semestre 2009, selon la fomule suivante :
Pour le m3 d’eau vendu entre 1,30 Euros et 1,50 Euros = baisse de 3% ;
Pour le m3 d’eau vendu entre 1,51 Euros et 2 Euros = baisse de 5% ; Pour le m3 d’eau vendu entre 2,01 Euros et 3 Euros = baisse de 7% ; Pour le m3 d’eau vendu à un prix supérieur à 3 Euros = baisse de 10%.
Des négociations seront ouvertes avec la CCMG et le SNINGT pour l’application de la grille ci-dessus.
Les structures de production et de distribution d’eau potable appliqueront les baisses de tarifs précitées sur les consommations d’eau comprises dans la première tranche de consommation, dite « tranche sociale » , égale à 160 m3 par foyer et par an.
35. La Région s’engage à ramener à 1% le taux de l’octroi de mer régional grevant le prix du m3 d’eau potable. Cette diminution de 1/2 point de la taxe sera défalquée du prix du m3 après application de la baisse indiquée supra.
38. Les structures de production et de distribution d’eau potable acceptent de se regrouper et de se fondre dans un syndicat unique de gestion de l’eau avant la fin de l’année 2009. L’Etat et le Département, directement et par le truchement de l’Office de l’eau, établissement public rattaché au département, apporteront leur concours administratif et technique à la mise en place de ce syndicat unique de gestion et de distribution de l’eau à l’échelle de La Guadeloupe. Cette rationalisation organisationnelle permettra d’unifier le prix de l’eau sur le territoire et sera de nature à en faire baisser le prix moyen grâce à la mutualisation des moyens et à l’interconnexion optimisée des réseaux.
39. L’Etat apportera sa contribution financière (crédits FEDER, crédits SEOM et ONEMA) à un plan de rénovatioi-i des réseaux de distribution à l’échelle de la Guadeloupe qui sera porté par le syndicat unique de gestion précité. L’amélioration du rendement des réseaux qui en résultera aura un effet bénéfique immédiat sur les coûts de production de l’eau potable. Il est rappelé qu’actuellement ce rendement est de l’ordre de 50%, ce qui signifie qu’il faut pomper et traiter 2 m3 pour en acheminer 1 m3 au robinet.
40. L’Etat demandera à l’Observatoire des prix d’étudier avant fin 2009, les composantes de la structure du prix de l’eau potable, et de faire en relation avec l’Office de l’eau toute proposition permettant, d’une part, d’agir à la baisse sur son prix et, d’autre part, d’améliorer sa tarification de façon à ce qu’elle soit progressive par rapport à la consommation annuelle.
41. Les structures de production et de distribution s’engagent à supprimer les frais de pénalité liés aux retards de paiement à compter de la signature du présent protocole.
42. Le CCSBT s’engage à supprimer l’abonnement assainissement au plus tard à la fin du premier semestre. Le LKP invite les autres structures de production et de distribution à en faire autant.
6. Tarifs de l’électricité et des communications
43. L’Etat rappelle que l’usager guadeloupéen bénéficie des mêmes tarifs que l’usager métropolitain, grâce à la péréquation nationale .
44. A la demande du collectif LKP, l’Etat organisera le 06 mars 2009 une réunion sur l’harmonisation des délais de paiement des factures EDF et des délais d’acheminement de ces factures par La Poste.
45. L’Etat inscrira dans la LODEOM la facturation à la seconde des télécommunications.
46. L’Etat ouvrira des discussions avec les opérateurs internet et de téléphonie mobile, la Région et le collectif LKP sur la baisse des formules d’abonnement. La première rencontre entre les parties est prévue le 05 mars 2009.
LOGEMENT
Les autorités organisatrices de transports urbains et interurbains s’engagent à limiter les différences de tarifs non justifiées sur des trajets équivalents.au sein des périmètres relevant de leur autorité.
1. Transports routiers interurbains
66. Le conseil général s’engage à contrôler les modalités de mise en oeuvre des DSP concernant le transport interurbain et à vérifier le respect des cahiers des charges par leurs détenteurs.
Il pourra demander aux groupements défaillants sur les plans de la régularité de la desserte et de la couverture du territoire de sous-traiter avec des entreprises de transport non attributaires d’une DSP à la seule condition qu’elles soient régulièrement constituées.
67. A la demande du LKP, et en accord avec le conseil général, l’Etat s’engage à demander la réalisation d’une mission d’inspection sur les conditions de mise en oeuvre de la procédure de DSP des transports terrestres interurbains de voyageurs.
68. Le conseil général s’engage à prendre en charge une baisse de 20% les prix des transports terrestres interurbains, avant la fin du 1er semestre 2009.
69. Le conseil général instaurera une tarification spécifique dans les transports en commun en faveur :
– des personnes âgées et des personnes handicapées avant la fin de l’année 2009
– des étudiants dès la rentrée universitaire 2009/2010.
70. En liaison avec « Pôle Emploi » , le conseil général s’engage à établir avant la fin du 1er semestre 2009 une tarification spécifique des déplacements en transport en commun pour les demandeurs d’emploi.
71. La Région s’engage, en liaison avec « Pôle Emploi » , le conseil général et les autres autorités organisatrices de transport, à financer une carte de réduction du prix des déplacements en transports en commun au bénéfice des stagiaires de la formation professionnelle et des apprentis.
2. Transports routiers urbains
72. Le syndicat mixte du « Petit cul de sac marin » (Pointe-à-Pitre, Abymes, Gosier, Baie-Mahault) s’engage à baisser de 20% les tarifs des transports urbains dans son périmètre de compétence, au plus tard le 30 juin 2009.
73. La communauté de communes du Sud Basse Terre (Basse-Terre, Baillif, Gourbeyre, Saint-Claude) rappelle qu’elle a baissé de 33% les tarifs des transports urbains dans son périmètre de compétence, à compter du 1er janvier 2009.
74. La communauté de communes du Sud Basse Terre s’engage à verser une aide financière solidaire de 5 000Euros à chacun des 12 transporteurs non éligibles à l’aide au départ conformément au protocole d’accord joint en annexe.
Le conseil général s’engage à verser une aide financière solidaire de 30 000Euros à chacun des 12 transporteurs non éligibles à l’aide au départ conformément au protocole d’accord joint en annexe.
L’Etat confirme sa participation à un plan concerté de résolution de ce dossier.
3. Transport aérien
75. En 2009, l’Etat, dans le cadre de sa nouvelle politique de continuité territoriale, mettra à disposition des familles les plus modestes de La Guadeloupe 40 000 billets A/R Pointe-à-Pitre/Paris au prix de 340Euros (hors taxes d’aéroport) afin de faciliter le maintien des liens familiaux.
L’Etat s’accordera avec la Région pour assurer une gestion conjointe de ce nouveau dispositif de continuité territoriale.
76. L’Etat engagera des discussions avec les organismes prélevant des « taxes » grevant le prix du billet d’avion pour examiner la possibilité de les baisser.
4. Transport maritime
77. L’Etat, la Région et le conseil général s’engagent à étudier en 2009 les conditions et les modalités d’amélioration du fonctionnement du transport maritime interîles, articulé avec le système régional de continuité territoriale afin de proposer une meilleure desserte des communes de Marie-Galante, des Saintes et de la Désirade en s’appuyant sur un service de qualité à un coût attractif.
EDUCATION
85. L’Etat finalisera avant la fin du mois de mai 2009, en liaison avec les collectivités locales et les autres acteurs locaux du service public de l’emploi et de la formation professionnelle, un plan d’urgence pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté.
Ce plan concernera 8 000 jeunes entre 16 et 26 ans, qui seront reçus individuellement avant la fin du 3e trimestre 2009, sur la base du volontariat, par les antennes de Pôle Emploi, la mission locale ou des prestataires agréés, pour établir un bilan de compétences et proposer 4 pistes de solution :
– l’accès direct à l’emploi pour ceux qui sont employables avec mobilisation des moyens de l’Etat, de la Région, du conseil général, etc. (CDI, CDD, contrats aidés, emplois tremplins, etc.)
– la formation (chèque qualification, école de la 2e chance, RSMA, etc.)
– une aide à la création d’entreprise (dispositif NACRE, aides de la Région)
– des actions d’accompagnement social (redynamisation des jeunes désoeuvrés, valorisation de l’image de soi, bilan et suivi santé, acquisition de savoirs de base dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme).
Ce plan d’urgence reposera sur 3 piliers : l’optimisation des outils à disposition des acteurs ; la création d’un fonds social piloté par l’Etat et les partenaires sociaux ; la signature par le jeune d’un « contrat d’autonomie » calqué dans son principe sur le contrat mis en place dans le cadre du « Plan Espoir Banlieue » . La cible de retour à l’emploi ou de réinsertion sociale est de l’ordre de 60% des jeunes pris en charge dans le cadre de ce dispositif.
86. L’Etat et la Région s’engagent à mettre en oeuvre en synergie des politiques publiques de développement économique durable pour assurer des débouchés aux jeunes pris en charge par le plan d’urgence précité. La Région prendra appui à cet effet sur le SRDE. L’Etat soutiendra des initiatives de développement économique endogène créatrices d’emplois, à l’aide des outils à sa disposition : la stratégie de croissance pour l’outre-mer (STRA- COM), la LODEOM et les Etats Généraux sur les grands enjeux de l’outre-mer réunissant les acteurs sociaux, économiques et politiques locaux, qui seront ouverts en Guadeloupe par le Président de la République
FORMATION PROFESSIONNELLE
87. La Région s’engage à mettre en place au plus tard au premier trimestre 2010 une structure de formation professionnelle sous la forme d’un établissement public, ou toute autre structure juridique adaptée, pour assurer l’exercice de missions de service public de formation professionnelle.
88. La Région et l’Etat s’engagent à réunir le « Comité de coordination de l’emploi et de la formation professionnelle » avant le 1er juin 2009.
89. Le budget régional pour la formation professionnelle et l’apprentissage s’élève en 2009 à 50 M Euros. Ces crédits seront réajustés au cours de l’exercice en fonction des besoins réels conformément au programme de formation et au SRDE.
90. La Région s’engage à accompagner la création d’un groupement d’employeurs multisectoriels permettant d’employer plus de 100 contrats de professionnalisation mutualisés.
92. Le LKP et la Région s’entendent pour tenir une réunion de travail sur la formation professionnelle dans la première quinzaine du mois d’avril.
91. L’Etat prend l’engagement de doubler d’ici 3 ans les effectifs du RSMA, pour la formation professionnelle des jeunes et de former 450 jeunes Guadeloupéens dès 2009 contre 324 en 2008.
92. Dans l’hypothèse où la mission d’inspection aura mis à jour la perception de sommes indues par l’un ou l’autre des acteurs de la filière pétrolière, ces sommes, susceptibles in fine d’être reversées par ce ou ces acteurs, serviront à alimenter un fonds de formation professionnelle géré par la Région.
EMPLOI
106. Le directeur du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle établira la liste des organismes paritaires où ne sont pas présents les syndicats guadeloupéens. Afin d’assurer leur présence dans ces organismes, l’Etat s’engage, selon le niveau de texte concerné, soit à procéder aux modifications réglementaires requises, soit à favoriser les modifications législatives en ce sens.
107. Le sous-préfet de Pointe-à-Pitre est désigné comme médiateur pour négocier une issue aux conflits de l’aéroport, de la CTM, de RFO et d’Air France.
108. Le Secrétaire général de la préfecture est désigné comme médiateur pour le conflit à la mairie de Goyave.
109. A la demande du LKP, l’Etat invite les maires de Guadeloupe et le président du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale à participer à une réunion le jeudi 12 mars 2009 à 15 heures à la préfecture pour faire le point sur l’application des lois et règlements concernant le statut et la carrière des agents de la fonction publique territoriale et les modalités du dialogue social dans les communes.
110. L’Etat invitera avant la fin 2009 les organisations professionnelles d’employeurs et les organisations syndicales de salariés à engager des négociations collectives tant au niveau des branches que des entreprises, sur les questions relatives notamment à l’abaissement du seuil de désignation des représentants du personnel, sur la représentativité syndicale, sur l’emploi, l’indemnisation du chômage, la formation professionnelle, le développement des qualifications.
SERVICES PUBLICS
117. L’Etat garantit la mise à disposition en 2009 d’« une enveloppe de 13 MEuros destinée à diminuer le coût des matières premières entrant dans la fabrication de produits locaux et permettant de favoriser la baisse des prix pour les consommateurs.
118. L’Etat organisera en s’appuyant sur les conclusions du SRDE et des assises de l’agriculture de 2006, des Etats généraux de l’agriculture en Guadeloupe avant la fin de l’année 2009 afin d’élaborer un plan de soutien aux agriculteurs et au développement agricole de l’île.
119. L’Etat fera de l’agro-production un des secteurs prioritaires de la LODEOM.
120. L’Etat s’engage à étudier les modalités d’une politique d’aide au désendettement des agriculteurs.
121. L’Etat et les collectivités garantissent le maintien des financements prévus, comme les 47 MEuros pour l’irrigation et les 4MEuros pour l’électrification rurale.
122. Les Collectivités avec le soutien de l’Etat s’engagent à financer la construction d’un second abattoir en région Sud Basse-Terre.
123. L’Etat appuiera les projets de valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage, en particulier par la création d’un label de « France Saveur d’Outre-Mer » et le développement du label « produits peyi » .
124. L’Etat confirme le maintien du traitement des dossiers collectifs par les SICA et les groupements de producteurs pour l’obtention des aides agricoles sur toute la programmation 2007- 2013.
125. L’Etat proposera dans la LODEOM l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties supportée par les exploitants agricoles.
126. La Région s’engage à exonérer d’octroi de mer les intrants agricoles à l’exclusion de certains désherbants et engrais qui nécessitent des précautions d’utilisation particulières.
127. La Région a voté le 19 janvier 2009 une aide aux intrants pour la filière canne.
128. La Région s’engage à exonérer d’octroi de mer les aliments du bétail, les semences et le gazole agricole.
129. La Région s’engage à étudier la mise en place d’une aide aux intrants du même type pour les filières de diversification.
130. L’Etat confirme qu’il a payé à la date du 10 février 2009 la totalité des aides en retard aux agriculteurs.
131. La Région et le Département mettront à la disposition des ex-salariés de la ferme Campêche le foncier nécessaire pour la mise en oeuvre d’un projet de développement agricole intégré.
132. L’Etat appuiera le projet porté par les ex-salariés du site de Campêche. Il soutiendra financièrement l’installation de jeunes agriculteurs sur ce site jusqu’à 40 000 euros par agriculteur).
133. La Région s’engage à verser 0, 68Euros d’aide par tonne de canne livrée pour la récolte 2008.
PRODUCTION – VOLET PECHE
1. La maîtrise foncière
145. L’Etat soutient la proposition de réserver au moins 50 000 ha de surface agricole incompressible dans le cadre de la révision du SAR.
146.Les Collectivités (Région et conseil général) sont favorables à la création d’une commission d’évaluation et de contrôle annuel de la surface agricole.
147. L’Etat, la Région et le conseil général affirment, d’une part, leur opposition au projet « Vigie Gate » et, d’autre part, leur volonté d’accompagner un projet de développement durable et responsable dans le nord de la Grande-Terre.
148. Afin de protéger le patrimoine écologique de la Guadeloupe, l’Etat conduira une politique résolue de lutte contre les constructions illicites, pour un accès libre au domaine public maritime (plages) et forestier et contre l’affichage publicitaire illégal.
2. Un développement équilibré du territoire
149. Le tourisme sera inscrit dans les secteurs prioritaires de la LODEOM.
150. Le Préfet réunira un comité stratégique pour le tourisme associant les collectivités et les professionnels.
151. L’Etat apportera son soutien aux professionnels du tourisme afin de les aider à concevoir des stratégies fortes, au moyen notanment de plans d’actions financés par ODIT France.
152. La Région aidera, sur fonds propres et sur crédits européens, les investissements réalisés par les repreneurs crédibles qui s’engageront à maintenir l’activité hôtelière (Kalenda, Anchorage).
153. L’Etat s’engage à soutenir la rénovation du parc hôtelier à hauteur de 7 500Euros par chambre, un amendement à la LODEOM (qui avait initialement prévu 5 000 Euros/chambre) sera présenté à cette fin.
154. Des discussions seront engagées entre l’Etat et les collectivités territoriales pour maintenir une activité hôtelière sur le site du Kalenda et éviter une vente à la découpe.
155. Le Préfet installera dans les plus brefs délais un comité de coordination des financeurs pour l’hôtel Kalenda.
156. Dans le cadre de la LODEOM, l’Etat apportera son soutien aux petites et moyennes entreprises afin de les aider à concevoir des stratégies fortes leur permettant d’accéder aux marchés publics, à l’ingénierie, aux crédits bancaires et aux matières premières à des coûts attractifs.
157. Dans le cadre de la LODEOM, l’Etat s’engage à soutenir les initiatives de développement économique endogène visant l’autonomie alimentaire (la production agricole, l’agro-transformation), promouvant les activités liées à la préservation de l’environnement, aux énergies renouvelables et à la valorisation de la mer et de ses dérivés…
CULTURE
158. L’Etat étudiera tout projet de développement culturel proposé par le collectif, comme le double fléchage en français et en créole des bâtiments publics.
159.La Région et le conseil général s’engagent à assurer le double fléchage en créole et en français de leurs bâtiments recevant du public.
160.Les collectivités territoriales s’engagent à poursuivre leurs efforts en matière de valorisation de la culture guadeloupéenne et la langue créole (bureau de développement de la langue créole et de la culture guadeloupéenne).
161. L’Etat étudiera, avec la commune, et les associations porteuses du projet une participation financière au projet de création d’un institut culturel et pédagogique « Papa Yaya » à Capesterre-Belle-Eau.
162. L’Etat dans le cadre de sa médiation pour trouver une issue au conflit de RFO invitera ce média à augmenter le pourcentage de ses programmes diffusés en langue créole et incitera également à la création et à une plus grande diffusion d’oeuvres de culture guadeloupéenne.
163. L’Association des maires s’engage par l’adressage à valoriser les femmes, les hommes et les évènements ayant contribué directement ou indirectement à la culture et à l’histoire de la Guadeloupe
DISPOSITIONS FINALES ET DIVERSES
164. Le collectif LKP demande le dessaisissement de l’administrateur judiciaire du dossier de la liquidation des 51 mutuelles de la Guadeloupe et la révision des procédures en cours.
165. Le préfet réaffirme son impossibilité d’intervenir dans le cours des procédures judiciaires. Il rappelle que le Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer a saisi le Médiateur de la République afin que celui-ci, au-delà des décisions de justice, puisse trouver une solution de compromis s’agissant des adhérents des mutuelles.
166. Le préfet s’engage à saisir le président de La Mutualité française et le Président de la CAM pour explorer les solutions qui permettraient, au-delà des décisions de justice, de ne pas pénaliser les adhérents des mutuelles.
167. Dans le cadre de l’inter-régions douanes, le LKP réaffirme son opposition au transfert des BSN de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre vers la DRGC de Martinique et exige le maintien des effectifs des brigades de Guadeloupe à 15 agents.
168. Le collectif LKP demande à l’Etat de ne pas engager ou d’arrêter les poursuites judiciaires engagées à l’encontre des auteurs d’éventuelles infractions liées au conflit.
169. Le Préfet rappelle le principe du non paiement des jours de grève dans les services de l’Etat. Les signataires du présent accord demandent que des réunions soient organisées entre l’autorité d’emploi, les agents et les organisations syndicales représentées dans l’administration et les entreprises concernées, avant toute retenue sur salaire liée au conflit en cours.
170. Les signataires appellent à la reprise de l’activité normale et s’engagent à poursuivre les négociations sur les autres thèmes à examiner et notamment à oeuvrer à la résolution des conflits en cours.
Les parties signataires décident de constituer une commission de suivi du présent accord, de 12 membres : 4 pour le LKP, 4 pour l’Etat et 4 pour les collectivités. Les modalités de fonctionnement de cette commission de suivi seront déterminées lors de sa première réunion qui se tiendra à la mi-avril, sur convocation du préfet.