Suite à la diffusion du communiqué de presse “LAKOUDIGITAL : Un outil de créativité et de
développement menacée par des actes de vandalisme répétés, ciblés et déconcertants”, à
destination des médias locaux et des retombées presse qui en résultent, nous, anciens
salariés et prestataires des structures gérées par Monsieur Emmanuel Joseph, tenons à
mettre en lumière les vrais sujets et rappeler Monsieur Emmanuel Joseph à ses obligations.
Il est important de rappeler que nous ne cautionnons bien évidemment pas les actes de
vandalisme.
Avec cette lettre ouverte, nous entendons évoquer ce que le communiqué de presse de
LAKOUDIGITAL (daté du 7 septembre 2023) ne dit pas :
- LAKOUDIGITAL, une entreprise qui peine à tenir ses promesses !
- Peu de porteurs de projets réellement accompagnés par LAKOUDIGITAL.
Alors, qui sont les 250 porteurs de projet dont parle Monsieur Joseph (soit
125 porteurs de projets par an depuis l’ouverture du tiers lieu en octobre
2021) ? Où en sont-ils aujourd’hui ? Combien d’entreprises créées à la suite
de ces supposés accompagnements ? Qu’en est-il des accompagnements
promis au cours de manifestations comme l’Océan Hackathon ? - LAKOUDIGITAL ne crée pas d’emploi, bien au contraire ! Le turn over
constaté depuis l’ouverture des locaux est affolant ! Au cours des deux
dernières années, on ne compte plus les multiples ruptures conventionnelles,
démissions ou licenciements économiques…
Il est à noter que ce point concerne tant les équipes de LAKOUDIGITAL que
celles des autres structures à sa charge (EYE consulting, Caribbean
Founders Institute, Blue Wind, Blue Wind Fooding, Martinique Tech).
Les salariés engagés en AFPR ont-ils suivi une formation (formation
obligatoire dans le cadre de ce dispositif Pôle Emploi) ou ont-ils travaillé
gracieusement de façon dissimulée pendant 450h soit deux mois et demi ?
Emmanuel Joseph, grand donneur de leçons face à ses clients, partenaires,
pairs et curieux, se présente comme un accompagnateur au service du
développement des entreprises, de l’optimisation de ces dernières tant
économiquement que managérialement parlant.
Plusieurs questions se posent alors : qu’en est-il de l’optimisation de ses
propres structures ? Qu’en est-il du management, du comportement du
manager ?
Monsieur Joseph ne cesse de mentir en donnant, publiquement ou sur des
documents officiels, un chiffre erroné sur le nombre de ses salariés.
- LAKOUDIGITAL est en grande difficulté économique. Il est important de
rappeler que LAKOUDIGITAL n’arrive pas à payer son loyer, n’arrive pas à
payer ses salariés, n’arrive pas à payer ses fournisseurs, n’arrive pas à payer
ses prestataires (certains d’entre eux étant ou ayant été en travail dissimulé).
Recruter et maintenir en emploi des collaborateurs en dépit de la mauvaise
santé financière de ses structures est un acte d’inconscience qui met en
danger des hommes et des femmes, des familles et fragilise de petites
entreprises.
Mais Monsieur Emmanuel Joseph entend évangéliser les entrepreneurs en
matière de modèles économiques ?
- Monsieur Emmanuel Joseph ne parle pas des vraies difficultés de LAKOUDIGITAL.
Il est au contraire : “victime d’un loyer exorbitant”. Mais qui a procédé à la signature
du contrat de mise à disposition des locaux ?
Il est “victime d’un avis d’expulsion du Grand Port” pour non paiement de ces dits
loyers, alors qu’il veut faire le bien pour le territoire.
Il est “victime d’anciens salariés qui le traînent aux prud’hommes” alors qu’il n’a rien
fait de mal.
Il est vrai que ne pas payer ses salariés à date fixe ou ne pas les payer pendant
plusieurs mois, est tout à fait normal. Là aussi, il dira que ces incompétents de
service sont la cause de tous ses malheurs. Que c’est de leur entière faute si la
situation est celle qu’elle est…
Plusieurs questions à vous lecteurs : - Est-il normal de demander à ses salariés de déplacer leurs dates de
prélèvement ? - Est-il normal de ne pas informer ses salariés d’un retard de salaire ou
d’un non-paiement de salaire ? - Est-il normal d’embaucher alors qu’on arrive pas à payer ses actuels
salariés ? - D’anciens salariés de Monsieur Joseph, toutes structures confondues, ont entamé
des poursuites devant le Conseil des Prud’hommes. - D’anciens prestataires de Monsieur Joseph sont en attente de règlement depuis
plusieurs mois. - D’anciens prestataires de Monsieur Joseph risquent de ne jamais recevoir leur
règlement. - D’anciens prestataires de Monsieur Joseph ont saisi le Tribunal de Commerce.
- D’anciens salariés de Monsieur Joseph, ont enchaîné les problèmes de santé parmi
lesquels l’on soulignera des crises d’angoisses chroniques, excès de fatigue,
dépressions et autres formes de “burn out” (qualifiées par ce dernier de “faiblesse
mentale”, car “nous ne sommes pas dans le monde des bisounours”, et qu’’il faut
savoir se sortir les doigts du cul car on lui coûte de l’argent”).
Qui se demande ce que ça nous a coûté ou nous coûte encore aujourd’hui ?
Monsieur Emmanuel Joseph, loin de l’adage startup “Fake it until you make it” illustre
plutôt à la perfection le “Fake it and tell you make it”.
Nous demandons donc à la presse d’avoir une plus grande vigilance en matière de
traitement de l’information. Recevoir un communiqué de presse c’est bien. Le lire,
l’interpréter et le questionner au lieu de le resservir texto, c’est mieux !
Le projet LAKOUDIGITAL est un très beau projet sur le papier. Mais, qu’est-il
aujourd’hui si ce n’est une place événementielle oscillant entre conférences, bar,
location de salles, afterworks et hébergement de ses propres entreprises ? Combien
sont les professionnels qui y résident ? Combien de professionnels ont quitté le lieu ?
Pourquoi ? Qu’en est-il des structures EYE CONSULTING, CARIBBEAN
FOUNDERS INSTITUTE qui occupent les locaux mais ne paient pas de loyer ?
Où sont les programmes d’accompagnement plébiscités à l’ouverture ?
Disparus, comme les rubriques dédiées sur le site.
Au cours de ces deux dernières années : qu’en est-il du service conseiller numérique
France Services (poste subventionné par l’Etat) ?
Qu’en est-il de Lakoukonnect (projet pour lequel il a reçu une belle somme d’argent
d’Action Logement) ?
S’agissant de son centre de formation, qu’en est-il de la qualité des formations
délivrées ? Du taux d’abandon ? De l’insertion professionnelle des jeunes ayant
souscrit à une formation longue durée ?
Nous avons voulu y croire mais la belle enveloppe cache en réalité un sombre
destin. Celui d’un serial entrepreneur au langage affuté, aux discours bien rodés, en
difficulté sur toutes les structures qu’il crée ou préside, qui s’arrange avec la réalité et
qui, sous couvert de volonté d’excellence et de réussite pour la Martinique, se croit
tout permis, avec en bonus, la folie des grandeurs en bénéficiant effrontément de
subventions et prêts bancaires.
Dans son communiqué de presse, Monsieur Emmanuel Joseph demande à ce que
les autorités compétentes fassent le nécessaire concernant la sécurité de
LAKOUDIGITAL.
En tant qu’anciens salariés et prestataires, nous demandons à notre tour : que font
les autorités spécialisées dans le droit du travail ? Que fait l’inspection du travail
quand plusieurs recours aux prud’hommes dont il est la cible directe sont en cours ?
Il a un bon avocat direz-vous. Ça justifie tout ?
Il est donc si aisé de flouer les autorités ? L’Etat ? Il semblerait.
Il est donc devenu d’usage de :
- voir d’autres personnes non averties de tout cela, être embourbées
dans le marasme qu’est LAKOUDIGITAL et chacune de ses
structures, - voir de jeunes esprits en formation et volontaires se désillusionner,
- voir l’argent public utilisé pour soutenir chacune de ses structures
- sans limite et ce sans impact tangible pour l’économie martiniquaise,
- voir monsieur Joseph et ses associés prospérer et jouir des plaisirs de
- la vie quand les salariés en difficultés se demandent quand leur sera
- versé leurs salaires.
- À l’heure où les discours plébiscitant le retour au pays fleurissent, Monsieur Emmanuel
- Joseph et ses associés donnent un piètre exemple à suivre. Certains d’entre nous ont fait le
- choix du retour au pays pour embarquer dans cette aventure. Nous y avons cru, le retour
- laisse un goût bien amer (droits salariaux bafoués, harcèlement, perte d’estime personnelle
- ou humiliations publiques).
- Certains verront en ceci une vendetta, une vengeance, “un nouvel acte malveillant” de
- personnes qui en veulent sans raison à Monsieur Emmanuel Joseph. Libre à chacun de se
- positionner.
- En tant qu’anciens salariés et prestataires des structures de Monsieur Emmanuel Joseph,
- ceci est plutôt une sonnette d’alarme à l’attention de ceux qui, censés gratter le vernis pour
- voir ce qui s’y cache, se contentent d’adouber à coups de subventions, partages et
- reportages les mots du visionnaire Emmanuel Joseph (car il n’est question que de belles
- paroles).
- Anciens salariés et prestataires des structures de Monsieur Emmanuel Joseph*
- *Initiative collective et anonyme.
- Nous avons fait le choix premier de contacter la presse et n’envisageons pas, pour l’heure, une
- démarche publique sur les réseaux sociaux.
- Pour toute demande, veuillez envoyer un mail à [email protected]