Par Juliette Roméhaut
C’est l’histoire d’une #BMR (Bactérie Multi-résistante) qui habite au #CHUM…en #Martinique, qui y vit très bien, qui contamine à tout va, qui se promène entre les différentes structures de Santé. Pas un hôpital qui y échappe, pas une clinique.
Les 10 octobre 2013, un patient X est transféré du service cardiologie du CHUM, vers la clinique Kapa Santé (anciennement Sainte Marie) dirigée par Mr Lopes, et admis dans le service SSRCV (cardiologie), l’équipe médicale et soignante n’est guère informée d’un problème particulier. Le patient présente une plaie fermée et sèche, le suivi se fait.
Le lendemain la plaie se dégrade, infection, odeur, le personnel soignant essaye de gérer, s’interroge face à une plaie montrant une aggravation sévère.
Le 20 octobre des prélèvements sont effectués pour trouver l’origine infectieuse. Et là, oh surprise, la présence d’une infection nosocomiale est établie. : Présence d’une bactérie : Antéro Bacter Cloakae à BLSE, particulièrement virulente puisqu’elle présente un risque épidémique sévère pouvant conduire à une septicémie foudroyante.
Cette infection nécessite une prise en charge particulière du patient, mais aussi des consignes strictes concernant le linge, le matériel, les ustensiles servant aux repas. Idem pour les visites, et ce pour éviter la propagation et la contamination du personnel et des autres patients.
Mesures qui ont été mises en place bien tardivement au sein du service concerné selon des professionnels y travaillant.
Est-ce l’ignorance de la gravité, le manque de moyen, la fuite en avant des différentes directions, le silence de l’ARS ? En tout état de causes des patients hospitalisés dans ce service ont ils été contaminés, des soignants ? A priori, il y a un cas de contamination, et d’autres en investigations. A t-on prévenu les autres patients présents dans le service durant ce mois et demi ?
Il y a un peu plus d’un mois c’est un autre patient transféré par le CHUM à Mangot Vulcin, atteint lui aussi d’une BMR, sans aucune précaution, ni information particulière de la part du CHUM. Combien d’ambulances transportent ce genre de bactéries sans aucune information et donc sans mesure de désinfection particulière?
On assiste à une libre contamination des établissements de santé, Mr Ursulet, vous ne pouvez ignorer la situation. Mr Riam vous êtes responsable de la non application de la réglementation concernant les infections nosocomiales. De la négligence qui permet le transfert de ces patients hautement contagieux.
Mr Ursulet informez-vous la population du risque que court chaque hospitalisé durant son séjour ?
La fuite des responsabilités, à tous les niveaux est dangereuse.
Gageons que si les victimes étaient informées et défendues par des avocats ayant à cœur le respect des règles en santé publique, le CHUM croulerait sous les procédures.
Mais en Martinique, nous ne sommes pas comme cela, pas procéduriers, de plus nous faisons confiance à l’institution, aux médecins, aux infirmières, nous sommes dociles, voilà, ce qui pour moi, explique le mieux la légèreté de la prise en charge de ces BMR.
Pas un hôpital épargné, pas une clinique…
Le patient X, sera re-tranféré vers le CHUM pour y être opéré ce vendredi, une occasion de plus pour cette BMR de contaminer, se promener.
Juliette Roméhaut