Début de ce dixième mois de l’année 2017, le monde « découvre » en plein octobre rose, une autre tumeur folle comme une rumeur. L’affaire Harvey Weinstein met en lumière l’éternelle fesse cachée du coït entre le vit et le con. Des siècles que des hommes et des femmes en rut ou non se font du rentre dedans en transgressant des règles qui en suintant franchissent allègrement la ligne rouge dans cette violence sociétale qu’on appelle…créole. L’île est un asile à fiel ouvert. Et le ciel se nourrit d’un éternel viol au-dessus d’un nid de coucounes.
Près de 20 jours après ce scandale planétaire qui a du mal à se taire à l’heure où le con plisse, moult femmes se terrent dans un silence complice en #Martinique. Le hashtag français #balancetonporc fait dans le vegan dans une île ou le manjé kochon préfère l’underground. La parole se libère. Une femme connue, la fille Kantudé…a reçu une lettre anonyme infâme. Oh mon Dieu, oh my God, oh ma Diana, oh Djee Zeus. Elle fait une main courante à la police. Quel courage. Mais pas de nom. Pourtant en lisant ce texte, des amis et moi qui fréquentons les réseaux sociaux (ce qui n’a rien d’exceptionnel) avons les moyens de reconnaître la plume du vil canard qui a envie de frayer avec Sandra. Mais pas de nom. L’homme ne correspond sûrement pas aux critères de la miss. Bref.
D’autres femmes parlent. Les témoignages sont précis. Mais pas de noms. Les coupables, entre le soldat inconnu et l’homme invisible sont tranquilles. Tout comme les hommes politiques. Oubliés les ascenseurs, les chambres à l’Assemblée nationale française, les bureaux au Conseil Général, les bungalow dans une commune du sud de l’île.
Ce viol lent est violent. La #Martinique devient alors brusquement petite comme un anus de pute vierge. « Tu comprends je ne peux pas le dénoncer, ON va dire que je connaissais sa réputation »… »Et puis…j’ai une famille…un mari…des enfants…c’est déjà assez dur pour moi de vivre avec ce secret ». Eh oui le cercle est vicieux autant que l’air est vicié. Et le temps passe. Rien ne s’efface. L’indélébile rend débile. Surtout quand le prédateur pervers narcissique revient pour encore « manger » le lambi ou le chatrou. Au choix. Elles n’ont pas le choix.
Donc pas de noms. Non. De toutes les façons ils peuvent nier. Nie oui Ninon.
Les hommes ont gagné. Les femmes, elles, sont plus que les sex toys à notre propre carnaval. 🎵🎵🎶🎶Ba yo…ba yo🎵🎵🎶🎶…bayo lolo🎵🎵🎶. Pa tou kaka.
gilles dégras