Aux Etats-Unis, des covid parties regroupent des milliers de jeunes sans aucune mesure de distanciation ou de protection. Leur credo, faire la fête en bravant les interdits car ils se sentent invincibles. Des campagnes de communication, de l’OMS, des gouvernements, de l’Etat fédéral, leur rappelle qu’ils ne le sont pas. Et pourtant, comme partout dans le monde, l’épidémie est hors contrôle, les infections flambent. Et le nombre de morts aussi.
En Martinique, au plus fort de la crise, durant le confinement et dans les semaines après, il n’y avait que 1 cas par jour. Enfin. C’est ce qu’ils nous disaient. Depuis l’ouverture des frontières et la volonté des milieux d’affaires et du gouvernement de reprendre les activités économiques, touristiques et de loisir coute que coute, les cas ont explosé. Il ne se passe pas un jour sans qu’un nouveau foyer ne soit identifié, partout en Martinique.
Et voilà qu’on accuse les jeunes martiniquais, ces inconscients qui se croiraient invincibles, d’être les principaux vecteurs de la prolifération des infections. On ne va pas faire comme si… Oui, ils ont leur part de responsabilité. C’est indéniable. Mais on sait que, d’une façon générale, les jeunes ont un besoin de vie sociale particulièrement fort et que, quand on est jeune, on se croit immortel… invincible.
Alors, quand ce besoin de sortir, de rencontrer d’autres jeunes, de faire la fête ; ce sentiment que rien ne peut arriver, se heurte à un discours trouble, opportuniste, abscond… et qu’aujourd’hui, la Martinique se retrouve avec des centaines de cas contacts et bientôt des milliers, qui est responsable ?
Car, comment comprendre ceux qui réclament l’ouverture des discothèques et des lieux de la nuit qui favorisent la promiscuité et les contacts et qui dans le même temps appellent solennellement la population à rester vigilante, à respecter les gestes barrières, la distanciation, à porter le masque, à se protéger ?