Bondamanjak

Les mésaventures du Lycée Schoelcher en Martinique

C’est dans cette perspective semble-t-il,  que le maire de Fort de France, poursuivant sa logique de préservation patrimoniale jusqu’au bout, a opposé un refus au permis de construire déposé par la Région.
Mais un tel refus a pour effet de plonger la Région dans une situation qui relève de l’impossible : on est toujours confronté au problème d’origine, à savoir, insécurité, dangers divers, avec un établissement qui n’est pas suffisamment fonctionnel (entassement de containers qui ne sont de que réponses provisoires).
Le comble aujourd’hui c’est de voir,  avec quelle égale détermination on revient à la case départ d’une question qui est vieille de plus de dix ans, pour laquelle une réponse appropriée, approfondie, techniquement au point, et validée en bonne et due forme par une plénière, c’est de voir, avec quel acharnement et quelle passion on se plonge à nouveau dans des débats sans queue ni tête, (on met en avant la volonté de la communauté scolaire de « vivre ensemble dans le même lieu », ou telle déclaration disant «  je me sens en sécurité dans cet établissement, parce qu’il a résisté au dernier gros tremblement de terre  etc.) alors que dans la période précédente on montait au créneau pour dénoncer l’insécurité qui menaçait les élèves et le personnel.
Que le président Marie-Jeanne ait pu s’emporter devant la question quelque peu provocatrice d’un professeur, ( que l’on préfère bizarrement présenter comme un parent d’élève ) au demeurant très certainement informé des tenants et des aboutissants de cette affaire, est une chose,  que chacun jugera à sa manière, mais par contre, il serait tout à fait injustifié de se cacher derrière cela pour masquer l’origine actuelle de la difficulté : le refus de la Ville de Fort de France d’accorder le permis de construire au projet de reconstruction proposé par la Région. Chacun a sans doute ses raisons, mais il ne faudrait pas que les faits soient travestis et que l’on s’ingénie à entretenir toutes sortes de confusions.                                                                                                                                                                                                                                            

Edmond Mondésir