Bondamanjak

Les petits planteurs de Martinique : « Nous ne sommes pas des exploitants agricoles, nous sommes des exploités agricoles »

« Le poids des mots, le choc des photos ». Si on devait relater toutes les histoires drôles ou pas générées par cette nouvelle visite de Jean-François Carenco en Martinique, il faudrait au moins une semaine à raison de deux articles par jour.

Nous sommes donc au coeur de cette exploitation agricole au quartier Perriolat au François. Cette visite qui avait été programmé, déprogrammé se trouve reprogrammé en ce samedi matin. Ce n’est pas du cinéma. C’est un étonnant coup de théâtre.

Tous les acteurs sont donc là. Petits planteurs, Préfet, des membres du collectif des ouvriers et ouvrières victimes de la chlordécone, Ministre…Quand la parole est donnée, ce collaborateur du ministre prend des notes. cette balance devient son pupitre. Normal les mots sont lourds et chaque syllabe vaut son pesant de cacahuètes. Oups. De bananes.

Des bananes qui flambent d’un coup quand un des petits planteurs lâche une phrase verte qui met tout le monde dans le rouge : « Nous ne sommes pas des exploitants agricoles, nous sommes des exploités agricoles ».

Même Antoine Crozat n’aurait pas osé. Pourtant. La structure qui plombe la filière et fait perdurer le colonialisme agricole s’appelle : BANAMART. C’est clair net et précis. C’est tellement vrai que Jean-François Carenco ne trouve à redire. : « …il faut une filière qui fonctionne ».

Bon là c’est dimanche, en bon dard et en tout cas car il faut respecter une dominicale pause chrétienne. À demain pour la suite.