L’institut précise que ce constat ne permet pas de conclure que tous les prix sont plus élevés hors de la métropole, mais que, en moyenne, c’est le cas. Au final, l’Insee explique que les résultats globaux obtenus par cette étude sont du même ordre que les écarts mesurés en 1985.
Adaptation
L’étude révèle en outre que les écarts de prix sont plus importants du point de vue des métropolitains que des ultra-marins. Un habitant de France métropolitaine qui conserverait ses habitudes de consommation outre-mer et donc achèterait les produits et services contenus dans son «panier métropolitain», verrait son budget de consommation augmenter de 19,6% en Guyane, de 16,9% en Martinique, de 14,8% en Guadeloupe et de 12,4% à la Réunion. En revanche, un habitant d’outre mer qui s’installerait en métropole en conservant ses habitudes de consommation ne ressentirait un impact que de 0,4 à 6,4% sur son budget.
Dans la pratique, et ce que démontre au final la méthode de calcul statistique de l’Insee, les consommateurs adaptent la structure de leur consommation aux prix pratiqués sur leur lieu de résidence. Par ailleurs, l’étude précise que les structures de consommation sont assez proches pour les grands postes mais peuvent différer au niveau des produits détaillés. Ainsi, les dépenses d’alimentation, par exemple, représentent-elles environ 15% du budget des ménages en France métropolitaine, tout comme en Martinique et à la Réunion.
Leur poids est un peu plus élevé en Guadeloupe (17%) et en Guyane (21%). Mais pour autant les modes de consommation alimentaire diffèrent : les ménages ultra-marins consomment ainsi davantage de produits de la mer et de produits tropicaux.
Source : http://www.lefigaro.fr