Un rapport de 2005 épingle les défauts des radars automatiques. Certains radars automatiques sont mal placés, un appareil sur cinq ne fonctionne pas et seulement la moitié des flashes débouche sur une contravention, affirme mercredi "Le Parisien" en citant un rapport remis au gouvernement en juillet 2005 et encore jamais rendu public. Ce document a été rédigé par l'Inspection générale de l'administration (IGA) et les Ponts et Chaussées à la demande de quatre ministères (Transports, Justice, Intérieur et Finances), selon le quotidien. Pannes, actes de vandalisme, délais de réparation… "seuls 80% des appareils sont en fonctionnement", a déclaré au "Parisien" Claude Liebermann, ingénieur général des Ponts et Chaussées, coordinateur du rapport. En outre, seuls 50% des flashes se transforment en avis de contravention "soit parce qu'il y a incertitude sur l'auteur ou qui est à l'abri des poursuites, soit par mise en attente des traitements de cas qui ne peuvent pas être encore gérés automatiquement", a expliqué l'expert. Claude Liebermann dénonce aussi des "imperfections" dans le choix des emplacements de radars. Enfin, le rapport déplore le "sous-emploi" des radars mobiles, qui sont embarqués à l'arrière des voitures banalisées, y voyant une "source de gaspillage". Il préconise de faire passer l'utilisation de ces radars mobiles de sept heures en moyenne actuellement à onze heures par semaine. Les routes françaises sont équipées d'un millier de radars contrôlant automatiquement la vitesse des automobilistes et 500 nouveaux appareils doivent être installés durant l'année 2006.
Source / AP